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juin 2011
En octobre 2001, les Américains et les Britanniques attaquaient lAfghanistan à la suite des attentats menés le 11 septembre par Al-Qaïda sur le sol américain.
Il restera là jusquen 2003. Mais le FBI a mis sur pied une unité spéciale pour le traquer. Elle opère à partir de Khowst, petite ville située en Afghanistan à quelques heures de marche de Miram Shah. Cette pression inquiète ses protecteurs. Vers la fin de 2003, il sinstalle donc dans lagence de Bajaur, au nord de la zone tribale.
Début 2005, il retourne au Pakistan, dans la région de Chitral, zone frontière située au nord de la Kunar. Mais lunité du FBI, accentuant ses recherches, passe elle aussi deux mois dans la petite vallée de Chitral sur ses talons. Il rejoint alors les montagnes des environs dHaripour, au-dessus du lac de retenue du barrage de Tarbala, dans la « Hazara Division », un secteur où lon compte plusieurs camps de jihadistes sous protection de lISI, les renseignements pakistanais. Pour la première fois, à part un bref séjour en Afghanistan, il a quitté la zone tribale. La même année, sa famille sinstalle dans une maison spécialement aménagée pour elle à Abottabad, ville elle aussi située dans la Hazara Division. Lui reste à se terrer dans les montagnes dHaripour jusquen 2007. Mais il est malade, sans doute frappé dinsuffisance rénale. Il perd du poids et ne reçoit pas de véritable traitement médical. Cest alors quil rejoint ses femmes dans la maison dAbottabad, probablement pour connaître un environnement correspondant mieux à son état de santé que les grottes perdues en pleine nature. Cest là quil sera tué par les Américains le 2 mai 2011. Sa nouvelle résidence se trouvait à équidistance dune académie de larmée pakistanaise et dun hôpital militaire, éloigné de quelques centaines de mètres, où il aurait pu aller à pied. Sest-il rendu dans ce dernier pour recevoir un traitement médical ? On peut limaginer. Dautre part, Abottabad est une ville de garnison. Partout lon y rencontre des membres de familles de soldats et dofficiers ou des civils travaillant pour larmée. Comment, pendant quatre ans, une famille dArabes, par essence suspecte au Pakistan, a-t-elle pu échapper à la vigilance des services de sécurité ? Quelques temps avant lexécution de Ben Laden, le chef de larmée, le général Ashraf Kayani, était reçu à lAcadémie militaire dAbottabad. À deux ou trois cents mètres de la chambre du chef dAl-Qaïda. (Cet article a été rédigé grâce à nos informations collectées au Pakistan) |
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