Nouvelle menace contre les chrétiens du Liban

janvier 2010

Dans une interview au journal saoudien Al-Shark Al-Awsat, Nabih Berry, président du Parlement libanais, confirme son intention d’obtenir la suppression du « confessionnalisme politique » au pays du Cèdre.

Carte de la distribution géographique des confessions au Liban

 

Carte de la distribution géographique des confessions au Liban.

 

 

 

Ce système permet au Liban de préserver son équilibre, assurant la participation au pouvoir des différentes communautés. Il assure l’accession à la Présidence de la République d’un chrétien maronite, à la tête du gouvernement d’un sunnite et à celle de la Chambre d’un chiite. En aval, les postes administratifs sont répartis selon la même logique, intégrant par ailleurs les groupes minoritaires, comme les orthodoxes et les Arméniens, mais aussi les Druzes ou les alaouites.

La suppression du confessionnalisme politique signifierait la domination à terme de la composante jouissant de la démographie la plus prolifique. En l’occurrence, celle des chiites. Berry, qui appartient à cette communauté, travaille à la domination de celle-ci sur le Liban. Pour les chrétiens, représentant 40% de la population, cela signifierait leur marginalisation dans le seul pays du Moyen-Orient où ils participent à l’exercice du pouvoir. Désespérant de leur avenir, on les verrait alors immigrer en masse vers l’étranger.

Chef des forces libanaises, Samir Geagea, ancien résistant à l’oppression syrienne, a estimé la déconfessionnalisation « naturellement incompréhensible ». Nasrullah Sfeir, patriarche des chrétiens maronites, a estimé la déconfessionnalisation des coeurs devant précéder celle des institutions.

Ce projet, s’il voyait le jour, en sus de la force politique et de la force armée, donnerait au Hezbollah, la puissance du nombre. Une nouvelle République islamique chiite émergerait.

Centre de Recherches sur le terrorisme depuis le 11 septembre 2001
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