LA FRANCE ENTRE DEUX CHAISES EN IRAK

septembre 2007

Jalal Talabani, Président de l'Irak, donnant une interview au " Monde " dit : " Je ne crois pas qu'une conférence nationale, comme au Liban, soit nécessaire en Irak. Au Liban, les différentes parties ne sont pas capables de se parler ou de s'asseoir à la même table. En Irak, nous nous parlons et nous rencontrons tous les jours ". Des rencontres sanglantes ! Et il poursuit : " Il n'y a pas de guerre sunnite-chiite en Irak... "

 

Puis il rappelle un engagement qu'aurait pris Nicolas Sarkozy, alors ministre de l'Intérieur (photo) : " Il nous a promis qu'une fois Président de la République, il nous aiderait davantage, notamment dans le domaine sécuritaire... "

Mais il y a une carotte. Talabani précise : " Nous possédons aussi beaucoup de champs pétroliers dans lesquels les investissements français sont les bienvenus ". Justement, cela fait quatre ans que Total essaie d'obtenir des contrats pétroliers avec l'Irak. Il suffirait d'un peu de compréhension de notre part à l'égard des États-Unis et de leurs obligés irakiens.

Néanmoins, on lit aussi dans l'édition du " Monde " du 23 août 2007 que Jean-François Girault, ambassadeur de France à Bagdad, est responsable, selon ses termes, d'une ambassade " qui survit et qui déploiera toute son énergie pour rester ici " dans la zone rouge. Au coeur de Bagdad mais en dehors du secteur protégé. " Cela permet, ajoute-t-il, de dialoguer avec tous les Irakiens ". Sa vulnérabilité, pour " Le Monde ", est " comme une sorte de garantie de neutralité " pour notre représentation diplomatique.

Il va falloir choisir, entre la neutralité et l'engagement aux côtés des Américains. Sinon, nous risquons la mort de nos diplomates.


 

Scène quotidienne en Irak : la collecte des cadavres.

Centre de Recherches sur le terrorisme depuis le 11 septembre 2001
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