En filigrane du cas d’une famille de réfugiés arméniens,
La question de l’asile politique

juillet 2010

Un groupe d’amis nous a demandé de parler du drame vécu par la famille Toumanian. Le couple a deux enfants âgés de 15 ans et 13 ans. Elle travaillait comme infirmière, lui pour les services de renseignement arméniens. En 2005, il a refusé de fabriquer des preuves contre un opposant politique. Se retrouvant en danger du fait de sa prise de position, il s’est enfui de la République d’Arménie avec sa femme et ses enfants. Arrivée le 31 octobre 2005 sur notre sol en demandant l’asile politique, au bout de cinq ans l’administration française n’a toujours pas statué sur le cas de cette famille. Résultat, pour vivre, elle dépend de l’aide de 400 € versée par l’État français. Une somme insuffisante pour vivre décemment. Les Toumanian demandent la régularisation de leur situation pour avoir le droit de travailler.


Cette affaire, comme bien d’autres, met en évidence l’incohérence et l’insensibilité de notre fonction publique. Quand, justifiée ou non, une demande d’asile politique est déposée, le dossier devrait être instruit rapidement plutôt que de laisser les demandeurs dans l’angoisse du lendemain. Ceci d’autant plus quand l’avenir d’enfants est en cause. En cinq ans, les attaches avec le pays d’origine se sont délitées et de nouveaux liens contractés en France. En outre, le nombre croissant de demandes d’asile politique déposées aujourd’hui dans le monde, justifierait, selon nous, la prise en main de cette conséquence de la mondialisation par les Nations Unies et non par les États. Quant au financement des dépenses, il nous semblerait logique d’en demander compensation aux pays d’où viennent les demandeurs d’asile politique.

Centre de Recherches sur le terrorisme depuis le 11 septembre 2001
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