Qu’est-ce que cherche
« Le Nouveau Détective » ?

janvier 2016

« Le Nouveau Détective » est un mensuel dont les parutions, sous des titres différents, remontent à 1928. Cette publication s’illustre par un traitement provocateur des faits divers. Au cours des dernières années, nous avons remarqué de plus en plus d’appels à peine voilés au recours des armes contre l’État.

Ainsi, à l’automne 2013, nous citions un éditorial du « Nouveau Détective ». « Chaque jour qui passe, lisait-on, les gouvernements et les hauts fonctionnaires qui se succèdent inventent un nouvel impôt pour voler le peu qui reste aux Français. Les mots que ces gens utilisent pour justifier leur racket sont toujours les mêmes : solidarité, effort nécessaire, financement du rôle de l’État... Tu parles ! La seule chose qui compte à leurs yeux, c’est d’assurer leurs salaires, leurs primes en liquide - non imposées, elles...- leur chauffeur et leur appartement de fonction. Et aujourd’hui surtout : leurs gardes du corps. Car voilà la vérité : nos hommes politiques commencent à avoir peur... Peur d’une révolte des Français. Ce qui finira par arriver très vite, lorsque des millions de gens qui peinent à nourrir leur famille n’auront plus rien à perdre, et se retourneront vers ceux qui les ont jetés dans l’abîme ».

En décembre 2013, plus fort, « Le Nouveau Détective » publiait dans son courrier des lecteurs : « Seule une roquette permettrait de nous débarrasser du Président Hollande ». Puis en mai 2014, un article était publié sous le titre : « Face à l’État qui nous harcèle de règles et d’impôts, il existe une solution. La voici ! » Suivait, comme modèle proposé, les aventures d’un fermier du Nevada (USA) qui, pour ne pas payer ses amendes et impôts, a pris les armes avec ses amis pour résister, avec succès, à une opération de police (3).

La parution du « Nouveau Détective » du 4 novembre dernier donne dans un autre registre. Elle s’en prend à Richard Descoings, icône des bobos nouvelle gauche et directeur de Sciences Po mort dans des conditions non élucidées en avril 2012 à New York. Sans aucune précaution, et violant le principe du respect de la vie privée, l’hebdomadaire décrit en long et en large l’homosexualité du défunt.

Pas assez. On lit, sous la plume du journaliste du « Nouveau Détective » : « Au conseil d’État – la plus haute autorité de justice administrative française – que d’aucuns appellent le « conseil des Tatas », l’homosexualité est bien portée. Descoings y fait d’ailleurs la connaissance d’un autre énarque de son âge, Guillaume Pepy, futur patron de la SNCF, avec qui il va former un des couples les plus déjantés des nuits parisiennes ». L’article n’est qu’une longue description de turpitudes.

Appel à l’insurrection contre l’État et à l’assassinat du Président de la République, diffamation publique sous sa forme du viol de la vie privée, tout serait-il permis au « Nouveau Détective » ?

Une rapide recherche permet de savoir Olaf Holzhäuser président des « Éditions Nuit et Jour » qui sont elles-mêmes éditrices du « Nouveau Détective ».

Outre les éditions citées plus haut, il est président de « Burda France », gigantesque groupe de presse allemand. On s’étonne qu’un personnage aussi important fasse aussi peu parler de lui sur Internet. Seuls 288 documents sont répertoriés citant son nom. Le directeur de « L’Échelle des Valeurs », personne bien plus insignifiante, en compte près de 4 000. On devine qu’il vaut mieux ne pas parler de M. Holzhäuser si l’on veut s’éviter des ennuis.

Gratons néanmoins un peu plus ! Le propriétaire du groupe Burda, Hubert Burda, est un Allemand né en 1940. Il publie 250 magazines en Allemagne et en dehors de l’Allemagne. Sa fortune personnelle est estimée à 2,6 milliards de dollars par la publication américaine Forbes.

Certes, il est membre du conseil du Forum économique mondial, une structure mondialiste. Mais surtout, il montre une empathie très marquée pour la communauté juive et Israël. Il a fondé un centre de communication à l’Université Ben Gourion en Israël, il aide financièrement la Fondation pour la Shoah de Steven Spielberg, est à l’origine d’un programme de soutien du « Centre Jakobsplatz juive » à Munich et a reçu une médaille d’or pour ses efforts en faveur de la réconciliation germano-juive.

En revanche, des parents d’Hubert Burda, on trouve peu de chose. Pourtant Franz, le grand-père, a ouvert son imprimerie et future maison d’édition en 1908 à Offenburg. L’histoire dit que, pendant la Deuxième Guerre mondiale, il n’a imprimé que des cartes d’état-major pour le commandement des armées allemandes. Pas d’autres commentaires. Ceci éveille bien sûr la suspicion. La ligne éditoriale du « Nouveau Détective » serait-elle liée à une obscure trajectoire de guerre dont il faut aujourd’hui payer la dette ?

 

 

 

 

 

 « Le Nouveau Détective » sème les indices de son allégeance à Israël

Dans la publication du 6 janvier 2016 de cette publication française propriété du groupe allemand Burda, on pouvait lire à propos de l’attaque perpétrée par un chauffard contre des militaires à Valence : « Il s’agit d’un attentat à la voiture bélier, comme celles qui endeuillent régulièrement les rues de Jérusalem ou de Tel Aviv ». Tous les relais d’Israël en France tiennent le même langage : Israéliens et Français, nous avons le même ennemi ! À une nuance près. Certes les Palestiniens ont tort de recourir au terrorisme, mais ils ont une raison objective d’en vouloir aux Israéliens, l’occupation de leur territoire par ces derniers. Nous, Français, nous n’occupons la terre de personne.

Centre de Recherches sur le terrorisme depuis le 11 septembre 2001
 www.recherches-sur-le-terrorisme.com

 

 
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