Pourquoi la Hongrie était qualifiée d’antisémite
et son gouvernement harcelé ? 

septembre 2013

On se souvient de Daniel Cohn-Bendit éructant en janvier 2012 en pleine séance du Parlement européen pour interpeller le Président hongrois Viktor Orban.

« Des personnes de ma famille et des gens que je connais, Juifs en Hongrie, ont peur aujourd’hui. Les minorités ont le droit de ne pas avoir peur dans votre pays, Monsieur Orban ! »
On se souvient aussi des propos tenus par un écrivain juif-hongrois, Akos Kertész. Il avait écrit un article publié dans la presse de son pays pour critiquer ce qu’il qualifiait d’ « amnésie » en ce qui concerne le génocide anti-juifs pendant la Seconde Guerre mondiale. Pour avoir lu la traduction du texte, il le faisait dans des termes blessants. Il avait demandé l’asile politique au Canada arguant de « menaces et de harcèlements » contre sa personne. Il n’y a pourtant, proportionnellement, pas plus de Juifs quittant la Hongrie que la France (1) ou les États-Unis. Mieux, des 5 au 7 mai derniers, le Congrès juif mondial se tenait à Budapest, comme chacun sait capitale de la Hongrie. Orban y a même pris la parole pour dénoncer « l’antisémitisme ».

Alors, pourquoi ce déversement de critiques acerbes contre la Hongrie, ces accusations colportées contre un pays qui, faute d’être parfait, n’est pas pire que la Bulgarie, que la Roumanie ou que l’Albanie. Loin s’en faut (2) . La réponse vient de tomber. Le 6 juillet dernier (2013), le cabinet d’Orban annonçait un nouvel accord sur « l’indemnisation des victimes de la Shoah », pour reprendre les termes du CRIF. Ce dernier ajoutait : « Le gouvernement (hongrois) va transférer 4,3 millions d’euros à la Fondation de l’héritage juif en Hongrie ».
Tout cela ressemble à une affaire de chantage.

Notes

(1) D’après les chiffres de l’Agence juive.
(2) Lire « Viktor Orban, le lynchage ».
Centre de Recherches sur le terrorisme depuis le 11 septembre 2001
 www.recherches-sur-le-terrorisme.com

 

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