L’impasse
des Moudjahidine iraniens

août 2009

Le 28 juillet 2009, les policiers irakiens entraient dans le camp d’Achraf, à une centaine de kilomètres au nord de Bagdad, où sont cantonnés les Moudjahidine iraniens (MEK).

Le 30 juillet, après deux jours de démentis, les autorités du pays reconnaissaient la mort de six Moujahidine au cours de l’opération.

D’après nos informations, confirmées par celles diffusées sur les chaînes satellitaires arabes, prenant la suite des Américains, les policiers irakiens venaient s’assurer le contrôle des lieux, quand ils se sont vus submergés par des centaines de Moujahidine cherchant le contact physique.

Dans la ligne de leurs habitudes, ils voulaient que le sang coule dans leurs rangs pour poser aux victimes. Avec au moins six morts, sept selon eux, ils ont obtenu satisfaction.
Le problème n’en reste pas moins entier. Désarmés depuis le printemps 2003 à la suite de la victoire américaine,
les Moudjahidine iraniens sont une épine dans le pied de tout le monde.

Anciens opposants armés au Shah, passés aux côtés de la Révolution islamique avant de se révolter contre elle, s’alliant aux Irakiens, alors en guerre contre l’Iran, les Moujahidine ont servi tout le monde. Aujourd’hui ils entretiennent des relations avec la CIA et le Mossad israélien après avoir fraternisé dans les années 80 avec Yasser Arafat.

Dans un contexte de réprobation quasi généralisée contre l’Iran, beaucoup de pays ont opté à leur égard pour une politique ambiguë, leur laissant la bride sur le cou tout en les accusant de terrorisme.

La France n’est pas la dernière à jouer ce double jeu. Chef des Moujahidine, Maryam Rajavi est hébergée dans la banlieue parisienne (Auvers-sur-Oise) quand, depuis 2003, pèse sur elle une mise en examen. Avec les hommes qui l’entourent, elle n’en bénéficie pas moins d’une véritable impunité.

En Irak, on voit à quoi cela mène. Laissant prospérer ces organisations militarisées sur son sol, on les encourage et leur donne une forme de légitimité aux dépens de l’autorité de l’État.

Dans nos pays, gêné par le carcan du pouvoir judiciaire, menacé par le chantage au désordre des « amis » politiques de ces organisations, l’exécutif se retrouve pris dans un piège et, de fait, incapable d’agir. Il conviendrait de s’en inquiéter.

Centre de Recherches sur le terrorisme depuis le 11 septembre 2001
 www.recherches-sur-le-terrorisme.com

 

Lire aussi:
Retour Menu
Retour Page Accueil