Serge Dassault approvisionne
les caisses de l’islam de France

janvier 2017

La « Fondation de l’islam de France » a été créée par décret le 6 décembre 2016. Comme l’ont appris nos lecteurs par la presse à grand tirage, cet organisme lancé par Bernard Cazeneuve, en tant que ministre des Cultes, a pour vocation de financer des projets dans les domaines de l’éducation et de la culture. Et non pas le culte, une autre organisation annoncée, l’ « Association musulmane pour un islam de France » ayant cette mission.

On sent l’État s’embourber dans ses contradictions avec d’une part la loi sur sa séparation de l’Église et de l’État, dite loi du 9 décembre 1905, d’autre part sa volonté de prendre le contrôle de l’islam en France.

Ce n’est pas tout, les sources de financement de la « Fondation de l’islam de France » sont étonnantes. Trois entreprises ont, nous dit-on, « accepté de contribuer à sa dotation initiale », la SNCF, une filiale de la Caisse des dépôts et les Aéroports de Paris. Des entreprises publiques. On les devine agissant sur ordre de l’exécutif et, du coup, portant un coup de canif à la très sainte laïcité.

Ce n’est pas tout : Serge Dassault se retrouve lui-même contributeur caché, puisque les donateurs privés « sont désireux de garder l’anonymat ». Il avait en effet donné 950 000 € à la « Fondation des oeuvres de l’islam » créé par Dominique de Villepin en mai 2005 avec le même objectif que la « Fondation de l’islam de France ».

La création de Villepin s’était alors vu attribuer 950 000 € par Dassault. Cependant, cette somme était restée dans les coffres de la Caisse des dépôts, la « Fondation de l’islam de France » n’ayant jamais vu le jour.

Nous comprenons les nombreux problèmes auxquels le pouvoir se voit confronté en raison de l’importance du nombre de musulmans présents sur notre sol. Soit dit en passant, à cause de la politique migratoire du même pouvoir au cours des cinquante dernières années.

Il est néanmoins singulier qu’un État, qui a largement dépossédé l’Église de ses biens et lieux de culte, travaille à constituer le patrimoine d’une autre religion, en l’occurrence l’islam (1).

Note


(1) Pour être juste, il convient de rappeler qu’après les confiscations des biens de l’Église, au lendemain de la Première Guerre mondiale l’État a rétrocédé une petite partie de ces biens aux associations diocésaines, créées à cet effet. Quand les protestants et les juifs avaient conservé les biens de leurs communautés, il faut voir-là un minimum de justice. Nous vous invitons à relire «
Séparation de l’Église et de l’État ».

Macron et Poisson se voient cloués au pilori, et Ryssen embastillé

Dans « Marianne » du 1er octobre 2016, Emmanuel Macron disait que « des écoles confessionnelles (...) enseignent la haine de la République, professent des enseignements essentiellement en arabe ou, ailleurs, enseignent la Torah plus que les savoirs fondamentaux ». Le FSJU (Fonds social juif unifié) ayant réagi, l’ancien ministre a répondu : « Cette phrase, je ne l’ai pas prononcée, je ne l’ai pas validée ». Mais le 10 octobre, par le biais d’un communiqué, il s’excusait, arguant qu’il ne fallait pas entendre ce qu’il avait dit mais autre chose. Le 19, c’était au tour de Jean-Frédéric Poisson, candidat aux primaires de gauche, d’affirmer dans « Nice-Matin » : « La proximité de Mme Clinton avec les superfinanciers de Wall Street et sa soumission aux lobbies sionistes sont dangereuses pour l’Europe et la France ». Pointé du doigt par le CRIF, dans une lettre de plates excuses à son président, Poisson affirmait : « ... je condamne, comme je l’ai toujours fait, l’antisémitisme tout autant que l’antisionisme... » Le 15 décembre, Hervé Lalin, dit Hervé Ryssen sous son nom de plume, a lui écopé d’une peine de 5 mois de prison ferme pour « la violence et la réitération des propos et la stigmatisation à l’égard des juifs constante, affirmée et assumée, qu’ils traduisent ». Il qualifie les juifs de « secte incestueuse » et les accuse de planifier un « projet d’asservissement de l’humanité ». Les uns et les autres, juges et responsables de la communauté juive y compris, nous avons de plus en plus de mal à repérer la ligne rouge séparant liberté d’expression et courtoisie. Mais aussi nécessaire sévérité et totalitarisme des minorités.


Un poids, deux mesures...

On lit dans un « Point de vue » ( In « Actualité Juive » du 15 septembre 2016) de l’avocat Léon Rozenbaum qu’en France il y a « une communauté musulmane qui constitue déjà près de 20% de la population et dont l’objectif est à terme la domination ».
De brillants casuistes démontreront que l’accusation de volonté dominatrice de Rozenbaum, à l’adresse des musulmans, et celle de Ryssen, dans la colonne précédente mais concernant les juifs, ne sont pas de la même essence. N’empêche, nous les enten-dons résonner de la même manière. Or, si Ryssen a écopé de 5 mois de prison, ni Rozenbaum, ni l’hebdomadaire qui l’a publié n’ont été inquiétés.

Centre de Recherches sur le terrorisme depuis le 11 septembre 2001
 www.recherches-sur-le-terrorisme.com

 

Retour Menu
Retour Page Accueil