Ahmad Al-Assir
Radicalisation d’une frange sunnite au Liban

février 2015

D’après nos sources, le cheikh libanais Ahmad Al-Assir s’est rallié à Daech (l’État islamique qui a déclaré le califat en Syrie).

Al-Assir, citoyen de Saïda, est de longue date un ultra, religieux sunnite ennemi déclaré du Hezbollah chiite. Il met de l’huile sur le feu des tensions entre sunnites et chiites au Liban tout en se présentant comme le leader d’un mouvement pacifique. Du moins à ses débuts.

A partir de 2011, avec le début de la révolution syrienne, il s’est d’abord rapproché d’Al-Nosra. S’entourant de partisans armés à partir de début 2013, on sait qu’il a organisé des transferts de combattants libanais dans les rangs des jihadistes syriens.

Alarmées, le 23 juin, les autorités libanaises ont fait intervenir l’armée à Abra, quartier général d’Al-Assir dans la banlieue de Saïda. Les affrontements se sont soldés par la mort de 18 soldats et de 11 partisans du chef islamiste.

Al-Assir est parvenu à s’échapper. On l’a dit en Syrie. En réalité, nos sources le disent caché dans un village de la Bekaa. On suppute que dans peu Al-Assir soit nommé par Daech émir du Liban pour l’organisation.

Les milieux sécuritaires libanais craignent qu’Al-Assir, qui jouit d’une influence marginale mais réelle, n’entraîne à sa suite quelques centaines de jeunes gens. Dans l’environnement radicalisé d’Al-Assir, on connaît par exemple le nom de Naim Al-Naim. On sait aussi Al-Assir ayant rencontré dans le camp palestinien d’Aïn Al-Héloué (Liban) Jamal Rmeid, un dur qui a prêté allégeance à Daech.

Centre de Recherches sur le terrorisme depuis le 11 septembre 2001
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