Risques de conflits entre la Chine et les Etats-Unis autour des ressources pétrolières tchadiennes.

 octobre 2006

Le 27 août 2006, le gouvernement tchadien ordonnait aux compagnies Chevron et Petronas de quitter le pays. Il les accusait de ne pas avoir payé les impôts dus sur les profits d'extraction. On pouvait croire à une affaire de gros sous, le pouvoir tchadien estimant sa part sur les bénéfices du pétrole trop peu importante comparée à celle des pétroliers. Sans doute, mais ce conflit d'intérêt en cache un autre.

Depuis le départ du pétrolier français Elf, le Tchad s'est livré à un consortium dominé par l'américain Exxon Mobil, dont font partie Chevron et la compagnie malaise Petronas. Les Chinois de Taïwan avaient aussi des intérêts dans l'affaire.

Le Soudan voisin, pour sa part, est dans une toute autre configuration. Son exploitation pétrolière est dominée par la Chine continentale, ennemie jurée de Taïwan et en concurrence avec les États-Unis en matière de ressources pétrolières.

Cependant, le 7 août, on apprenait la rupture des relations entre Taïwan et le Tchad. Du même coup, une rumeur insistante circulait : Pékin pourrait remplacer Taïwan dans l'ancienne colonie française. Le 27 du même mois, l'éviction annoncée de Chevron et Petronas semblait donc bien annoncer un changement d'allégeance, le Tchad passant aux côtés de Pékin.

Mais, début août, avons-nous appris, transitant par l'ambassade des États-Unis à N'Djamena, un message de Washington appelait le Président Idriss Déby à la prudence. Contrariant les intérêts pétroliers des États-Unis, il risquait gros. Très gros...

Déby a compris. Mais, dans la région, parions-le, la guerre du pétrole n'est pas finie entre la Chine et les USA.

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