Jean-Charles Marchiani et les autres ?

 

juin 2008

Le 26 mai dans la soirée, Jean-Charles Marchiani entre à la prison de la Santé. Il va subir une incarcération de quatre ans pour corruption dans deux affaires remontant aux années 90.

Ancien membre du SDECE et ancien préfet du Var, on se souvient de son rôle décisif, au péril de sa vie, pour obtenir la libération des otages français, au Liban, en mai 1988.

Marchiani a été condamné pour son intervention dans un marché de fourniture de pièces pour des chars d'assaut destinés aux Émirats arabes unis et dans celui de l'attribution du marché du tri des bagages de Roissy à une société néerlandaise.

On sait aussi Marchiani impliqué dans l'Angolagate, une affaire de vente d'armes, provenant d'Europe de l'Est, aux autorités angolaises.

Sur ce dossier, on nous promet un procès en bonne et due forme en octobre prochain. Mais est-ce bien sérieux ?

42 personnes devraient alors comparaître. Parmi elles, les noms de gens dont on peut douter de la mise sous les verrous.

Qu'on en juge :

Pierre Falcone, principal acteur en tant que directeur de la société de
vente des armes, est français par la naissance. Or, nommé par le gouvernement angolais diplomate auprès de l'UNESCO, il est aujourd'hui couvert par l'immunité diplomatique.

Arcadi Gaydamak, milliardaire et juif russe par la naissance, en dépit de sa nationalité française il s'est réfugié en Israël et bénéficie de la protection de ce pays.

Jacques Attali, ancien conseiller de François Mitterrand, a été nommé par le Président Sarkozy à la tête de la " Commission pour la libération de la croissance française ". Une reconnaissance qui vaut protection.

Paul-Loup Sultitzer, romancier bien connu, fait partie des groupies du Président Sarkozy.

Jean-Christophe Mitterrand, fils de l'ancien Président, bénéficie de nombreuses protections. Certes, il a été condamné le 27 octobre 2006 à 30 mois de prison pour fraude fiscale, mais avec sursis.

Marchiani, craignons-nous, risque de servir de victime expiatoire. Une leçon pour les naïfs qui croient à la reconnaissance de la République pour services rendus au péril de leur vie dans la lutte contre le terrorisme.

Centre de Recherches sur le terrorisme depuis le 11 septembre 2001
 www.recherches-sur-le-terrorisme.com

 

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