Roland Dumas "ne croit pas
au 11 septembre 2001
"

janvier 2011

L’affaire aurait dû susciter une réaction massive de la presse pour commenter les propos surprenants d’un homme de l’appareil. Mais rien ! Comme si tout le monde préférait taire le scandale, ne se sentant pas suffisamment armé pour y faire face.

Ancien Garde des sceaux et ministre des Affaires étrangères de François Mitterrand, en outre ancien Président du Conseil constitutionnel, Dumas s’exprimait au cours de l’émission « Ce soir ou jamais », le 16 décembre 2010 sur France 3. Face aux autres intervenants abasourdis, il a osé déclaré : « Moi, je vous dirai ce que je pense sur le 11 septembre, je n’y crois pas ! » À propos des terroristes musulmans, il précisait : « Ils sont incapables de fournir des pilotes qui vont conduire, dans la théorie officielle ». Concernant l’offensive militaire en Afghanistan, où ont été conçues les attaques, il affirmait : « Qu’est-ce qui vous dit que c’est l’Afghanistan, moi j’ai entendu dire au début que c’était l’Irak, que c’était l’Iran qui étaient là derrière ». Sur ce terrain, il était facile de contrer les propos de Dumas. Dès le début, en effet, l’Afghanistan a été présenté comme la base de commandement des attaques du 11 septembre et non pas l’Iran ou l’Irak. Mais Dumas en rajoutait encore à l’adresse de l’un des invités : « Vous vivez de ça, vous vivez du 11 septembre. Les limites c’est celles que vous vous fixez, ce ne sont pas les miennes ». Puis de conclure : « Moi, j’ai horreur de cette tentative de dictature intellectuelle qui n’a pas de raison d’être ». Puis l’on passa à un autre sujet, comme si de rien n’était.

Nous ferons deux observations. La première concernant la forme du message. Quelques minutes auparavant, Dumas s’était exprimé dans un langage clair et construit pour présenter sa thèse sur le développement du monde. Là, alors qu’il aurait dû, pour convaincre, présenter des arguments solides dans un langage précis, il n’utilisait plus qu’un discours maladroit, proche du jargon, et manquant de clarté. On le sentait sous pression. Mais était-ce le fait de soutenir seul une thèse décriée dans les hautes sphères ou le résultat d’une contrainte subie en dehors des studios ? Dumas, faut-il rappeler, est vénal (1) et a plusieurs fois fait passer ses intérêts personnels avant ceux de l’État. Il n’est donc pas crédible.

La deuxième observation est la plus grave. Manquant de transparence et d’honnêteté dans leurs communications, le pouvoir américain en particulier, les gouvernements occidentaux en général, ont laissé s’installer des doutes dans l’opinion publique. Un nombre croissant d’Occidentaux en vient à suspecter les autorités américaines d’avoir elles mêmes organisé les attentats du 11 septembre.

Conclusion logique d’une pareille croyance, de plus en plus de gens en viennent à considérer que la lutte contre les islamistes dans des pays comme l’Afghanistan ou le Yémen est inutile. Pire, à identifier les États-Unis comme l’ennemi.

Cette situation suscite un déphasage entre les gouvernants, porteurs de la thèse officielle, et les gouvernés, gagnés par le doute. Ce déphasage apparaît comme singulièrement dangereux, quand nos pays sont impliqués dans une lutte sans merci contre une pieuvre islamiste aux ramifications internationales (2) .

Notes

(1) Alain Chevalérias a dressé un portrait de Dumas dans « Les cinq femmes d’Alfred Sirven », un livre sur les scandales Elf publié au Rocher.
(2) Nous avons présenté les raisons de croire que le « 11 septembre » était une attaque islamiste dans notre rapport « Comment sortir du conflit afghan ? »

Centre de Recherches sur le terrorisme depuis le 11 septembre 2001
 www.recherches-sur-le-terrorisme.com

 
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