Double jeu américain sur la limitation des émissions de CO2

mars 2016

En novembre dernier, à la COP21, Barack Obama avait répété avec emphase l’engagement pris le 3 août 2015 en prévision de la Conférence de Paris.

Selon son plan, il devait réduire de 32% les émissions de gaz dits à effet de serre liés à la production d’électricité. Il faut dire les États-Unis dépendant largement de centrales à charbon, hautes productrices de CO2, pour fabriquer leur électricité. Aussi, ces centrales représentent-elles 40% de la production de CO2 du pays.

Pour s’assurer de la bonne exécution de son plan, Obama en avait confié la charge à l’EPA Environmental Protection Agency »). C’était compter sans les mécontents : les Républicains et les industriels. Ces derniers sont parvenus à obtenir un jugement de la Cour suprême. Le 9 février 2016, elle a suspendu le plan d’Obama.

Les adversaires de ce dernier, comme le chef de la majorité républicaine à la Chambre des représentants, Kevin McCarthy, estiment que les règlements voulus par Obama « détruiraient des emplois, augmenteraient les coûts et entameraient la fiabilité de notre approvisionnement en énergie ». Sans doute ont-ils raison, mais il en est de même pour nous Européens.

Plus étrange encore ! Fin septembre, les six plus grandes banques des États-Unis appelaient à « un accord fort et global sur le climat » en prévision de la COP21. Elles déclaraient même : « Comme institutions financières de premier plan (...) nous avons la possibilité par nos activités de bâtir une économie plus supportable, peu consommatrice de carbone, et la capacité d’aider à gérer et à alléger les risques liés au climat ».

Figuraient parmi les signataires : JP Morgan Chase Bank, Bank of America, Wells Fargo, Citibank, Morgan Stanley et, bien sûr, Goldman Sachs.

Pourtant, dans son édition du 22 février 2016, « Le Figaro » notait : « En décembre, les prêts et promesses de prêts consentis par la banque américaine Goldman Sachs aux entreprises pétrolières et gazières, en peine tourmente en raison de la chute des cours de l’or noir, s’élevaient au total à 10,6 milliards de dollars. Sur cette somme, 4,2 milliards de dol-lars, soit près de 40% du montant total, bénéficient à des entreprises que les agences de notation conseillent aux investisseurs d’éviter en raison de doutes sur leur solvabilité ».

Cela signifie deux choses. D’une part, Goldman Sachs se moque pas mal de la production de CO2. D’autre part, il veut aider les entreprises pétrolières et gazières à traverser une mauvaise passe pour les garder comme clients.

D’un côté nous voyons les banques de Wall Street, coeur du mondialisme, et leurs relais se faire les leaders de la réduction des gaz « à effet de serre », comme le CO2, pour le reste du monde. De l’autre, eux et leurs féaux américains cherchent à affranchir les États-Unis des directives de la COP21 pour des raisons économiques. En clair, les menées mondialistes, c’est bon pour nous, mais pas pour eux.

Centre de Recherches sur le terrorisme depuis le 11 septembre 2001
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