Massoud et Maryam Rajavi

 MEK

Moujahidine du Peuple d'Iran

et

Extrême Gauche

Drapeau MEK ou MKO

 

 Moujahidines du Peuple

& extrême gauche juin 2004

 

 II y a un an, le 17 juin (2003), chef de l'opposition armée au régime iranien, Maryam Rajavi était arrêtée à Auvers-sur-Oise (région parsienne) avec plus de deux cents des militants des Moujahidine-du-Peuple (Moujahidine-e-Khalq ou Mouadjahidine du peuple) . S'ils sont toujours en examen pour agissements terroristes, tous ont pourtant été libérés et aucun mis en accusation. L'enquête, on le sent, stagne. De mauvaises langues la disent bloquée à l'Élysée.

 Le 15 juin 2004, dans une salle du VIIème arrondissement de Paris, quatre anciens des Moujahidine-e-Khalq s'adressaient à la presse:

  • Hadi Shams Haeri, ex-membre du Comité central, a quitté l'organisation en 1991.
  • Ali Akbar Rastgout, était chargé par les Moujahidine d'obtenir le soutien d'hommes politiques influents en Allemagne. II a démissionné en 1997.
  • Mohammed Hossein Sobhani, responsable de la sécurité, a été emprisonné pendant plus de deux ans quand il a annoncé sa volonté de quitter l'organisation.
  • Massoud Khodabandeh, responsable de la sécurité rapprochée de Maryam et Massoud Rajavi, a profité d'un voyage en Europe pour s'enfuir en 1995.

 

Pendant deux heures, racontant leurs expériences, ils ont plongé l'auditoire dans l'horreur. Ils ont décrit la détention des mécontents, la torture et des traitements inhumains infligés à ceux qui voulaient démissionner, un univers dominé par la personnalité dictatoriale du couple Rajavi. Ils ont évoqué le recrutement forcé des prisonniers de guerre iraniens envoyés combattre ensuite contre leur propre pays. Ils ont expliqué comment Massoud Rajavi avait brisé les familles des Moujahidine, obligeant les époux à divorcer, envoyant leurs enfants à plusieurs milliers de kilomètres dans des familles d'adoption.

Ils accusent aussi leurs anciens compagnons de mener des actions terroristes, au sens le plus strict du terme, en lançant des attaques aveugles dont les civils sont les victimes.

 

Deux jours plus tard, autre décor. A Auvers-sur-Oise les Moujahidine-e-Khalq (MEK ou MKO)ont organisé un show.

Sur deux écrans géants, servis par d'énormes camions de régie, on voit le visage des orateurs, qui chauffent le public, affirmant avec aplomb, "Les Moujahidine ne sont pas des terroristes." L'auditoire vient de toute l'Europe, formé d'une diaspora détestant les ayatollahs mais gardant l'amour de son pays au coeur.
On fait sans peine la différence entre eux et les Moujahidine. Quand ces derniers présentent des visages durs au regard vide, les autres paraissent insouciants, réunis ici comme pour une fête champêtre. Leur parlant, on se rend compte, ils ne connaissent rien de l'organisation qui les accueille.

Devant, protégés par des barrières métalliques et le service d'ordre, les invités de marque. Là, surprise, on reconnaît Patrick Baudouin, président d'honneur de la FIDH (Fédération Internationale des Droits de l'Homme), et William Bourdon, son ancien secrétaire général.
Quelques jours plus tôt, avec Henri Leclerc, président d'honneur de la LDH (Ligue des Droits de l'Homme), ils ont signé une page de publicité dans Le Figaro pour demander la reconnaissance par la France des "Moujahidine-du-Peuple d'Iran comme une organisation politique légitime."
Participent aussi à la fête: Mouloud Aounit, secrétaire général du MRAP (Mouvement contre le racisme et pour l'Amitié entre les peuples), accessoirement candidat du Parti communiste aux élections régionales. Georges Hage, membre communiste du Parlement européen. Jean-Luc Melanchon, député socialiste Alain Vivien, autrefois ministre et député socialiste. Dernier chic. Danielle Mitterrand a envoyé un message de soutien vidéo, au nom de son organisation France Libertés. Comme une autre diva, José Bové, l'anarcho-syndicaliste paysan.

On se demande comment ces défenseurs patentés des libertés peuvent se retrouver ici pour défendre l'indéfendable.
II est vrai, leurs causes sont sélectives. Henri Leclerc a laissé tomber
Samir Geagea, emprisonné au Liban pour des crimes dont il est innocent. II avait le tort de vouloir protéger les chrétiens. Madame Mitterrand vénère les Kurdes, pas des saints pourtant, et célèbre Fidel Castro. Devant lui, le 10 février 2003 encore, elle disait dans un discours public prononcé au Palais des Congrès de La Havane: "Les Cubains, les Cubains de Cuba, fiers de leur révolution sociale, savent qu'ils ne sont plus seuls. En revendiquant leur dignité, ils s'associent aux revendications de tous les peuples opprimés et rejoignent les bâtisseurs du monde de demain..."

II faut cependant à ces gens une motivation fédératrice. On comprend au détour d'un document publié en novembre 2003 par la Ligue des Droits de l'Homme. "Contre les charters de l'humiliation," clame le titre. Comprenez non au renvoi chez eux des immigrés illégaux. Unis comme les doigts de la main, on retrouve parmi les signataires la FIDH, France-Libertés, le MRAP, la Confédération Paysanne de Bové, le PCF et ATTAC, organisation d'extrême gauche passée sous le contrôle d'un ancien communiste, Jacques Nikonoff.


L'affaire devient limpide. Pour la protection des Moujahidine du peuple (Moujahidine-e-khalq), l'extrême gauche mène la danse. Comme autrefois,quand la gauche se laissait séduire par le sanglant Pol-Pot.

 
 
Les Moujahidines du peuple (Moujahidine-e-Khalq) à Auvers-sur-Oise, le 17 juin 2004
 Les transfuges des Moujahidines du peuple : Haeri,Sobhani,Khodabandeh à Paris
le 17 juin 2004
 Maryam Rajavi, prononçant son discours à Auvers-sur-Oise le 17 juin 2004

MEK abréviation de Moujahidine-e-Khalq ou Moujahidine du peuple ou encore
Moudjahidine du peuple d'Iran dirigé par Massoud et Maryam Rajavi (Radjavi)

Centre de Recherches sur le terrorisme depuis le 11 septembre 2001
 www.recherches-sur-le-terrorisme.com
 
Lire aussi:

 

Retour Page Accueil
Retour Menu