Libye, tout le monde va y perdre, mais pas Goldman Sachs et quelques autres banques

juillet 2011

Depuis 2004, après plusieurs années d’embargo international, la Libye redevenait fréquentable. Kadhafi se préoccupa alors de placer les énormes réserves qu’il engrangeait grâce aux ressources pétrolières du pays.

A cette fin a été créé en juin 2007 un fond souverain, le « Lybian Investment Authority » (LIA) de 40 milliards de dollars. 1,8 milliard de dollars (1,27 milliard d’euros) ont été confiés par la LIA à la Société générale. Sur cette somme, plus de la moitié a disparu à la suite d’investissements hasardeux.

La banque française n’est pas la seule à avoir « profité » de la naïveté des Libyens. Les institutions financières italiennes ou américaines aussi. Ainsi, Goldman Sachs, à New York, a reçu 1,3 milliard de dollars entre janvier et juin 2008. Ce placement ne représentait plus que 25,1 millions de dollars en février 2010.

Mustafa Zarti, l’interlocuteur libyen de la Goldman Sachs, est entré dans une fureur noire, exigeant le remboursement intégral des fonds versés. La banque traînait des pieds, multipliant des offres jugées inacceptables par la LIA.

Puis, en février 2011, la guerre civile éclatait en Libye. Dans la foulée, comme nombre d’autres pays, les États-Unis gelaient les avoirs libyens sur son sol : un total évalué à 37 milliards de dollars.

Une conclusion qui arrangeait bien Goldman Sachs ainsi débarrassé de leurs clients libyens.

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