LE MONDIALISME EN MARCHE

 Les acteurs de la crise financière

novembre 2008

" JP Morgan a été accusé par ses concurrents de Wall Street d'avoir porté le coup final qui a poussé Lehman Brothers à la faillite ". Ces propos étaient tenus par le très respectable hebdomadaire londonien " Sunday Times " du 5 octobre 2008. Il faut replacer les choses dans leur contexte. Le 15 septembre 2008, Lehman Brothers, quatrième banque d'affaires des États-Unis, présentait son dépôt de bilan. Certes, au cours du troisième trimestre de 2008, elle annonçait 3,9 milliards de dollars de pertes. Mais, selon le petit monde de Wall Street, Lehman Brothers disposait de 17 milliards de dollars d'argent frais chez JP Morgan, qui a refusé de les lui rendre. En d'autres termes, JP Morgan a étranglé Lehman Brothers.

Dans son édition du 7 octobre, " Le Monde " présentait sa version des faits. Sous la plume de Marc Roche, il expliquait l'attaque de JP Morgan motivée par la tradition protestante et " antisémite " de cette maison contre une concurrente juive. Et le quotidien français de citer des faits : en 1948, selon lui, JP Morgan avait participé à un boycott mené par les pays arabes contre Israël et n'aurait effectué sa première transaction dans l'État hébreu qu'en 1996. Mais qui est derrière JP Morgan ? Nous avons enquêté pour vous.

JP Morgan s'est constitué par l'achat et l'association à des banques américaines concurrentes. La saga commence en 1824 avec la création de la " Chemical Bank of New York ". A partir de 1851, la jeune entreprise fait plusieurs acquisitions dont celle de la " Corn Exchange Bank ", la " Texas Commerce Bank " et la " Manufacturer's Hanover Trust Company ". Elle devient l'une des plus grosses banques du pays quand elle n'est pas, à plusieurs reprises, la première.

Un autre organisme faisait cependant de l'ombre à la jeune entreprise : la " Chase Manhattan Bank ", la banque des Rockefeller, dirigée de 1969 à 1981 par David Rockefeller lui-même. Dans les années 90, cependant, la Manhattan connaît des difficultés et, en 1996, la famille la vend à la Chemical Bank.

Dans un premier temps, la Chemical Bank, prend le nom de Chase Mahattan Bank. Ce choix signifie que les Rockefeller, par le biais des actions qu'ils conservent, restent très influents dans les structures de la banque. Aussi, quand en 2000, la Chase Mahattan Bank acquiert JP Morgan & Co et se donne ce nouveau nom, cela ne change pas grand-chose à la position et à l'influence des Rockefeller dans une banque qui reste discrètement " leur maison ".

Néanmoins, nous avons voulu vérifier et avons exploré le conseil d'administration. Qu'on en juge ! Sur onze directeurs, trois appartiennent à la Trilatérale et trois au CFR, deux organismes fondés par les Rockefeller et aujourd'hui encore sous l'influence de David Rockefeller . Ce n'est pas tout. L'un des directeurs, Lee R. Raymond, a fait carrière dans les compagnies pétrolières Exxon et Mobil où les Rockefeller détiennent des intérêts considérables. Il exerce ses fonctions dans la banque depuis 1987 et n'a quitté Exxon-Mobil qu'en 2005, après la fusion des deux entreprises.

On remarque d'autre part que neuf des directeurs sont aussi dirigeants d'une importante compagnie :

  • Crandall C. Bowles : présidente de Springs Industries Inc., (ammeublement)
  • James S. Crown : président de Henry Crown Company,
    (investissements)
  • William H. Gray : président de Amani Group, (relations gouvernementales)
  • Stephen Burke : Pt de Comcast Cable Communications Inc., (réseau de télévision par câble)
  • Laban P. Jackson : PDG de Clear Creek Properties,
    (construction de résidences)
  • William C. Weldon : PDG de Johnson & Johnson,
    (produits d'hygiène et de pharmacie)
  • David M. Cote : PDG de Honeywell International Inc.,
    (électronique)
  • David C. Novak : PDG de Yum, (restauration et alimentation).

Noms auxquels il convient d'ajouter celui de Lee R. Raymond, pour Exxon-Mobil, dont nous avons déjà parlé, pour l'énergie fossile.

Au passage, effectuant une recherche sur les noms des dirigeants de Comcast Cable Communication, compagnie citée plus haut, nous avons découvert, par exemple, que Judith Robin avait servi autrefois comme présidente de la Fondation Rockefeller.

Ces informations nous permettent de comprendre deux choses. D'une part, l'omnipotence des Rockefeller dans le montage de la JP Morgan. D'autre part, que les directeurs membres du conseil d'administration, sont cooptés parmi les compagnies les mieux placées dans l'économie nord-américaine. Par leurs chiffres d'affaires, six d'entres elles sont en effet identifiées parmi les cent premières, d'après le classement de " Fortune Magazine ".

La variété des activités de ces entreprises signale aussi une autre intention : regrouper autour de JP Morgan des activités de services et d'industries différenciées. De cette manière, l'ensemble s'organise comme un trust informel, contournant la loi antitrust (1) et organisant une concentration économique de " type congloméral ".

Dans le même temps, JP Morgan continue d'absorber d'autres organisations financières, selon le modèle de la concentration horizontale et, le 16 mars 2008, acquiert Bear Stearns, cinquième banque d'affaires aux États-Unis. Puis le 25 septembre, alors que Lehman Brothers s'est effondré depuis dix jours, la direction annonce l'achat de la " Mutual Saving Bank " (Banque d'assurances mutuelles), première de son genre sur la place américaine.

La crise, comprend-on, n'est pas mauvaise pour tout le monde. L'univers de la finance est une jungle peuplée de prédateurs qui se dévorent entre eux. Les bouleversements économiques sont, pour eux, l'occasion de s'enrichir. Mais ces affrontements se font-ils sur des lignes communautaris-tes, entre juifs et protestants, comme l'affirmait " Le Monde ", au début de cette page ?

Retournons sur la composition du conseil d'administration. L'un des directeurs, James S. Crown, est issu d'une famille juive de Lithuanie immigrée aux États-Unis au début du XXème siècle. Six autres sont membres du " Business Council ", une organisation de chefs d'entreprises dont la création, en 1933, a été inspirée par un banquier juif, Sidney J. Weinberg. Un autre directeur, William H. Gray, milite pour sa part au sein de l'" America-Israël Friendship League ", ou Ligue d'amitié Israël-Amérique. Enfin, ombre qui hante les murs de JP Morgan, David Rockefeller a tant versé d'argent à Israël et aux structures caritatives juives, que les qualifier, lui et sa famille, d'antisémites résiste difficilement à l'analyse.

Aussi, faire passer Lehman Brothers pour la victime d'une " shoah économique " relève du plus haut comique. En réalité, nous sommes confrontés à une crise financière dont profitent les fauves de Wall Street pour se régaler de la dépouille des vaincus. Dans ce jeu, il y a des juifs mais, perdants ou gagnants, ils ne sont pas les seuls. Reste à se demander jusqu'à quel point ces banquiers et ces courtiers ne sont pas les organisateurs de la crise. En tout cas, ce sont les honnêtes citoyens, vous et moi, qui payons.

Note

(1) Il s'agit d'une loi votée aux États-Unis en 1890. Voir " Les Responsables de la crise financière "

 

 

 

 

En pleine crise, la banque Rothschild se porte bien ! Elle vient de signer un accord avec la Banque de Chine. En échange de 20% de ses actions, pour un montant de 236 milliards d'euros, elle entre sur le marché chinois. Cette affaire revêt une très grande importance. Depuis trois ans, nous avions des informations s'accumulant prouvant l'intérêt d'Israël et de la communauté juive mondiale pour ce pays en plein développement. Les États-Unis s'affaiblissant, dans la tradition de l'histoire du peuple hébreu, Israël et son environnement doivent trouver un nouveau protecteur. La Chine offre les qualités requises de richesse et de puissance en perspective. Quant au moyen de se rendre utile pour intéresser Pékin, il relève lui aussi de la tradition: la compétence de la communauté en matière bancaire, un domaine dans lequel les Chinois ont de plus en plus de besoins. Qu'en pleine crise, la Banque Rothschild fasse son opération de rapprochement avec la Chine, signifie qu'elle est dans le camp des prédateurs. Ce qui peut paraître fantaisiste aux yeux de certains aujourd'hui, sera confirmé dans les années qui viennent.

Centre de Recherches sur le terrorisme depuis le 11 septembre 2001
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