Concentration des centres boursiers

juin 2011

Publié au Seuil, dans son dernier livre, Jacques Sapir, économiste très à gauche, annonce la « démondialisation ».

Il semble néanmoins confondre mondialisation et mondialisme.
Il estime en effet la mondialisation le résultat d’une « pure construction politique », quand il s’agit alors du mondialisme voulu par une caste d’affairistes et de financiers. La mondialisation n’est, en revanche, comme le savent nos lecteurs, que la concrétisation de la tendance des hommes à échanger, commercer et communiquer.

Sapir fait un bilan erroné. Il croit à la fin de la « mondialisation ». Or, à nos yeux, ni la mondialisation, ni le mondialisme ne sont en voie de disparition. Le premier parce qu’il est inhérent à l’homme, le second parce que la volonté politique de le faire triompher prospère.

Au contraire du diagnostic de Sapir, partout, nous assistons à l’édification de concentrations financières gigantesques. Depuis 2007, le New York Stock Exchange a absorbé les Bourses de Paris, Bruxelles, Amsterdam, Lisbonne et Londres formant le groupe NYSE Euronext. Aujourd’hui, ce dernier acquiert la place boursière allemande. Détail, les centres informatiques gérant le trafic des actions à Paris a été transféré à Londres. Mais Paris n’est-il plus qu’une grande banlieue ?

Autre détail, en novembre 2011, le président de la Banque centrale européenne, Jean-Claude Trichet, arrive en fin de mandat. Deux hommes sont favoris : l’Allemand Axel Weber et l’Italien Mario Draghi, le gouverneur de la Banque d’Italie. Au fait, Draghi est aussi un produit de la banque Goldman Sachs, dont il a été vice-président pour l’Europe de 2002 à 2005. Pauvre Sapir !

Centre de Recherches sur le terrorisme depuis le 11 septembre 2001
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