Il est des articles que l’on voudrait ne jamais avoir lus. Celui publié dans le « Figaro-Magazine » du 18 avril dernier (2009), appartient à cette catégorie.

Avec complaisance, Jean-Louis Tremblais y fait l’éloge de l’appui aérien des forces américaines à nos troupes en Afghanistan. Par certains aspects naïf, le papier dévoile néanmoins quelques vérités affligeantes.

Le général américain Mark Milley, numéro deux du commandement régional de l’est afghan l’affirme : « Ce conflit repose essentiellement sur l’hélicoptère ». Nous ne pouvons qu’approuver. Mais quelques lignes plus haut, le journaliste admet que l’on ne compte pas plus de « six hélicoptères français pour tout l’Afghanistan ». Dans le seul commandement est, les Américains en détiennent 135.

Le Fig-Mag, à la limite de l’extase, décrit la technologie américaine, les moyens embarqués et la rapidité d’évacuation des blessés par les hélicoptères Black Hawk. La publication du bon Monsieur Dassault, un avionneur militaire pourtant, oublie que nous disposons de technologies tout aussi performantes.

Afghansitan: soldat blessé hélitreillé avec
sa civière au cours d'une évacuation sanitaire.
Surtout, il oublie aussi qu’en août 2008, à Ouzbin, dix de nos soldats sont morts parce que les Américains ne sont par intervenus. Qu’en outre, trop peu nombreux, nos hélicoptères étaient engagés dans d’autres missions et ne sont arrivés que deux heures après les premières demandes de renforts.

Dernier point : la coordination air-sol est assurée en anglais. Il va falloir apprendre l’anglais pour servir dans l’armée française !