Lockerbie :
condamné mais présumé innocent

septembre 2009

On se souvient : le 21 décembre 1988, un Boeing 747 de la Pam Am explosait au-dessus de Lockerbie, petite ville d’Écosse, faisant 270 morts pour la plupart américains.


Le 31 janvier 2001, déclaré responsable de l’attentat, Abdelbaset Ali Al-Megrahi, agent de renseignement libyen, était condamné à la prison à vie par des juges écossais. Un crime est perpétré, le responsable est mis sous les verrous ! Tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes. Pas si sûr !

18 mois après les faits, à 80 km de l’impact de l’avion, un promeneur tombe sur un retardateur d’explosion. Les enquêteurs le classent pièce à conviction. Celle-ci a été retrouvée enveloppée dans un tee-shirt acheté à Malte. Un certain Tony Gauci, commerçant dans l’île, dit reconnaître en Al-Megrahi la personne qui lui a acheté le vêtement. Néanmoins, son témoignage contient des contradictions. Pire, il s’avèrera que Gauci a reçu de l’argent de la CIA.

Autre élément de « preuve », des retardateurs d’explosion identiques à la pièce à conviction ont été vendus par une société suisse à la Libye. Nouveau problème, six ans après le procès, l’ingénieur concepteur de l’appareil témoignait spontanément, pour affirmer qu’il en a remis un à une personne en charge de l’enquête. La question se pose : le retardateur d’explosion, découvert si opportunément par un promeneur, ne serait-il pas le même que celui que l’ingénieur a cédé?

Le 20 août 2009, après huit ans de détention, au lieu du minimum requis de 27 ans, Al-Megrahi a été rendu à la Libye. Sa libération apparaît comme un nouvel indice tendant à nous faire douter de sa culpabilité. Mais alors qui est coupable ? Peut-être la Syrie ou l’Iran nous susurre-t-on. Espérons que les preuves ne soient pas en cours de fabrication !

Centre de Recherches sur le terrorisme depuis le 11 septembre 2001
 www.recherches-sur-le-terrorisme.com

 

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