Une mort qui rend bien service au Hezbollah

mai 2016

Mostafa Badreddine, chef militaire du Hezbollah mort en SyrieLe 13 mai, le Hezbollah annonçait le décès à Damas dans une explo-sion de Mustapha Badreddine, (Mostafa Badreddine) le chef militaire du parti en Syrie.

Mustapha Badreddine

Cela se passait dans le périmètre défensif de l’aéroport de Damas. Aucun survol n’a été signalé et, selon un proche de Badreddine, personne ne le savait dans l’entrepôt où il a été tué.

Toutes les options restent ouvertes.

Néanmoins, on ne peut s’empêcher de constater sa disparition comme étant très profitable au Hezbollah.

En effet, le TSL ( Le tribunal international qui enquête sur l’assassinat de Rafic Hariri) qualifie Badreddine de « cerveau » de l’attentat qui a valu la mort à Rafic Hariri en février 2005. Avec quatre autres suspects, eux aussi membres du parti chiite, il était réclamé par le TSL. Le Hezbollah s’oppose à leur livraison au tribunal.

Scène de l'attentat contre
Rafic Hariri, février 2005

 

Badreddine est considéré comme l’un des usagers des huit téléphones mobiles achetés à Tripoli le jour même de l’attaque. Ces téléphones n’ont jamais plus été utilisés ensuite.

En d’autres termes, la mort de Badreddine retire une épine du pied du Hezbollah. Il n’en faut pas plus à certains pour croire le parti chiite responsable de la mort de son chef militaire. Il est vrai, qu’à part ses amis, personne ne pleurera Badreddine. Coordinateur militaire pour le compte du Hezbollah en Syrie, le régime de Bachar el Assad lui doit la reprise de la ville de Qousseir, en 2013, grâce à un bain de sang.

On sait aussi qu’il était l’un des auteurs des attentats commis contre les ambassades de France et des États-Unis au Koweït en décembre 1983. Emprisonné par les Koweitiens, deux détournements d’avions avaient été organisés pour obtenir sa libération. Il lui a cependant fallu attendre l’invasion du Koweït par Saddam Hussein, en 1990, pour que, dans la confusion, il parvienne à s’évader.

Centre de Recherches sur le terrorisme depuis le 11 septembre 2001
 www.recherches-sur-le-terrorisme.com

 
Lire aussi: Le Liban sous la menace du Hezbollah
 
Retour Menu
Retour Page Accueil