La guerre de position continue en Iran entre le régime et les opposants

octobre 2009

La presse à grand tirage a fait état de manifestations à Téhéran et dans le reste du pays le 18 septembre 2009.
Mir Hossein Moussavi, figure éponyme de la contestation, et l’ancien Président réformateur, Mohammed Khatami, ont été agressés par des partisans du pouvoir.

Ce n’est pas tout, les adversaires prennent les symboles en otage. L’imam Ali Khamenei, guide de la Révolution islamique, avait annoncé les fêtes de clôture du ramadan commençant le 20 septembre. De hauts dignitaires religieux des villes de Qom et de Najaf, coeurs du chiisme iranien, ont désigné pour leur part le 21 septembre dernier (2009) pour terme du mois de jeûne.

Ali Khamenei-photoCe qui, pour les non-initiés n’a pas grand sens est lourd de signification en terre musulmane. La désignation des dates marquant le début et la fin du ramadan relève de la responsabilité de l’autorité religieuse. Que de hauts dignitaires de la croyance chiite fassent un choix différent de celui du guide est un acte politique remettant en question la légitimité même du guide Khamenei (photo).

Très populaires en Iran, les matchs de football deviennent eux-mêmes l’occasion pour l’opposition de défier le pouvoir. Le 20 septembre, la télévision nationale, Irib, n’a diffusé que quelques minutes d’une rencontre attendue du public. Les images étaient en noir et blanc pour occulter les calicots verts, couleur de l’opposition, déployés par les manifestants installés dans les gradins. Quand, une heure plus tard, les images sont revenues sur les écrans, elles étaient muettes et se limitaient à des cadrages serrés, afin de rendre inaudibles les slogans des manifestants et d’occulter leur présence.

Centre de Recherches sur le terrorisme depuis le 11 septembre 2001
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