L'Afghanistan

devient la " blessure sanglante " de l'OTAN, comme disait Michaël Gorbatchev dans les années 80, parlant de l'Union Soviétique. Quand son pays, alors s'enlisait dans celui des Afghans.

décembre 2006

Sculpture du sigle de l'OTANLe sommet de l'Organisation atlantique (OTAN) s'est tenu à Riga (Lettonie) les 28 et 29 novembre derniers. Pas moins de 26 chefs d'exécutifs y participaient.

L'Afghanistan a dominé les débats. Il était pourtant quasi absent des conclusions.

Il faut dire, l'Occident a des raisons de se sentir mal à l'aise. De près de 40 000 hommes, la force d'occupation en a perdu 511, dont 9 Français, en cinq ans. Sous le protectorat de l'OTAN, pourtant présentée comme un vice propre aux Taliban, la culture du pavot a doublé, passant à 6000 tonnes d'opium produit cette année.

Pire, l'insécurité augmente. A l'est et au sud, en particulier, les attaques et les attentats se multiplient. Quand 68 de nos combattants tombaient en 2002, après 11 mois, cette année, nous comptons déjà 186 morts.

Même Kaboul n'est plus épargné par les attentats

Les leçons du passé n'ont, semble-t-il, servi à rien. Les Britanniques, au XIXème siècle, ont pourtant essuyé plusieurs défaites dans les montagnes d'Afghanistan. Quant aux Soviétiques, il y a vingt ans, nous nous gaussions cruellement de leur entêtement à vouloir soumettre les Afghans.

Certes, nous avons eu raison de faire rendre gorge à un régime protecteur de Ben Laden et des auteurs des attentats du 11 septembre 2001.

Mais il ne fallait pas rester. Juste donner une leçon, laisser des aides pour construire le pays et déguerpir.

Aujourd'hui, nos soldats sont en Afghanistan comme autrefois ceux de l'Union Soviétique : des otages. Ils s'enferment dans leurs bases et l'immensité du pays échappe à leur contrôle.

Même la modernité qu'ils affirmaient apporter est un leurre : sauf dans la capitale, les femmes sont aussi voilées qu'autrefois, les gosses ne vont pas plus à l'école et la drogue... nous en avons déjà parlé.

Pour leur bien et le nôtre, il faut arrêter de vouloir faire le bonheur des autres contre leur volonté. Ils n'aiment pas ça.

Centre de Recherches sur le terrorisme depuis le 11 septembre 2001
 www.recherches-sur-le-terrorisme.com

 

Lire aussi:
Le retour des bannières noires, comment ont ressurgi les Taliban, livre d'Ahmad Zaydan
 
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