Islamo- terrorisme et banditisme

juin 2010

Le 25 mai, trois jeunes Mauritaniens étaient condamnés à mort par la Justice mauritanienne pour l’assassinat de quatre Français en 2007.

Maarouf Ould Haiba (28 ans), Mohammed Ould Chabanou (29 ans) et Sidi Ould Sidna (23 ans) se réclament de l’Aqmi (Al-Qaïda au Maghreb islamique). Trois autres ont été acquittés et le reste des accusés condamnés à des peines de trois à six mois d’emprisonnement.

Certes, ces hommes n’ont pas, semble-t-il de relations directes avec Al-Qaïda. Ils se contentent de se réclamer d’un modèle, « d’un label » comme on dit, s’organisant par eux-mêmes et générant les fonds nécessaires à leurs activités. Et c’est là sans doute le plus préoccupant

L’un des chefs de l’Aqmi, Moktar Belmokhtar, dirige un vaste réseau de trafics et de contrebande s’étendant à l’ensemble du Sahel. Marié à plusieurs femmes touarègues, il s’assure ainsi la coopération des seuls hommes capables de survivre dans le désert, ceux des tribus du Sahara. A l’occasion, ces derniers ressuscitent leurs usages de coupeurs de routes auxquels avaient mis fin la France pendant l’occupation coloniale. Dans ce cadre, les enlèvements de touristes européens apparaissent comme un business. Les trois condamnés constituaient du reste une cellule spécialisée dans le vol de 4X4 d’Occidentaux pour financer l’organisation.

Certes, associant islamisme et banditisme, les organisations terroristes élargissent leurs capacités de recrutement en les étendant aux jeunes délinquants en herbe. Mais, du même coup, ils se coupent plus radicalement de l’opinion musulmane.

Centre de Recherches sur le terrorisme depuis le 11 septembre 2001
 www.recherches-sur-le-terrorisme.com

 

 
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