Conflit israélo-palestinien :

UN EXEMPLE
DE DISTORSION DE LA VÉRITÉ

Le 25 juin 2008, l'AFP titrait : " Gaza : la trêve violée par le Jihad, Israël reporte l'ouverture de terminaux " permettant d'approvisionner le réduit palestinien.

Le Jihad islamique, organisation armée palestinienne, ayant attaqué Israël, comprenait-on, la trêve acceptée il y a une semaine par le Hamas et l'Etat juif était "violée".

Le rédacteur de la dépêche faisait référence au tir de trois roquettes, perpétré la veille à partir du territoire de Gaza, et revendiqué par le Jihad islamique.

Certes, à la fin de l'article, le journaliste évoquait une opération militaire israélienne, lancée quelques heures avant l'attaque palestinienne. On lisait : " Plus tôt dans la journée, un responsable du Jihad islamique, Tarek Abou Ghali, 24 ans, et un étudiant de l'université Al-Najah, Iyad Khanfar, 21 ans, ont été tués à Naplouse en Cisjordanie par des membres d'une unité spéciale israélienne déguisés en Palestiniens (...) Après leur mort, le Jihad islamique avait menacé de riposter au coeur " de l'entité sioniste " "

 

Le foyer de l'université An-Najah où logeait Iyad Khanfar après l'attaque israélienne.

 

 

Plus objectif, la veille, Reuters avait diffusé une dépêche sous le titre : " La trêve de Gaza ébranlée par un tir de roquettes, tueries en Cisjordanie " (en anglais : " Gaza truce shaken by rocket fire, killings in WBank "). Dès la huitième ligne du bulletin, on apprenait ce tir de roquettes une réponse du Jihad islamique à l'opération meurtrière menée par les Israéliens le même jour. A la lecture de ce texte et de son titre, on percevait la responsabilité du viol de la trêve moins du fait des Palestiniens, que de celui des Israéliens. L'inverse en somme de l'effet produit par la dépêche de l'AFP citée plus haut.

Certes, argumentant sur la base des termes de l'accord de la trêve, les Israéliens estiment la Cisjordanie hors du champ d'application de celle-ci. Mais il y a là une hypocrisie de taille. Ils savent parfaitement qu'attaqués dans cette deuxième partie de leur territoire, les groupes palestiniens armés ne manqueront pas de répliquer.

Parmi les médias occidentaux, ceux qui minimisent cette évidence et attribuent la responsabilité du viol de la trêve aux seuls Palestiniens, défigurent la vérité. Plus grave, consciemment ou inconsciemment, ils servent la propagande de guerre d'Israël.

Alain Chevalérias

Centre de Recherches sur le terrorisme depuis le 11 septembre 2001
 www.recherches-sur-le-terrorisme.com

 
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