LE MONDIALISME EN MARCHE

Les responsables de la crise financière

octobre 2008

David RockefellerLe 8 juin 1991 à Essen, en Allemagne, au terme d'un colloque devant le Cercle mondialiste de Bilderberg, David Rockefeller, fondateur de la Trilatérale et membre du CFR, déclarait : " Le monde est maintenant plus sophistiqué et disposé à marcher vers un gouvernement mondial. La souveraineté supranationale d'une élite intellectuelle et des banquiers mondiaux est sûrement préférable à l'autodétermination nationale que l'on pratiquait dans les siècles passés... " (In " Faits et chroniques interdits au public " de Pierre de Villemarest). Nous avons déjà cité cette phrase et le referons encore tant il est important de la mémoriser. Elle présente les " banquiers mondiaux ", dont fait partie la famille Rockefeller, comme prédestinés à se partager l'autorité sur le monde avec une supposée " élite intellectuelle ". Sans a priori, quelle confiance accorder à ces " banquiers mondiaux " ?

 Il y a peu encore, les États régulaient le fonctionnement des institutions financières et limitaient la liberté d'action des trusts nationaux à vocation internationale. Aux États-Unis, il existait, entre autres dispositifs, la loi anti-trust et la loi Glass-Steagall.

La loi anti-trust a été votée par le Congrès américain en 1890. Elle avait pour finalité d'interdire la constitution de monopoles financiers en faussant les règles de la compétitivité. John Sherman, le sénateur auteur de cette loi a dit : " Si nous ne tolérons pas un roi à la tête du pouvoir politique, nous ne devrions pas accepter un roi régnant sur la production, les transports et la vente d'un quelconque besoin de notre vie " quotidienne.

En 1911, la compagnie pétrolière Standard Oil faisait les frais de cette loi. Contrôlant 85% de la distribution de l'essence aux États-Unis en 1904, elle était démantelée et fragmentée en une trentaine de sociétés sur décision de l'État fédéral américain. Parmi ces nouvelles sociétés, on comptait les futures Conoco-Phillips, Exxon, Mobil et BP. Détail significatif, créée par John D. Rockefeller, la Standard Oil est à l'origine de la fortune de cette famille.

La loi Glass-Steagall, n'a été votée qu'en 1933, à l'instigation des sénateurs Carter Glass, ancien secrétaire au Trésor américain, et Henry B. Steagall. Cette mesure législative avait pour but, au lendemain de la crise du crack boursier de 1929, de restaurer la confiance des épargnants dans les banques. A cette fin, cette mesure législative interdisait aux banques commerciales de garantir des stocks d'actions et de pratiquer la spéculation boursière.

Aux États-Unis, le mois de novembre 1999 va voir annihiler ces protections prévues par le législateur américain. Le 30, la FTC (Federal Trade Commission), agence gouvernementale chargée de la surveillance de l'application de la loi anti-trust, approuve la proposition de fusion de deux héritières de la Standard Oil : Exxon et Mobil Oil, qui deviennent Exxon-Mobil. Le chiffre d'affaire du nouveau groupe, avec plus de 400milliards de dollars en 2007, dépasse le PIB (Produit intérieur brut) de 180 pays des Nations Unies. Il est supérieur au PIB de la Belgique et approche celui de la Pologne.

Le 12 de ce même mois de l'année 1999, sous la pression des banques, la loi Glass-Steagall était définitivement annulée et la nouvelle législation signée par le Président Bill Clinton. Au passage, on note que le sénateur Phil Gramm présenta et soutint le projet de loi devant le Congrès. Or, Phil Gramm est l'un des principaux conseillers du candidat John McCain à la Présidence. En outre, il siégeait aux côtés de John D. Rockefeller, dans le Comité des Finances du Sénat et dans le sous-comité du Commerce international, en février 2001.

Les banques ont abusé de la liberté de manoeuvre permise par les dérégulations financières pour spéculer. Quant aux banquiers, ils ont bien montré qu'on ne pouvait pas leur faire confiance. Néanmoins, soyons clairs, pour faire sauter les verrous de protection, il a fallu de nombreuses complicités. Comme celle de certains membres du gouvernement de Clinton : Madeleine Albright, ancien membre de la Trilatérale et secrétaire d'État ; Dan Glickman, membre de Bilderberg et secrétaire à l'Agriculture ; Bill Richardson, membre de Bilderberg et secrétaire à l'Énergie ; Bruce Babbitt, ancien membre de la Trilatérale et secrétaire à l'Intérieur ; William S. Cohen, ancien membre de la Trilatérale et secrétaire à la Défense ; Donna E. Shalala, ancien membre de la Trilatérale et secrétaire à la Santé. Il faut ajouter : Alan Greenspan, ancien membre de la Trilatérale et président de la Banque fédérale ; James Wolfensohn, membre du CFR et de Bilderberg, président de la Banque mondiale nommé par Clinton et ancien administrateur de la Fondation Rockefeller, etc... et Clinton lui même, comme membre de la Trilatérale.

Nous aimerions voir réaliser le voeu prononcé par Nicolas Sarkozy en recevant, à New York, le prix de la Fondation Elie Wiesel pour l'humanitaire : " Que ceux qui sont responsables du désastre soient sanctionnés et rendent des comptes. Et que nous les chefs d'États, assumions nos responsabilités ". Nous le craignons, nous pouvons attendre longtemps !

 

Pour Jimmy Pinto, président de la filiale israélienne de la banque Rothschild, ce sont les actionnaires les principaux responsables de la crise financière actuelle. " C'est l'appât du gain, bien connu à Wall Street, explique-t-il, qui a poussé les actionnaires à faire prendre aux directeurs de grandes maisons financières des risques inconsidérés ". A cette étonnante analyse, il ajoute une autre interprétation, elle, pleine de cynisme : " A toute chose malheur est bon : beaucoup de gens vont perdre beaucoup d'argent et beaucoup d'employés de ces sociétés vont se retrouver au chômage, mais à terme, des méthodes de travail et d'investissement plus saines vont peut-être voir le jour et prendre le dessus ". Michel Cicurel, président de la Compagnie financière Edmond de Rothschild, faisait une toute autre analyse il y a à peine deux mois. Il avait dit le 2 juillet dernier : " Le fabuleux décollage du monde émergent nous promet plusieurs décennies d'une croissance économique mondiale sans équivalent historique ". C'était deux mois avant la crise financière qui a éclaté début septembre. Quand ces gens arrêteront-ils donc de se moquer de nous !

 


A propos du déficit commercial français, comment les chantres du mondialisme, à force de commentaires erronés, conduisent la France à la déchéance ? D'après la direction générale des douanes, la France a affiché un déficit commercial de 4,83 milliards d'euros en juillet, soit 48,7 milliards sur les douze derniers mois. L'Allemagne, elle, proclamait un excédent de 13,9 milliards d'euros en juillet et un record de 174 milliards pour l'année 2007. En d'autres termes, la France s'appauvrit, important plus qu'elle n'exporte, et l'Allemagne s'enrichit. Marion Cauchard, de l'OFCE * estime ce décalage entre la France et l'Allemagne lié au coût du salariat chez nous. Elle écrit : " Les coûts salariaux unitaires allemands ont été réduits de 10% depuis 2002 ", quand en France nous sommes passés aux 35 heures suscitant une hausse des coûts. Vrai, mais Mme Cauchard fait mine d'oublier que, sans l'abaissement des taxes à l'importation, sur l'ordre des milieux mondialistes, nous aurions protégé notre industrie. Résultat, elle et ses amis nous susurrent d'appauvrir les salariés pour sauver l'économie du pays. C'est ça le mondialisme !

* L'OFCE ou " Observatoire français des conjonctures économiques " s'abrite sous l'aile de Sciences-Po. Le président s'appelle Jean-Paul Fitoussi et son assistante Corinne Allouch. Figurent aussi les noms de Philippe Weil, Axel Leijonhufvud, Edmund Phelps, Robert Solow etc...

Centre de Recherches sur le terrorisme depuis le 11 septembre 2001
 www.recherches-sur-le-terrorisme.com

 

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