Les dossiers des massacres de Bosnie ont disparu

juin 2007

De 1992 à 1995, " La Lettre d'information de Pierre de Villemarest" a reproduit fidèlement, grâce à des amis britanniques, divers messages et communications téléphoniques entre Slobodan Milosevic et ses généraux. Y compris ses ordres qui impliquaient de massacrer les musulmans d'origine bosniaque. 8.000 d'entre ceux-ci, hommes, femmes et enfants, ont été passés par les armes à Srebrenica. L'armée serbe était alors encadrée par des officiers qui, tous, appartenaient au Parti communiste.

Ce " détail " fut ignoré aussi bien par les medias à grand tirage que par les journaux de la gauche française, car il modifiait le visage de ces atrocités. C'était le communisme et ses tchékistes en exercice, et non la volonté du peuple serbe d'éliminer ainsi les musulmans de la province.

La tromperie jouant avec efficacité son rôle, certains de nos amis évoquaient la participation serbe à la guerre de 1914 aux côtés des Alliés et la résistance serbe à l'occupation allemande. Nos contempteurs, habilement téléguidés par les spécialistes communistes de la désinformation, gommaient ainsi la tentative de survie du parti communiste yougoslave et le passé des titistes qui, après avoir salué le pacte germano-soviétique de 1939, puis gardé une attitude attentiste jusqu'à l'été 1941, ont conclu des accords avec l'occupant allemand pour massacrer les Tchetniks du général Mihaïlovitch. Il ne fallait surtout pas que les nationalistes serbes deviennent l'exemple d'un peuple combattant pour sa liberté.

Tito et les siens ont régné sur la Yougoslavie où, après 1945, le Maréchal enjoignait aux musulmans de s'installer au Kosovo, jusqu'à devenir une majorité dans cette province qui fut le foyer de la Serbie. Tito créait ainsi une contradiction, dont il a longtemps joué, selon la formule : " diviser pour régner ".

Il se trouve, au sortir de la longue et douloureuse épreuve dont les Serbes, comme l'ethnie musulmane de Bosnie, ont été les victimes, que tous les documents, couvrant les années de 1992 à 1995 et qui prouvaient le rôle de Milosevitch et de son épouse, la pasionaria du parti communiste, ont disparu des archives du tribunal international de La Haye. Parmi celles-ci, la sténographie des écoutes, dont nous avions donné la teneur.

Si le Tribunal international veut jouer son rôle avec impartialité, nos reproductions de l'époque sont à sa disposition. A défaut des originaux, ce sont des indices datés, dont on devrait tenir compte.

Pierre de Villemarest

Centre de Recherches sur le terrorisme depuis le 11 septembre 2001
 www.recherches-sur-le-terrorisme.com

 

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