Kouchner & Lellouche
pris en flagrant délit
de propagande

septembre 2009

Dans « Le Monde » du 8 août 2009, sous le titre « L’Europe stratégique est née en Géorgie... », Bernard Kouchner et Pierre Lellouche s’offraient de beaux mensonges coupés sur tranche.

« Chacun, affirmaient-ils, reconnaît aujourd’hui que l’action du Président de la République a sans doute permis à la Géorgie d’éviter le pire... »

On se souvient, en août 2008, alors qu’éclatait la crise entre la Russie et la Géorgie, du déplacement de Nicolas Sarkozy à Moscou et à Tbilissi. Nous avons néanmoins du mal à croire qu’un aller et retour a suffi pour faire fléchir la Russie.

Il nous semble plus probable que le Kremlin avait obtenu ce qu’il voulait, l’occupation de l’Ossétie du Sud. Il n’avait aucune raison de provoquer une crise diplomatique en cherchant à contrôler le reste de la Géorgie, où la population lui est hostile. La politique du Kremlin est autrement plus subtile.

Le duo Kouchner-Lellouche pourtant s’enferrait. « La médiation engagée à Genève, écrivait-il, a permis de préparer les conditions d’une solution politique dans le respect de la souveraineté, de l’indépendance et de l’intégrité territoriale de la Géorgie ».

Kouchner était présent. Il ne peut avoir oublié. Le 12 août 2008, il l’avait admis lui même : les Russes avaient exigé et obtenu le retrait des mots « intégrité territoriale » de la Géorgie du plan de paix.

Contrairement au propos des deux ministres, la Géorgie n’a toujours pas retrouvé son « intégrité territoriale », puisque ses provinces ossète et abkhaze sont occupées par l’armée russe. Plus grave, face à une Europe bavarde, Moscou sait désormais la politique du «grignotage » payante, pour reconstituer son ancien empire.

Centre de Recherches sur le terrorisme depuis le 11 septembre 2001
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