HISTOIRE

 Freud
anti-sioniste !

 

 

Pour les cent cinquante ans de la naissance de Sigmund Freud, " Actualité Juive " a multiplié les pages célébrant l'événement.

Au crédit de cet hebdomadaire, dont certains articles nous laissent souvent pour le moins perplexes, la publication de quelques passages d'une lettre écrite par le grand homme en 1930 à un de ses coreligionnaires et aux dignitaires de la communauté juive de l'époque. Freud lit-on, estime que " la Palestine ne pourra jamais devenir un État juif. "

Selon lui, il " semblerait plus raisonnable de fonder une patrie juive sur un sol moins chargé historiquement... " Plus loin, il affirme que " le fanatisme éloigné de la vérité de nos concitoyens porte sa part de responsabilité dans l'éveil de la méfiance des Arabes. " Dans la même lettre, on le voit même prendre des accents que d'aucun qualifierait aujourd'hui, avec excès, d'antisémites : " Je n'éprouve, dit-il, aucune sympathie pour la piété qui se fourvoie et qui fait d'un morceau de mur d'Hérode une relique nationale. " Il parle là du mur des lamentations, construit sous le roi Hérode au 1er siècle avant Jésus-Christ.

Résultat de ces positions, Freud refuse alors de cosigner une lettre, circulant parmi les intellectuels juifs, pour dénoncer les émeutes arabes antijuives de 1929. Et de s'expliquer : " Celui qui veut influencer une foule doit avoir à lui adresser des paroles ronflantes pleines d'enthousiasme et mon jugement sur le sionisme ne me le permet pas. " Faut-il s'étonner, pendant plus de soixante-dix ans cette lettre a été gardée secrète par les autorités israéliennes.

Nous avons en tout cas la preuve que l'on peut être juif sans être sioniste.

 

freud-portrait

Sigmund Freud, père de la psychanalyse

 

 

 

 

 

Le Mur des Lamentations

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