anti-sioniste ! |
Au crédit de cet hebdomadaire, dont certains articles nous laissent souvent pour le moins perplexes, la publication de quelques passages d'une lettre écrite par le grand homme en 1930 à un de ses coreligionnaires et aux dignitaires de la communauté juive de l'époque. Freud lit-on, estime que " la Palestine ne pourra jamais devenir un État juif. " Selon lui, il " semblerait plus raisonnable de fonder une patrie juive sur un sol moins chargé historiquement... " Plus loin, il affirme que " le fanatisme éloigné de la vérité de nos concitoyens porte sa part de responsabilité dans l'éveil de la méfiance des Arabes. " Dans la même lettre, on le voit même prendre des accents que d'aucun qualifierait aujourd'hui, avec excès, d'antisémites : " Je n'éprouve, dit-il, aucune sympathie pour la piété qui se fourvoie et qui fait d'un morceau de mur d'Hérode une relique nationale. " Il parle là du mur des lamentations, construit sous le roi Hérode au 1er siècle avant Jésus-Christ. Résultat de ces positions, Freud refuse alors de cosigner une lettre, circulant parmi les intellectuels juifs, pour dénoncer les émeutes arabes antijuives de 1929. Et de s'expliquer : " Celui qui veut influencer une foule doit avoir à lui adresser des paroles ronflantes pleines d'enthousiasme et mon jugement sur le sionisme ne me le permet pas. " Faut-il s'étonner, pendant plus de soixante-dix ans cette lettre a été gardée secrète par les autorités israéliennes. Nous avons en tout cas la preuve que l'on peut être juif sans être sioniste. |
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