Le groupe de Bilderberg inquiète de plus en plus

juillet 2011

Comme nous l’avions annoncé, la conférence annuelle du groupe de Bilderberg s’est déroulée du 9 au 12 juin à Saint-Moritz, en Suisse.

Comme les années précédentes, quelques centaines de manifestants, maintenus à l’écart par les forces de sécurité helvétiques, faisaient le siège de l’hôtel où se déroulait la rencontre. Cette fois, cependant, un incident a égayé ce rassemblement de personnalités grisâtres. Contestant l’ordre mondial, un député européen d’Italie, Mario Borghezio, de la Ligue du Nord, s’est présenté à la réception avec sa carte d’élu. Il a été expulsé manu militari par le service de sécurité de la conférence et, semble-t-il, frappé.

Des Helvètes sont montés au créneau. Président des Jeunes socialistes suisses, David Roth a déclaré à la presse : « Il y a un problème lorsque des représentants politiques et économiques se retrouvent à huis clos (...) le groupe de Bilderberg prend des décisions importantes en catimini. Les participants ne se retrouvent pas pour boire le café mais pour influencer la gouvernance » de nos pays.

Était aussi présent parmi les opposants Dominique Baettig, député suisse de l’UDC, la droite populiste. Une situation compliquée pour ces deux élus quand on sait que leur collègue, Rolf Schweiger, membre du Conseil fédéral, mais aussi Martin Schmid, président du gouvernement du canton des Grisons, et Barbara Janom Steiner, à la tête du Département de la Justice, faisaient partie des invités de Bilderberg avec quelques représentants de grande entreprises de la Confédération dont Nestlé.

Sur la liste des participants, parmi les Français, on remarquait les noms de Nicolas Baverez, de Gibson, pour Dunn and Crutcher LLP, un cabinet d’avocats américains, de Nicolas Bazire, Pdg de LVMH, d’Henri de Castries, président d’Axa, de Maurice Lévy, Président de Publicis, de Thierry de Montbrial, de l’IFRI, et de l’ineffable Olivier Roy, passé du soutien à la résistance afghane contre les Soviétiques à celui du mondialisme.

On ne peut taire les noms de Jean-Claude Trichet, président de la Banque européenne, et de Pascal Lamy, directeur général de l’OMC, qui dénationalisés sont enregistrés sous la rubrique INT, pour international, et non FR, pour France, conformément à leur nationalité.

On retrouvait aussi les habituels Étienne Davignon, ministre belge, Henry Kissinger, Richard Perle, le propagandiste de la guerre d’Irak, David Rockefeller, Robert Zoellick, président de la Banque mondiale, Javier Solana et Herman van Rompuy, placé à la tête du Conseil européen par le lobby mondialiste, comme nous l’avons révélé à sa nomination.

Pas très rancunier à l’égard des nombreux banquiers frétillant dans l’enceinte des réunions, on a pu voir George Papaconstantinou, le ministre des finances grecques. Quant à Dominique Strauss Kahn, présent l’an passé, cette année, il s’est fait porter pâle.

La presse suisse, le Nouvel Observateur et quelques médias Internet rebelles ont parlé de l’événement. Ni « Le Monde », ni « Le Figaro » n’ont écrit une ligne.

Strauss Kahn
était en conflit avec les États-Unis

Ces choses ne s’étalent pas au journal télévisé, pourtant, Dominique Strauss Kahn avait cessé de plaire Outre-Atlantique.

Le 25 mars 2009, devant la presse, DSK avait estimé légitimes des discussions sur une nouvelle monnaie de réserve internationale, afin de remplacer le dollar. Il semblait céder aux instances de la Chine. « Je pense, avait-il dit, que la discussion sur la nouvelle monnaie est légitime ».
Il proposait, pour remplacer le dollar, un panier de différentes devises constitué sous l’égide du FMI. La reprise en quelque sorte de la méthode ayant permis la création de l’écu avec le « serpent monétaire européen » avant l’euro.
Timothy Geithner, le secrétaire au Trésor américain, avait répliqué que le dollar demeurait la principale monnaie de réserve internationale et que son pays agirait de manière à ce qu’il le reste. Une position qui, rétrospectivement, donne à réfléchir.
Certains se diront DSK soudain touché par la volonté de « démondialiser » la planète, en retirant aux États-Unis un moyen d’action obligeant les autres pays à soutenir l’économie américaine.
Erreur. DSK restait un mondialiste convaincu. Ce n’est qu’au leadership américain qu’il s’en prenait. Certes, Washington a largement contribué à l’édification du mondialisme politique, voulu par le grand capital. Mais les responsables américains croyaient leur pays maître d’un jeu dans lequel il n’est qu’un pion.
Pour les mondialistes, les États-Unis ne sont qu’un moyen, pas une fin. Prenant ses risques, DSK le leur a signifié un peu trop brutalement. Peut-être la hargne affichée par la Justice américaine dans l'accusation de viol n'est-elle pas étrangère au différend né entre les Etats-Unis et le patron du FMI...

Centre de Recherches sur le terrorisme depuis le 11 septembre 2001
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