décembre 2014

 Quand la censure
des bien-pensants s’en prend à l’art

En Australie, l’opéra de Perth a déprogrammé Carmen, de Bizet, pour plaire au lobby des anti-tabac. En effet, l’héroïne de l’histoire travaille dans une manufacture de tabac où elle roule les cigares fumés sans retenue par ses collègues de travail. Pire, à un moment les ouvrières se laissent aller à chanter : « Dans l’air, nous suivons des yeux la fumée qui vers les cieux monte, monte, parfumée ». Comment les Tartuffe de la nicotine pouvaient-ils laisser passer pareil hymne à la décadence !

En Turquie, le conseil supérieur de l’audiovisuel préconise de faire payer une amende à une chaîne de télévision du pays pour avoir diffusé, dans une série, un baiser « érotique... contraire à la décence ». Selon les censeurs, il ne s’agissait pas d’un simple baiser, mais « d’une aspiration des lèvres ... néfaste pour la moralité de la jeunesse ».

Aux États-Unis, les associations juives ont protesté contre la mise au répertoire du Metropolitan de New York, plus grand opéra du monde, de « La mort de Klinghoffer », opéra de l’Américain John Adams qui raconte le détournement du bateau de croisière Achille Lauro par un commando palestinien (*). Les activistes sionistes reprochent à Adams de mettre sur le même pied Israéliens et Palestiniens quand les choeurs chantent les « juifs exilés » et les « Palestiniens exilés ». Puis, quand un membre du commando, Mahmoud, évoque son enfance meurtrie par la violence sioniste cause de son engagement idéologique. Le Metropolitan a tenu bon mais la diffusion dans les cinémas est annulée.

* En octobre 1985, un groupe du FLP en a pris le contrôle du Achille Lauro. Cette attaque s’est rendue tristement célèbre par l’assassinat de Leon Klinghoffer, un retraité juif américain cloué sur fauteuil roulant.

...Mais la
« bien-pensance » est rattrapée sur le terrain du terrorisme

Le 6 novembre 2014, se tenait à Paris un sommet des ministres de la sécurité de six pays européens, dont de la France, et de la Turquie et du Canada. Outre la lutte contre le prosélytisme jihadiste sur Internet, était à l’ordre du jour la proposition d’un système de fichiers informatiques des passagers à l’usage des forces de polices dans les aéroports.

Au passage, cette facilité, accordée aux États-Unis par l’Europe pour tous les avions survolant leur territoire, n’est pas en vigueur chez nous. On est néanmoins abasourdi par le type d’informations qui seront ainsi stockées : les opinions politiques, les convictions religieuses et philosophiques, l’appartenance à un syndicat, les données concernant la santé et l’orientation sexuelle. Sans oublier l’origine raciale ou ethnique.

En clair, des domaines pour lesquels, en France, il était interdit de faire des statistiques vont désormais être accessibles aux policiers.

En outre, on peut craindre l’utilisation de ces données dépassant largement le cadre de la lutte contre le terrorisme pour servir au fisc et à traquer l’opposition politique à l’Europe ou au mondialisme.

Centre de Recherches sur le terrorisme depuis le 11 septembre 2001
 www.recherches-sur-le-terrorisme.com

 

 
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