Les Balkans porte d’entrée de la drogue en Europe

septembre 2010

D’après le rapport sur la drogue des Nations Unies, 37% de l’héroïne produite en Afghanistan passent par les Balkans, profitant de la corruption qui y règne.

Quand 32 000 tonnes ont été saisies en Iran et 15 500 tonnes en Turquie, seulement 2 800 tonnes représentent le butin des services de police dans les onze pays des Balkans. Le rapport conclut : « Étant donné que 85 à 90 000 tonnes de drogue transitent par cette région, on peut penser que les contrôles sont inefficaces et que la coopération est mauvaise dans une région où les taux de chômage très élevés et les salaires très bas sont autant d’incitation à la corruption ».

Darko Saric, un Serbe sous le coup d’un mandat international, est présenté comme le principal organisateur de ce trafic. Mais ses réseaux ne se contentent pas de ce « business ». Ils fonctionnent aussi dans l’autre sens pour fournir des amphétamines et de la cocaïne en Turquie et au-delà.

En ce qui concerne la cocaïne, produite en Amérique du Sud, Saric s’approvisionne sur place. Des membres de son clan se sont installés sur la partie méridionale du continent américain à partir d’avril 2009, étant parvenus à échapper aux vagues d’arrestations lancées contre leurs réseaux. Ils ont pris possession de plantations de coca, à partir de laquelle on produit la cocaïne, pour le compte de Saric, en Colombie, au Pérou et en Bolivie.

Les contrats de livraison sont conclus en Argentine par un certain Nenad Novakovic. Miljanic et Jaksic, arrêtés en 2004, et Streten Jocic, incarcéré en avril 2009, ont été libérés et ont repris leurs activités.

Ivica Dacic, ministre serbe de l’intérieur, s’est rendu au mois de juin au Brésil, en Argentine et en Uruguay pour renforcer la coopération avec les polices locales qui éprouvent des difficultés à comprendre les communications téléphoniques de ces trafiquants qui échangent leurs informations en langue serbe.

Les différents groupes ethniques collaborent néanmoins dans les trafics de drogue, mais aussi d’armes, de voitures volées et d’êtres humains. Si le poste de commandement se trouve au Monténégro, aux mains du chef de la mafia locale, plus de 32% des personnes arrêtées en Italie sont albanaises. On trouve aussi beaucoup de Turcs, des Italiens et des ressortissants de la plupart des pays des Balkans, provenant du Kosovo, de Bulgarie, de Macédoine et même de Grèce.

Centre de Recherches sur le terrorisme depuis le 11 septembre 2001
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