La Syrie divise
les chrétiens de France

Le 8 novembre 2017, Mgr Pascal Gollnisch, directeur général de l’Oeuvre d’Orient, a critiqué les choix de l’association française SOS Chrétiens d’Orient devant les évêques de France réunis en Assemblée plénière à Lourdes.

Il a fait plusieurs reproches à SOS Chrétiens d’Orient dont le principal apparaît être sa proximité avec le régime de Bachar Al-Assad. De fait, l’association compte parmi ses dirigeants plusieurs personnes proches de l’extrême droite du courant de Jacques Bompard, député du Vaucluse, maire d’Orange et président de la Ligue du Sud. Parmi eux, Charles de Meyer est son assistant parlementaire. Les chrétiens de France sont divisés sur la Syrie. Il y a, d’une part, les partisans du régime de Bachar, emportés par leur tropisme poutinien, et souvent identifiables à l’extrême droite. D’autre part les supporters de la révolution démocratique syrienne que l’on retrouve dans tous les strates politiques de notre pays.

La guerre n’est pas finie en Syrie Dans la nuit du 20 au 21 décembre, des raids aériens s’en sont pris aux habitations de Maarchourine, dans la province d’Idleb encore aux mains de l’opposition anti Assad. 19 civils ont été tués dont 7 enfants. L’observatoire syrien des droits de l’homme soupçonne les Russes d’avoir effectué ce raid. Ces derniers démentent. Ce serait donc les forces syriennes. Le coin nord-ouest de la Syrie est encore aux mains de l’opposition démocratique.

Samir Geagea, (photo ci-contre) le chef chrétien du parti des Forces libanaises s’est battu pendant 15 ans contre l’occupation syrienne du Liban. Opposé à la dictature de Bachar, il a dit le 15 octobre :
« N’attendons pas d’un dictateur ou d’un régime injuste de nous protéger ».

Et si pour trancher nous écoutions un peu plus les chrétiens d’Orient. Pas les grosses fortunes qui collaborent avec le pouvoir mais les humbles, les victimes.