La bourde européenne
en Ukraine

mars 2015

Le 12 février, à Minsk, Merkel et Hollande signaient un accord sur l’Ukraine avec Poutine. Personne ne se faisait d’illusion. De fait, les combats se poursuivent et les armes continuent d’arriver de Russie du côté séparatiste.

Nous avons eu encore une fois raison en avance sur les autres. Déjà en décembre 2013, nous disions les manoeuvres politiques de l’Union européenne et de l’Otan pour intégrer l’Ukraine dans leur espace risquant de provoquer une guerre civile (*). Nous y sommes.

Certes, Poutine n’est pas un saint. Comme tous les chefs d’État russes, il est impérial et brutal. Il ne recule que si le rapport de force lui est défavorable. Or, que faisons-nous ? En touchant à l’intégrité du pré carré russe, dont l’Ukraine, à l’origine de la Russie, fait partie, nous avons servi sur un plat d’or l’argument patriotique qui permet à Poutine de se renforcer dans son opinion.

Puis, suivant les recommandations de George Soros, le 12 février, Christine Lagarde, la patronne du FMI, proposait le versement d’un prêt de 15,5 milliards d’euros à l’Ukraine.

Nous voyons là deux points importants. D’abord, c’est Soros et les mondialistes qui décident de la politique occidentale à l’égard de la Russie. Ensuite, quand Poutine met le poids du sang et des armes dans la balance du conflit, nous répondons par du papier-monnaie. Or, comme le dit le jeu d’enfants : l’acier, les ciseaux, coupe le papier.

En résumé, nous avons eu tort de provoquer la crise ukrainienne, mais si nous le faisions, il fallait être prêts à aller jusqu’au bout. Or ce n’est pas le cas. Voilà pourquoi Poutine va l’emporter. Parce qu’il est déterminé.

Note

« Ukraine : les bas calculs de l’Union européenne »
et « Ukraine, notre analyse se confirme » février 2014
et « Guerre de positions en Ukraine » mars 2014,
«
Ukraine, un dossier aux multiples facettes » avril 2014.

Centre de Recherches sur le terrorisme depuis le 11 septembre 2001
 www.recherches-sur-le-terrorisme.com

 

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