Kouchner montré du doigt
dans les trafics du Kosovo

mars 2011

Capitaine dans la police canadienne et ancien chef de département de la Minuk (1), Stu Kellock affirme que Bernard Kouchner ne pouvait pas ignorer l’implication d’Hashim Thaçi, actuel Premier ministre du Kosovo (2), dans les différents trafics pratiqués au Kosovo.

S’exprimant sur la télévision nationale de Serbie, Kellock a dit : « Il est impossible qu’il n’ait pas eu d’informations sur le crime organisé au Kosovo. Le commissaire de police l’informait régulièrement et les médias lui posaient de nombreuses questions à ce sujet ».

Il ajoute : « J’étais tout à fait conscient des activités de Monsieur Thaçi et de l’influence qu’il avait. Cependant, dans les cercles où je travaillais, toute critique à son égard ou à l’égard de ses collaborateurs était immédiatement rejetée. (...) Il était parfaitement clair que Thaçi avait été choisi et qu’il ne serait jamais mis en accusation pour ses activités criminelles. Pourtant, il avait une influence directe sur la collecte des impôts (NDLR : dits révolutionnaires, selon la phraséologie marxiste), le trafic de drogue, de femmes, d’armes et la contrebande en tous genres ».

Dans son rapport, Dick Marty, député helvétique missionné par le Conseil de l’Europe, écrit : « Nous avons constaté que le chef de ce « Groupe de Drenica » ou, pour employer la terminologie propre aux réseaux de la criminalité organisée, son « parrain », n’était autre qu’un acteur réputé de la vie politique locale (...) Hashim Thaçi ».

Plus loin, il ajoute : « Les services chargés de la lutte contre le trafic de drogue de cinq pays au moins précisent, dans des rapports confidentiels qui s’étendent sur plus de dix ans, que le commerce de l’héroïne et d’autres narcotiques était contrôlé de façon violente par Hashim Thaçi et d’autres membres du «Groupe de Drenica » ».

La Drenica est la région du Kosovo d’où est parti le soulèvement armée contre la Yougoslavie. Ce soulèvement était soutenu par les États-Unis et l’Allemagne. Les services français de la DGSE ont collaboré avec.

Notes

(1) La Minuk est la Mission d’administration intérimaire des Nations Unies au Kosovo. Elle a été créée le 10 juin 1999, à la fin de la guerre contre la Serbie et lors du passage du Kosovo sous autorité des Nations Unies. De septembre 1999 à janvier 2001, elle a été dirigée par Bernard Kouchner.
(2) Avant et pendant la guerre du Kosovo, Hashim Thaçi était l’un des leaders de l’UCK, la structure politico-militaire en rébellion contre l’État yougoslave au nom de l’identité albanaise.

 

 

 Un chirurgien turc soupçonné d’avoir participé au trafic d’organes au Kosovo

Poursuivi par Interpol à la demande d’Eulex, mission de l’Union européenne au Kosovo, Yusuf Erçin Sönmez a été entendu par la Justice turque. Il est qualifié de « principal chirurgien d’Hashim Thaçi » dans le trafic d’organes humains prélevés sur des Serbes.

Dans la presse des Balkans, on le désigne sous le nom de « Docteur Vautour ». Il reconnaît avoir séjourné et travaillé en 2008 à la clinique Medicus, de Pristina (Kosovo), qui est désignée dans l’accusation comme le centre du trafic. « Mais uniquement en qualité de chirurgien. Je n’ai participé à aucun trafic d’organes » de Serbes, affirme-t-il.

Quand on lui demande pourquoi il n’a pas répondu à la convocation d’Eulex, il répond : « Je ne crois pas aux institutions kosovares, ni au fait qu’un pays qui est tellement embourbé dans la criminalité, puisse assurer un procès loyal. Quand bien même ce serait sous l’égide de l’Europe et des Nations Unies ». Pas mal pour le ressortissant d’un pays qui veut rentrer dans l’Union européenne.

Sept personnes sont accusées : outre Jusuf Sönmez, Moshe Harel, un Israélien qui aurait été le principal organisateur du trafic, et cinq Albanais, dont Ilir Recaj, ancien haut fonctionnaire du ministère de la Santé, et deux médecins, Sokol Hajdini et Driton Jilta.

Centre de Recherches sur le terrorisme depuis le 11 septembre 2001
 www.recherches-sur-le-terrorisme.com
 
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