Museveni renforce son alliance stratégique avec Israël et les Américains envoient des troupes en Afrique de l’est

décembre 2011

À la mi-novembre, Yoweri Museveni, Président de l’Ouganda, a effectué une visite de quatre jours en Israël. La grande presse a oublié d’en faire état dans ses colonnes.

L’affaire n’est pourtant pas sans importance. Museveni a rencontré Benjamin Netanyahu dans son bureau et a reçu le gouverneur de la banque d’Israël, Stanley Fischer, à la résidence qui lui était offerte dans le « David Citadel Hotel ». Il a aussi eu un échange avec le chef du Mossad.

Quant aux États-Unis, ils ont déjà versé la plus grosse partie des 45 millions de dollars d’aide militaire promise à l’Ouganda. D’autre part, le 14 octobre, Barack Obama annonçait l’envoi de ses forces spéciales dans le pays de Museveni. Elles serviront dans la guerre civile, mais aussi au Sud-Soudan, en République centrafricaine et en RDC (République démocratique du Congo, ex-Zaïre). Pour sa part, Museveni a évoqué la possibilité de redéployer ses troupes actuellement en Somalie au Sud-Soudan.

Il faut savoir cette région, en particulier l’est de la RDC, très riche en minerais de toutes sortes. D’autre part, en plus du pétrole du Sud-Soudan, on a découvert des réserves de ce précieux liquide en Ouganda.

Le binôme Israël-USA renforce son emprise sur l’est africain en se servant de l’Ouganda comme pivot de son dispositif. À la France, rejetée à coup de propagande, comme au Rwanda, sont laissés les pays pauvres, comme la région sahélienne*.

On lit dans la politique américano-israélienne la continuation de celle des Britanniques quand, en 1890, après le partage colonial de l’Afrique, Lord Salisbury déclarait : « Les territoires abandonnés à la France sont légers, très légers. Le coq gaulois, qui aime à gratter la terre, pourra y user ses ergots. Quant à nous, la région fertile, elle, nous reste ».

Les États-Unis et Israël sont dans leurs rôles quand ils promeuvent leurs intérêts. Les dirigeants de la France, en revanche, ne sont pas dans le leur, pactisant au sein l’OTAN avec la puissance qui nous dépouille.

 

Note

* Inclus dans cette région, comme nous l’avons vu dans ,l'article "le Niger en otage", ce pays, certes pauvre, présente néanmoins l’intérêt de nous approvisionner en uranium pour faire tourner nos centrales nucléaires.

Centre de Recherches sur le terrorisme depuis le 11 septembre 2001
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