Terrorisme domestique en Chine

juillet 2011

Le 13 mai, on apprenait que le jet d’un cocktail Molotov, dans une banque de Wuwei (Chine), avait blessé 49 personnes dont 19 grièvement. Un employé licencié manifestait ainsi sa colère.

Le 26 mai, Qian Mingqi, un agriculteur du Jiangxi, faisait sauter trois bombes contre des bâtiments administratifs de Fuzhou, faisant quatre morts. En 1995, les autorités avaient détruit sa maison pour faire passer une autoroute. Il a alors reconstruit une seconde habitation, démolie à son tour pour les mêmes raisons en 2001. Il a écrit : « Je n’arrive pas à obtenir que justice soit rendue. Alors je vais me rendre justice moi-même ».

Depuis plusieurs mois, le gouvernement chinois se voit confronté à une vague d’attaques de type terroriste perpétrées par de simples citoyens. Comme toujours quand ces actions éclatent, deux causes principales les génèrent : l’injustice et l’idéologie.

Pour l’injustice, le Président Hu Jintao lui-même en a fait implicitement l’aveu. Le 30 mai, devant le Politburo, le coeur du pouvoir sino-communiste, il a évoqué les « contradictions sociales exacerbées » et appelé à ce que « des efforts soient entrepris de façon urgente » pour résoudre les problèmes de gestion et d’administration du pays.

Pour l’idéologie, les choses sont plus confuses.
Le développement des moyens de communication, la contamination du printemps arabe et la fascination du modèle de vie occidental, prometteur de jouissances faciles mais aussi de valeurs attrayantes, semblent faire sortir certains peuples, y compris en Europe, de leur fatalisme traditionnel. Devenus plus conscientes de l’injustice qu’elles vivent, parfois les victimes recourent instinctivement au terrorisme.

Centre de Recherches sur le terrorisme depuis le 11 septembre 2001
 www.recherches-sur-le-terrorisme.com

 

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