Il a dit avoir vu au Liban, au camp de Zabadani, la voiture qui a servi, chargée d'explosif, à l'attentat contre Hariri. "Ceux qui ont donné les ordres sont le Président Bachar Al-Assad et le général Emile Lahoud. J'insiste sur ce point car aucun officier en Syrie ou au Liban n'aurait osé mener une telle opération sans leur accord..."

As-Siddiq est aujourd'hui en France, où il a déjà fait ces déclarations en tant que témoin devant la Justice.

As-Siddiq fit ensuite entendre un enregistrement. Il dit qu'il s'agit de la conversation échangée avec un officier du commandement syrien après ses révélations à la Justice. Son compatriote lui demandait de se rétracter. D'affirmer que des gens de l'alliance du 14 mars** lui avaient promis une forte somme d'argent pour témoigner contre la Syrie.

Et le contact d'As-Siddiq d'insister, s'il acceptait de revenir sur son témoignage : "On vous arrangera vos affaires, aurait-il dit, encore mieux que pour Houssam Houssam..."

Houssam est un Kurde. Après avoir tenu des accusations similaires à celles d'As-Siddiq, il s'était rétracté dans une conférence de presse à Damas.

*Mohammad Zouheir As Siddiq (Mohammad Siddique) était officier des renseignements syriens au Liban.
** Pour simplifier, l'alliance des chrétiens de Samir Geagea, des sunnites et des druzes, derrière le Premier ministre Siniora et face aux chiites du Hezbollah.

Scène de l'attentat du 14 février 2005. Il a coûté la vie à 21 personnes dont le Premier ministre Rafic Hariri

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Rafic Hariri