BREVES DU MONDE

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Décembre 2012

Un Français enlevé au Nigeria
Francis Colump, âgé de 63 ans, travaillait dans le nord du Nigeria à l’installation d’éoliennes pour la société Vergnet, sise à Ormes dans le Loiret
. Il a été enlevé le 19 décembre dans la soirée, dans l’État de Katsina, par un groupe d’une trentaine d’hommes. La revendication mettait en évidence le caractère revendicatif et terroriste du kidnapping. « C’est en raison de la position du gouvernement français et des Français vis-à-vis de l’islam et des musulmans que cet enlèvement a eu lieu », disait-elle avant d’évoquer « le rôle majeur de la France dans l’attaque (NDLR en préparation) contre l’État islamique dans le nord du Mali ». Dans un pays, le Nigeria, où les Français ne représentent pas le plus fort contingent de Blancs, on comprend que la victime a été ciblée pour sa nationalité. Les coupables disent appartenir au groupe Ansarou, une scission de Boko Haram, l’organisation islamiste nigériane qui met le pays à feu et à sang. Ansarou dévoile ainsi sa solidarité avec l’AQMI et le MUJAO, les terroristes qui contrôlent le nord du Mali. Depuis deux ans, avons-nous en effet appris, Boko Haram entretient une rotation de plusieurs dizaines d’hommes au nord du Mali où ils s’entraînent aux côtés de l’AQMI et du MUJAO. Ce que nous craignions se produit : la liaison est établie entre le Nigeria jihadique et le centre sahélien de la terreur.

6 vaccinateurs tués par les Taliban au Pakistan
5 assistantes et un médecin ont été tués par balle les 17 et 18 décembre à Karachi, Peshawar et Quetta
. Ils procédaient à une campagne anti-polio. Les Taliban ont décrété les vaccinations l’outil d’un complot occidental et les ont interdites. En mai 2011, la CIA, avec un médecin pakistanais, avait simulé une campagne de vaccinations contre l’hépatite pour retrouver Ben Laden.

La Cour des comptes européenne critique les activités d’Eulex au Kosovo
Selon le dernier rapport de la Cour des comptes européenne, l’utilisation des fonds européens « manque d’efficacité »
et souffre d’une absence d’objectifs « clairs et précis ». En outre, le comble compte tenu de son objectif principal, Eulex « n’accorde pas suffisamment d’attention à la mise sur pied de l’État de droit ». Est dénoncé aussi « l’ingérence politique dans le système judiciaire » des responsables locaux,. Ajoutez à cela que seuls 40% des décisions judiciaires sont appliquées et vous aurez une idée de la gabegie tolérée par les chargés de mission de l’Union européenne au Kosovo.

Nouvelle chaîne islamiste en français
Depuis décembre dernier, la chaîne Iqra diffuse en français par le satellite Hotbird
. Cette chaîne est la propriété de cheikh Saleh Abdullah Kamel, un richissime Saoudien. Elle diffuse des préceptes religieux de type wahhabites, l’idéologie officielle de l’Arabie Saoudite.

Un groupe rebelle syrien classé terroriste par Washington
Le 11 décembre, le Front Al-Nosra (Jabhat Al-Nosra en arabe), organisation d’opposition combattante en Syrie, a été inscrit sur la liste terroriste des États-Unis
. Ce groupe est apparu en 2011. Ses membres se disent sur la voie du jihad mais nient appartenir à Al-Qaïda. La CIA affirme le contraire. De fait, quelques membres figurant dans la direction semblent bien appartenir à la structure créée par Ben Laden. Al-Nosra est crédité de 600 attaques dont plusieurs perpétrées dans le cadre d’attentats suicides qui ont fait de nombreuses victimes dans la population. L’inscription d’Al-Nosra sur la liste terroriste s’accompagne d’une interdiction aux citoyens américains de lui apporter une aide quelconque. C’est aussi un appel à la prudence aux principaux sponsors de l’opposition armée syrienne, la Turquie, le Qatar et l’Arabie Saoudite. À l’analyse, il faut voir dans la décision américaine une avancée en matière de gestion des organisations rebelles. En effet, jusqu’ici il suffisait de combattre un pouvoir désigné comme cible par Washington pour bénéficier du feu vert de la Maison Blanche. Les méthodes employées par les rebelles ne figuraient pas, ou peu, dans les critères de qualification.

Les Australiens mettent en garde leurs soldats en Afghanistan
Selon le commandement australien, des Taliban se feraient passer pour de jeunes et accortes jeunes femmes sur le réseau social Facebook
pour appâter des soldats occidentaux et leur soutirer des informations. En réalité il semble que les autorités australiennes cherchent à décourager leurs soldats de fréquenter le réseau Facebook sur lequel beaucoup de gens se laissent aller à des confi-dences. On mesure là l’ampleur des difficultés éprouvées par les gouvernements. D’un côté, il est impossible d’interdire l’accès des réseaux sociaux aux soldats, de l’autre, les identifiant, n’importe quel espion est capable de les piéger pour collecter des informations. Les Taliban ne sont certainement pas les plus grands experts en la matière.

En liaison directe avec la rébellion syrienne
Diplomates américains et officiers de la CIA utilisent à fond les technologies de communication pour influencer les responsables de la rébellion syrienne
. Assis dans leurs bureaux à Washington, ils se servent de Skype, un moyen de converser sur Internet avec son et image. Ils passent des heures à parler avec les commandants de l’armée syrienne libre, enregistrant leurs demandes et multipliant les rapports sur leur antécédents et aspirations personnelles et politiques.

L’Occident victime de ses bons sentiments
Les Suisses sont piégés dans une affaire de « rapatriement » d’un activiste islamiste
qui a séjourné dans les maquis en Somalie. Le garçon, Majd N. est âgé de 20 ans. Il est le fils d’un islamiste jordanien réfugié politique dans la Confédération helvétique à la suite de ses excès en Jordanie. On imagine qu’il ne s’agit pas de vétilles quand on sait les Frères musulmans très implantés en Jordanie et lourdement présents au Parlement. Arrêté par la police kenyane à son retour de Somalie, Majd doit être rapatrié en Suisse aux frais du contribuable.

Novembre 2012

Le 22 novembre, une nouvelle rumeur de blasphème anti-islamique, dont on accusait à tort un tailleur chrétien, faisait descendre le lendemain une foule de jeunes musulmans dans les rues de Bichi au nord du Nigeria.La foule des manifestants a attaqué plusieurs magasins tenus par des chrétiens avant de mettre le feu à une église. Quatre personnes ont été tuées. Quant au tailleur, sévèrement battu, il a dû être hospitalisé à Kano.

Le 25 novembre, une nouvelle flambée de violence éclatait. A Jaji, un kamikaze lançait un bus piégé contre l’église protestante de l’école militaire de St Andrew. Alors que la foule se portait au secours des blessés, un autre homme se faisait exploser avec sa charge. On comptait au moins 11 morts.Le même jour, à Kano, deux hommes armés, montés sur une moto, tiraient sur un couple de chrétiens qu’ils abattaient avec l’un de ses enfants. La veille de Noël, un prêtre et 5 de ses fidèles étaient tués dans l’État de Yobe.

La guerre oubliée du Kivu
Depuis le mois d’avril, un mouvement armé dénommé M23 sème l’insécurité dans la région du Kivu, à l’est de la RDC* et bordant la frontière avec le Rwanda.
Après une accalmie, les combats ont repris avec plus d’intensité le 22 novembre. Les rebelles, opposés au pouvoir de Kinshasa, se sont déployés aux abords de Goma. L’armée régulière s’est débandée et les forces de la MONUSCO (corps expéditionnaires de l’ONU) ne sont pas parvenues à les contenir en dépit de l’intervention des hélicoptères de combat. Le M23 réclame dans l’immédiat l’ouverture de la frontière avec l’Ouganda et le Rwanda et des négociations qui assureraient une autonomie politique à la région reconnue sous leur autorité. Il faut savoir le M23 formé d’une faction de déserteurs de l’armée autrefois ralliés. Ils sont soutenus par le Rwanda par lequel transitent les minerais exploités par le M23. Outre de l’or, on trouve dans le Kivu de grosses réserves de coltan dont cette région de RDC est le principal fournisseur mondial. Le coltan est utilisé dans les composantes électroniques et principalement dans les téléphones portables. Les guerres qu’il a provoquées dans la région ont déjà causé près de 5 millions de morts.

La contre-attaque du MNLA
Le petit monde des décideurs politiques croyait le MNLA absorbé par les sables du désert
. Certes, ce mouvement régionaliste, qui avait pris le contrôle du nord Mali au début de l’année, avait été chassé des villes en juin par une alliance d’organisations islamistes parmi lesquelles figurent des terroristes et des preneurs d’otages. C’était néanmoins aller un peu vite en besogne que de croire le MNLA hors jeu. A la mi-novembre, à partir de Ménaka, dont il gardait le contrôle, il a lancé une offensive pour reprendre Gao. Le MUJAO et l’AQMI, deux groupes d’islamo-terroristes, l’ont devancé et, contre attaquant le 16, essuyaient une défaite. Les islamistes recevaient alors des renforts et, le 19, ils pénétraient dans Ménaka au prix d’une percée qui leur a coûté 36 morts contre seulement 6 pour le MNLA.Il ressort de ces affrontements que les islamistes, dans un esprit suicidaire, utilisent des tactiques coûteuses en vies humaines. Le MNLA, lui, joue l’usure du temps, comptant sur le nombre de combattants qui penche en sa faveur.Le pari peut s’avérer dangereux, les islamistes disposant de réserves de « fous de Dieu » dans le monde entier. Certes, de leur côté, les États de la région jouissent du soutien des Nations Unies pour nettoyer le nord du Mali. On pouvait cependant craindre une tension entre les deux forces de « nettoyeurs », celle des États refusant de prendre en considération celle du MNLA.Le 22 novembre l’inquiétude baissait d’un cran. Une délégation du MNLA étant reçue au Quai d’Orsay, les rebelles maliens bénéficiaient d’une reconnaissance de fait en même temps que du soutien de Paris pour entamer des négociations avec le gouvernement du Mali.
Dorénavant, deux choses importent. D’une part un accord de paix entre le nord et le sud du Mali. D’autre part, le soutien militaire au MNLA face aux organisations terroristes, avant tout en termes de reconnaissance aérienne, pour le renseigner sur les déplacements du MUJAO et de l’AQMI.

Octobre 2012

 L’UEJF à la rescousse de Charlie Hebdo
« L’Union des étudiants juifs de France (UEJF) apporte son soutien à Charlie Hebdo, victime d’une polémique déplacée concernant la nouvelle publication de caricatures de Mahomet »
. On retrouve là la tendance ambiguë de la plupart des leaders de la communauté juive. D’un côté, ils fraternisent avec les musulmans pour réduire la laïcité, de l’autre, ils exacerbent les tensions avec ces derniers.

Tunisie : Rached Ghannouchi se révèle
Le 9 octobre, une vidéo était mise en ligne sur Internet. Rachid Ghannouchi, président du parti islamiste tunisien Ennahdha, qui partage le pouvoir avec les modernistes en Tunisie, y révèle sa pensée au cours d’une rencontre avec des salafistes. Filmé à son insu, ses propos devraient éclairer les naïfs qui le croient acquis à la cohabitation
. Il analyse la situation pour expliquer la politique de son parti, au sein du gouvernement, et sa retenue quant à l’application de la charia : « Bien que minoritaires, dit-il, les laïcs contrôlent les médias et l’économie. L’administration, contrôlée par Ennahdha, est elle aussi entre leurs mains ». En clair, les « laïcs », les modernistes pour nous, sont présents dans tous les rouages de la société. C’est le résultat, n’en déplaise, de l’oeuvre de Ben Ali, le Président déchu. Aussi, les islamistes, placés aux postes de contrôle, ne parviennent pas à imposer leurs directives. Néanmoins, Ghannouchi déforme la réalité quand il affirme les islamistes majoritaires dans le pays. Du reste aux élections d’octobre 2011, Ennahdha n’avait obtenu que 89 sièges de députés sur 217. En revanche, Ghannouchi dévoile son projet quand il ajoute : « Je dis à nos jeunes salafistes de patienter (...) Pourquoi se précipiter ? » C’est la stratégie des Frères musulmans dont est proche Ennahdha qui veut l’instauration d’un régime islamiste en Tunisie.

Alexandre Adler l’a dit
Les leaders de la communauté juive comptent sur l’islamisme pour renforcer leurs propres positions en diabolisant les musulmans
. Adler a dit dans « Actualité Juive » du 11 octobre : « L’opinion publique française avait jusqu’à présent tendance à adopter une position arbitrale sur les questions du Proche et du Moyen-Orient. Mais la montée de l’islamisme partout dans le monde, donc en France également, favorise l’évolution de l’opinion dans un sens positif pour les Juifs de France ».

La démocratie selon la méthode Kissinger
Henry Kissinger, ancien secrétaire d’État américain, a déclaré au « Washington Post » : « Nous devons définir pour nous-mêmes ce que cela signifie quand nous affirmons une arme nucléaire iranienne inacceptable. Il faut délimiter une ligne rouge en privé, de façon interne, puis en décider publiquement uniquement au nom de besoins tactiques »
.En clair, pour Kissinger, la décision d’attaquer l’Iran est une affaire trop sérieuse pour être débattue en public. L’opinion ne sera informée qu’une fois la décision prise et la tâche consistera à la convaincre. Comme pour la guerre d’Irak en somme.On voit combien Kissinger a peu de considération pour la démocratie qu’il prétend défendre. Il ne faut pas oublier l’ancien responsable de la politique étrangère américaine membre entre autres du CFR (Council on Foreign Affairs) et du groupe Bilderberg, deux cercles mondialistes.

Albanie : criminels sans frontières
L’Albanie présente le taux de criminalité le plus élevé d’Europe. En 2012, 158 personnes ont été assassinées dans ce pays
. On y compte plus de 4 meurtres annuels pour 100 000 habitants pour une population de 2,8 millions d’âmes. À titre de comparaison, en Serbie, où la société est pourtant considérée comme violente par certains, on enregistre 1,2 meurtres pour 100 000 habitants et 0,7 en France. C’est pourtant l’Albanie que nous allons intégrer dans l’Union européenne. La Serbie, elle, est maintenue à l’écart. À cela une raison, ce pays refuse d’accepter la perte de sa province du Kosovo. Or, et là on goûte l’ironie des choses, non seulement le Kosovo est protégé par l’Union européenne et promis à l’intégration, mais de langue et de tradition albanaises, dans son ensemble sa population cultive les mêmes comportements mafieux et violents que celle d’Albanie. À la réflexion, on se demande si les Serbes n’ont pas de la chance de ne pas être cooptés dans l’Union européenne.

Kosovo : Aveux de trafic d’organes humains par un ancien combattant de l’UCK
Cet ancien combattant a décrit en détail, devant le procureur serbe Vladimir Vukcevic, comment il avait retiré le coeur d’un prisonnier de guerre, pendant le conflit du Kosovo
On m’a donné un scalpel, a-t-il dit. J’ai placé ma main gauche sur sa poitrine et j’ai commencé à couper... Le sang a giclé... Dès que j’ai commencé à couper, il s’est mis à hurler, me demandant de ne pas le massacrer, de ne pas le tuer. Il a perdu connaissance. Je ne sais pas s’il était évanoui ou s’il était mort ». L’ablation du coeur s’est déroulée dans la salle de classe d’une école. Pendant que le témoin opérait, quatre autres combattants tenaient la victime immobilisée sur des bancs.1 776 personnes ont disparu pendant le conflit du Kosovo dont 512 Serbes et non-Albanais. D’après Carla del Ponte, environ 300 ont été tués pour extraire leurs organes. Ceux-ci étaient transportés à l’aéroport de Tirana et revendus au marché noir.Début septembre 2012, le témoin s’est exprimé le visage flouté et la voix travestie sur la télévision serbe et son identité n’a pas été révélée.

2 octobre 2012, inscriptions de slogans anti-chrétiens sur le couvent du Mt Sion à Jérusalem. Signant « le prix à payer » et insultant le Christ, les auteurs de cette profanation sont des juifs qui estiment les édifices chrétiens et musulmans de la région une « intrusion sur leur terre ».

Des dizaines de tonnes d’armes ont disparu en Bosnie-Herzégovine
Entre 2006 et 2010, reliquat de la guerre civile, des dizaines de tonnes d’armes qui devaient être détruites n’ont pas été enregistrées par les autorités, signale une commission parlementaire bosnienne
. En particulier, le ministère de la Défense, en charge du dossier, est incapable de dire ce que sont devenues de très grosses quantités d’explosifs récupérés pendant les opérations de déminages.Depuis 1995, le PNUD (Programme des Nations Unies pour le développement) était missionné pour surveiller la destruction des armes au nom de l’ONU. Il ne s’est décidé à contrôler activement le processus qu’en 2005 mais n’est pas plus informé que les autorités bosniennes.
On est confronté à un problème de négligence généralisée qui fait craindre que des stocks importants d’armes et de munitions n’aient été vendus à des organisations mafieuses et à des pays sous embargo des Nations Unies.

2 octobre 2012, dans le sud de l’Égypte, 2 enfants chrétiens de 9 et dix ans sont arrêtés accusés d’avoir uriné sur des pages du Coran.

Étrange campagne publicitaire dans le métro de New York
On peut lire sur des affiches occupant les espaces publicitaires du métro new-yorkais : « Dans toute guerre entre le civilisé et le sauvage, soutenez le civilisé. Soutenez Israël, faites échec au djihad »
.Une formule lapidaire habilement confectionnée pour appeler au soutien d’Israël sans tenir compte de ses responsabilités politiques.Pamela Geller, la promotice de la campagne, appelle Barack Obama « Hussein le mahométan » et se dit convaincue qu’il est complice des djihadistes. Tout en nuance.

2 octobre 2012, la Commission des épiscopats de la Communauté européenne dénonce l’intolérance grandissante, dans l’indifférence générale, à l’égard des chrétiens en Europe. En 10 mois, en France, on a noté 485 attaques contre des installations religieuses. 410 contre des sites chrétiens.

La France insultée par le sénat afghan
Le 2 octobre, le Sénat afghan a demandé à l’exécutif de ne pas utiliser le mot amitié dans le traité de coopération avec la France
. Le mot « relation » lui sera préféré. Cette demande a été justifiée au nom de la charia, selon laquelle, d’après l’interprétation locale, le mot amitié ne pouvait pas être utilisé pour qualifier les relations avec des « infidèles ». Les Afghans font là étalage d’une ignorance singulière et démontrent ne pas avoir beaucoup de mémoire*. Quant aux autorités françaises, elles nous déshonorent une fois de plus en ne relevant pas l’insulte. Selon le traité « de coopération et d’amitié », dans la version ratifiée par le Parlement français, nous allons verser 300 millions d’euros dans différents programmes de développement.
* D’une part, le mot infidèle est impropre et insultant à l’égard des chrétiens, si l’on s’en tient aux usages en vigueur du temps de Mahomet. D’autre part, les sénateurs afghans ont semble-t-il oublié les médecins français qui allaient les soigner sous les bombes soviétiques dans les années 1980 et nos 88 soldats tués dans les combats contre les Taliban.

Septembre 2012

Les dessous de l’aide iranienne à la Syrie
En l’espace de 18 mois, l’aide iranienne au régime syrien est évaluée à plus de dix milliards de dollars
. Elle a permis de financer des achats d’armes et de munitions et de payer les troupes gouvernementales. Le responsable de ce programme s’appelle Qassem Suleimani, le chef de la Force Al-Qods, unité d’élite des Gardiens de la Révolution. A ce titre, il a la haute main sur les organisations armées amies, comme le Hezbollah au Liban et, il y a peu encore, le Hamas à Gaza*. C’est lui qui a dirigé l’insurrection chiite contre les Américains en Irak. Fort de son succès, il avait promis à l’imam Ali Khamenei de réduire le soulèvement en Syrie en quelques semaines.
* Le Hamas fait partie de l’organisation des Frères musulmans. Ces derniers ayant pris parti en Syrie pour les rebelles, le Hamas a suivi prenant ses distances de l’Iran.

El-Al, la compagnie aérienne israélienne, boude Le Caire
Cette décision, annoncée le 18 septembre, et immédiatement appliquée, est liée au coût sécuritaire de la desserte cairote par El-Al quand la fréquentation de la ligne s’avère de plus très bas
. En d’autres termes, après les mises en garde du Président égyptien concernant le dossier palestinien et les attaques contre le gazoduc approvisionnant l’État hébreu, le fossé entre Égyptiens et Israéliens se creuse.

23 septembre 2012, attentat suicide pendant la messe à Bauchi (Nigeria). 3 morts et 46 blessés

Les MEK (MKO) font à nouveau parler d’eux
Fin septembre, les autorités américaines ont retiré les Moujahidine-e-Khalq (MEK, Moujahidine du Peuple ou MKO) de la liste des organisations terroristes
*. Selon le New York Times, plusieurs personnalités grassement rétribuées pour leurs conférences, données devant les membres de l’orga-nisation, ont soutenu ce retrait. Parmi ces personnalités figurent le député Patrick Kennedy, l’ancien maire de New York Rudy Giuliani, l’ancien secrétaire à la Sécurité intérieure Tom Ridge et l’ancien président de la Chambre des représentants Newt Gingrich. Si les MEK sont connus pour leur animosité contre le régime iranien, ils ont aussi assassiné trois ressortissants américains dans les années 70 et commis de nombreux attentats sur le sol iranien. La mansuétude américaine à leur égard n’a pas manqué d’être suivie d’effet. Le 26 septembre, à sa sortie des Nations Unies, un diplomate iranien du nom de Ramin Mehmanparast a été insulté puis frappé par les participants à une manifestation organisée par les MEK. Les MEK ont par ailleurs conclu une alliance avec les services israéliens.
* Alain Chevalérias a écrit un livre sur cette organisation : « Brûlé vif ». Publié par le Centre de recherches sur le terrorisme, l’ouvrage est disponible sur demande.

Al-Qaïda derrière la mort de l’ambassadeur américain à Benghazi
Le 28 septembre, aux États-Unis, le directeur de la DNI (Director of National Intelligence) reconnaissait que les auteurs de l’attaque contre le consulat de Benghazi, à l’origine de la mort de l’ambassadeur Christopher Stevens et de trois agents américains, étaient liés à Al-Qaïda
. Gênant quand on se souvient la secrétaire d’État, Hillary Clinton, osant dire au lendemain de l’attaque qu’il s’agissait d’un attentat commis « par un petit groupe sauvage ». Quelques jours plus tard, Susan Rice, ambassadrice aux Nations Unies, affirmait cette attaque ni coordonnée, ni préméditée. Il apparaît embarras-sant pour Washington d’admettre que la mort de Ben Laden n’a en rien réduit la nuisance d’Al-Qaïda. Il fallait pourtant bien admettre que le choix de la date anniversaire du 11 septembre pour l’attaque du consulat de Benghazi n’avait rien de fortuit. En outre, la présence sur le site d’un lance-roquettes faisait difficilement croire à une manifestation spontanée. Nous avons appris pour notre part, de nos contacts à Islamabad et en Afghanistan, qu’au printemps 2011, Ayman Al Zawahiri, devenu depuis patron d’Al-Qaïda, avait ordonné le déplacement de certains militants de haute compétence du Pakistan vers l’Égypte, la Tunisie et surtout la Libye. L’une de leur mission consistait à noyauter les révolutions arabes. Comme on le voit, ils sont toujours sur le territoire libyen.

22 septembre 2012, une église de Zinder (Niger) est totalement saccagée. Après la prière du vendredi, plusieurs centaines de musulmans ont brisé les portes de l’église, brisé une stature de la Vierge et brûlé la documentation pour protester contre le film « L’innocence des musulmans ».

« 500 Kurdes tués dans l’indifférence »
Ce titre aux accents militants pourrait provenir d’un média communiste, voire d’extrême gauche.
Il n’en est rien, c’est le très pro-israélien « Actualité Juive » du 20 septembre qui en est l’auteur. De fait, quelques jours plus tôt, le Premier ministre turc Recep Tayyip avait révélé le bilan de 500 opposants kurdes « neutralisés » au cours du dernier mois. Pendant des années, les Israéliens et leurs réseaux de soutien ne se sont pas inquiétés du sort des Kurdes de Turquie. Il est vrai, Ankara et Israël étaient alliés. Mais maintenant que la Turquie envoie à la figure des Israéliens le dossier palestinien, Israël répond avec celui des Kurdes. Le sens de la justice, voire la plus élémentaire des humanités n’ont rien à voir là-dedans.

Le nucléaire, domaine réservé aux Israéliens
Le roi Abdallah de Jordanie accuse Israël de manoeuvrer pour empêcher son pays de se doter d’une centrale nucléaire
. À chaque fois qu’une délégation jordanienne approche un partenaire à même de lui vendre la technologie nucléaire, « une semaine plus tard, une délégation israélienne vient demander de ne pas soutenir l’offre jordanienne », a-t-il dit. On sait la Jordanie en paix avec Israël depuis 1994 à la suite d’un traité. En Outre, Amman collabore aveuglément avec son voisin juif dans tous les domaines touchant la sécurité. On comprend dès lors la politique d’Israël visant aussi, en matière nucléaire, à empêcher tout pays musulman à s’équiper du nucléaire civil. Derrière les menaces contre l’Iran et son supposé programme militaire, il y a aussi la volonté d’empêcher ce pays de se doter d’un programme civil comprend-on.

Barack Obama a-t-il travaillé pour la CIA
dans sa jeunesse?

C’est ce que subodore William Blum, journaliste américain connu pour ses ouvrages critiques à l’égard du pouvoir de son pays. Dans son autobiographie, Barack Obama dit qu’après son diplôme à l’Université de Colombia, en 1983, il a été employé dans « une maison de consultation pour de grosses entreprises multinationales », mais sans en donner le nom ni la période concer-née. Une étrangeté. D’après le New York Times du 30 octobre 2007, il s’agit de la Business International Corporation, entreprise connue pour avoir fourni des « couvertures » à des employés de la CIA en mission à l’étranger. Qu’Obama reste aussi discret sur cette période de sa vie ne fait qu’alimenter le doute.

17 septembre 2012, nouvelle manifestation à Hyderabad. Les manifestants cherchent à forcer les grilles de l’hôpital catholique Ste Elisabeth. De nombreux résidents musulmans du quartier se sont mobilisés pour protéger les lieux des islamistes.

16 septembre 2012, manifestation anti-chrétienne et agression contre une église à Hyderabad (Pakistan). Les manifestants ont brûlé des croix et des coups de feu ont été tirés contre la porte de l’église St François Xavier.

Août 2012

Des juifs victimes de l’extrémisme sioniste
Agnès Jaoui est juive d’origine tunisienne. Actrice de cinéma, elle joue dans « Du vent dans mes mollets », film sorti pendant l’été
. Dans une interview, elle dit son lien à Israël « très tourmenté, parce que la situation est extrêmement difficile et douloureuse et que je ne suis pas d’accord avec les agissements du gouvernement actuel. Je me retrouve plus dans la parole d’un David Grossman (1). Il est difficile de s’exprimer sur ce sujet. J’ai reçu des menaces de mort, mes parents des appels indélicats, lorsque je l’ai fait et en plus mes propos ont été déformés » (2). Ceci donne une idée de ce qu’endurent les Juifs opposés à l’ultra-sionisme.
(1) David Grossman est un écrivain israélien critique à l’égard de la politique menée par le gouvernement de son pays à l’endroit des Palestiniens. Après la mort de son fils soldat au Liban au cours de l’offensive israélienne de 2006, il a dit : « Ma peine est plus grande que ma colère. J’ai de la peine pour ce pays (Israël) pour ce que vous (le gouvernement d’Olmert) et vos amis en faites ».
(2) Lu dans « Actualité Juive » du 30 août.

6 août 2012, une église évangélique de l’État de Kogi, dans la région d’Okene, au Nigeria, est attaquée. 19 personnes sont tuées. On attribue les faits à la secte Boko Haram.

La nouvelle carrière de Jean-David Levitte
Jean-David Levitte, diplomate, était conseiller de Nicolas Sarkozy à la Présidence de la République
. Il a été embauché par le cabinet américain de conseil en affaires « Rock Creek Global Advisors ». Basé à Washington, celui-ci travaille à la défense des intérêts états-uniens. Fils de déportés, le père de Levitte faisait partie de ces milliers d’enfants juifs sauvés par les Français. A Global Advisors, Levitte sera en bonne compagnie. Joshua B. Bolton fait partie de la direction. Cet ancien chef de cabinet de Georges W. Bush fils a servi à la Maison Blanche pendant l’attaque contre l’Irak. À partir du 4 septembre, Levitte enseignera aussi à Sciences Po sur les relations internatio-nales. Ses cours seront prononcés en anglais. « No comment ».

Juillet 2012

Les Émirats craignent un soulèvement
Au cours des mois de juin et de juillet, les autorités des Émirats arabes unis ont arrêté une cinquantaine de membres de l’organisation islamiste Al-Islah
. Le chef du mouvement, cheikh Sultan Al-Qasimi avait déjà été placé en résidence forcée en avril. Avec ses partisans, il est accusé par le chef de la police, Dahi Khalfan, d’organiser un soulèvement avec la complicité de l’étranger et de l’organisation des Frères musulmans. Le pouvoir ne craint pas seulement les islamistes mais aussi les « modernistes », qui réclament des élections libres et l’instauration d’une démocratie parlementaire. En 2011, cinq de ces derniers ont été arrêtés pour avoir signé une pétition faisant état de leurs revendications. Sous la pression des groupes de défense des droits de l’homme, ils ont été libérés. Traduisant la nervosité des autorités, au mois de juillet dernier, l’un des avocats des « modernistes » a été mis sous les verrous.

Vérité cachée ou désinformation sur le chef des services saoudiens
Fin juillet, le Réseau Voltaire, animé par Thierry Meyssan, annonçait l’assassinat du prince Bandar Ibn Sultan, nouveau chef des services secrets saoudiens
. La nouvelle a été reprise par de nombreux médias dits alternatifs dont certains de droite. Le Réseau Voltaire affirmait en outre cet assassinat comme une opération de représailles organisée par les services syriens. Il en profitait pour attribuer l’attentat du 18 juillet contre le siège de la Sécurité nationale syrienne à Damas à un complot ourdi par la CIA et les Saoudiens * sans fournir la moindre preuve. Dans le reste de la presse, pas un mot sur la mort supposée d’Ibn Sultan. Nous avons interrogé plusieurs personnes généralement bien infor-mées sur la vie des services de renseignements. Nous avons aussi appelé l’ambassade d’Arabie Saoudite. Nul n’a entendu parler d’un pareil décès. Comment croire qu’un homme à la tête d’une direction vitale de son pays puisse être assassiné sans que personne ne le sache dans les services étrangers concernés ! Né en 1949, Ibn Sultan a été ambassadeur de son pays aux États-Unis de 1983 à 2005. Il était très proche de la famille Bush. Le 24 juillet dernier, après plusieurs années de silence, il a été nommé à la tête des services saoudiens. Cette fois, Meyssan a jeté le bouchon un peu loin. Au cours des dernières années, ses écrits et ceux de ses partenaires ont pris un ton systématiquement favorable aux thèses russes, iraniennes, voire même islamistes. Une fois de plus, il apparaît comme un propagateur de fausses nouvelles, un vulgaire désinformateur.
* Cet attentat a provoqué, entre autres, la mort de quatre généraux syriens au cours d’une réunion en cellule de crise. Il est jusqu’ici attribué à la rébellion.

Au Pakistan : brûlé vif pour profanation du Coran
Le 3 juillet, un handicapé mental a été aspergé d’essence puis brûlé vif devant une foule de 2000 personnes insensibles aux appels à l’aide de la victime
. L’homme avait été arrêté par la police pour être interrogé, suspecté d’avoir enfreint la loi sur le blasphème. Le soir même de son interpellation, des chefs religieux musulmans rassemblaient une foule menaçante et exigeaient que l’accusé leur soit livré. Les policiers ont fini par faiblir sous le nombre. L’homme a alors été frappé et torturé devant le commissariat avant d’être exécuté.

INQUISITIO, erreur de scénario
En juillet, France 2 a diffusé une série de fiction intitulée « Inquisitio », sur l’inquisition
. En termes de manichéisme, on ne pouvait pas faire mieux. D’un côté, l’Église, présentée sous des traits pervers, jouisseurs et criminels. De l’autre, les victimes, principalement un médecin juif qui s’évertue à découvrir un remède contre la peste. Toujours dans le film, le grand inquisiteur d’Avignon s’oppose au bon médecin. Des agents du Pape Urbain VI inoculent la peste sur ordre de Catherine de Sienne, une mystique déclarée sainte par l’Église et transformée dans le film en névrosée aux instincts meurtriers.Des historiens ont dénoncé cette parodie. Didier Le Fur, spécialiste reconnu, dit pour sa part que la « légende fut bien construite » sur l’inquisition. Au début du XIXème siècle, un certain Étienne-Léon de Lamothe-Langon en fut l’auteur. Il prétendait avoir travaillé sur des archives. Quand, dans les années 1970, deux historiens britanniques, Norman Cohn et Richard Kieckhefer, ont cherché à retrouver ces dernières, ils se sont aperçus qu’elles n’avaient jamais existé. Le Fur admet : « Le texte de Lamothe-Langon, est aujourd’hui considéré comme une des plus grandes falsifications de l’histoire » (« Le Figaro Magazine » du 29 juin 2012.Les productions Septembre, dirigées par Jean Nainchrik, ont réalisé « Inquisitio ». L’homme est par ailleurs l’auteur de plusieurs livres. « Simon et Marie » retrace le parcours de ses parents, Juifs partis d’Istanbul, « Le vengeur » présente deux Juifs tueurs de nazis et « Crains qu’un jour un train ne t’émeuve plus », relate l’histoire familiale d’un nouvel arrivant en Israël. Monsieur Nainchrik, imaginez un film présentant le Rabbin Rachi de Troyes en buveur de sang humain. N’en seriez-vous pas révolté ?

Le grand rabbin appelle les musulmans à récuser l’intégrisme et la violence
Le 12 juillet, s’exprimant dans la cour de l’Élysée à la suite d’une rencontre avec François Hollande, Gilles Bernheim, grand rabbin de France
, a parlé « du souci de la communauté juive d’avoir face à elle une communauté musulmane qui témoigne haut et fort, nombreuse et publiquement, je dis bien publiquement, sa prise de distance, sa récusation pleine et entière de tout ce qui peut, de près ou de loin, rappeler l’intégrisme, le fondamentalisme et la violence que portent certains courants de l’islam ». Nous n’avons rien à opposer à cela, sinon que le grand rabbin devrait d’abord demander la même chose à ses ouailles, concernant « l’intégrisme, le fondamentalisme et la violence que portent certains courants » du judaïsme.

Prison pour athéisme en Indonésie
Alexander Aan, âgé de 32 ans, a été condamné à 30 mois de prison ferme et 100 millions de roupies d’amende (8 400 €) dans l’île de Sumatra pour « blasphème, incitation à la haine religieuse et propagation de l’athéisme »
. Sur Internet, il avait écrit « Dieu n’existe pas » et posté des caricatures de Mahomet. À titre comparatif, l’année dernière, des hommes n’ont été condamnés qu’à quelques mois de prison pour le lynchage à mort de trois membres d’une secte religieuse dissidente.

L’attentat anti-israélien de Burgas
Le 18 juillet, un kamikaze se faisait sauter dans un bus de touristes israéliens visitant la cité balnéaire de Burgas en Bulgarie.
Outre l’auteur de l’attaque et le chauffeur du bus, on comptait cinq morts israéliens et 39 blessés, dont trois gravement. Si l’auteur de l’attentat a été reconnu sur l’enregistrement d’une caméra de surveillance de l’aéroport, il semble que la police ne connaisse pas son identité réelle. Le ministre de l’Intérieur bulgare, Tsvetan Tsvetanov, a assuré qu’il ne s’agissait pas d’un ressortissant bulgare et un témoin que le meurtrier avait « l’air d’un Arabe ». Quant à George Little, porte-parole du Pentagone, il a cité le nom du Hezbollah. On conclut vite et avec peu d’éléments à Washington. En revanche, nul ne semble s’interroger sur les causes de l’attentat. Elles sont pourtant transparentes. L’État hébreu ne cesse de recourir à la violence pour imposer sa volonté : il traite les Palestiniens en apatrides sur leur territoire, exécute qui lui plaît, y compris dans des pays étrangers, comme cet officier du Hamas tué à Dubaï en janvier 2010, viole la frontière du Liban et son espace aérien etc...Or se protégeant de plus en plus, Israël se rend quasi invulnérable. Tout à la haine qu’engendre le comportement de ce pays, les candidats terroristes se rabattent sur des « soft targets », des cibles faciles. Pour réduire les risques encourus par ses civils, Israël n’a que deux solutions : ne plus se protéger, ce qui serait stupide, ou cesser de violer le droit international en se faisant le bras armé de l’injustice. Ce n’est pas pour demain ! La fin des attentats non plus...

Du nouveau à attendre sur l’assassinat d’Hariri
Les opposants syriens ont capturé un certain Houssam Houssam
. Après l’assassinat de Rafic Hariri en février 2005, ce dernier, un membre des services syriens, avait accusé les autorités de son pays d’avoir ordonné la mort de l’ancien Premier ministre libanais. Il s’était ensuite rétracté et avait cherché refuge à Damas. Réapparaissant en pleine déconfiture du régime, il promet des « révélations fracassantes » sur les activités secrètes de Damas au Liban. Houssam Houssam a été vu sur les lieux de l’attentat au moment de l’explosion qui a tué Hariri. Le nouveau retournement du Syrien pourrait bien apporter des informations inattendues sur ce meurtre et quelques autres perpétrés au Liban auxquels il semble mêlé. Ce serait aussi un moyen pour les pays occidentaux de porter un coup d’estocade au clan des Assad, en plein effondrement de leur tyrannie.

Juillet 2012, un député israélien déchire l’Évangile sous les regards de la presse. Michael Ben Ari, un député qui défend les colons, avait invité le journal Maariv pour témoigner de « son exploit ». Critiqué par plusieurs associations juives, son acte n’a cependant pas été suivi de sanctions.

Attaques syriennes contre le Liban
Les attaques des forces syriennes contre les villages libanais frontaliers se multiplient
. Dernière en date, celle portée contre la localité de Kaa. Le 22 juillet, une section de l’armée syrienne a effectué un raid sur le territoire de son voisin. Elle a tiré à l’arme lourde sur une maison, l’incendiant, et fait sauter une autre avec une charge explosive. La population s’est enfuie dans la journée. Une patrouille de l’armée libanaise s’est rendue sur place pour constater les faits mais sans intervenir pour chasser les militaires syriens qui continuaient d’occuper cinq maisons. Interrogée par la presse libanaise, la direction de l’armée a prétendu qu’il « ne se passe rien dans la région ». L’aveuglement des autorités de Beyrouth est sans doute à attribuer au contrôle exercé sur le gouvernement par le Hezbollah, lui-même allié de Damas. On mesure la fragilité du Liban quand le régime syrien, acculé, cherche à transformer son conflit intérieur en affrontement régional. Sa dernière chance semble-t-il croire.

Irina Bukova délire
Dans le « Figaro » du 6 juillet, la directrice de l’UNESCO qualifie la destruction des mausolées de Tombouctou par les islamistes de « crimes contre la civilisation »
. Avec raison, les gens du pays y voient eux une profanation religieuse.

18 juillet 2012, l’église protestante de Pakpak Dairi, à Aceh (Indonésie), est incendiée. Depuis le mois de mai et l’arrivée au pouvoir d’un parti islamiste dans cette province indonésienne, 20 églises et lieux de prière chrétiens ont en outre été fermés. Les chrétiens se plaignent de l’inertie des autorités centrales normalement garantes de la liberté du culte.

Un criminel nazi arrêté à Budapest
Laszlo Csatary, ancien chef de la police pendant la guerre dans le ghetto de Kosice, en Slovaquie, a été arrêté le 18 juillet
. Âgé de 97 ans, il a permis le transfert de 15 700 Juifs vers Auschwitz. Nous ne pleurerons pas sur son sort. En revanche, on s’étonne du rôle joué par deux reporters du Sun, tabloïde britannique, pour le traquer et le dénoncer, le livrant ainsi à la police. Étrange conception du métier de journaliste. Elle n’est cependant pas nouvelle avec l’affaire d’Alfred Sirven, ancien PDG d’Elf recherché pour détournement de fonds. En 2000, des journalistes de l’Express avaient permis à la police de retrouver ses traces aux Philippines. Le rôle des journalistes du « Sun », dans la recherche de Csatary, ne manque pas de piquant. Ce journal est accusé de viol de la vie privée en ayant recours massivement aux écoutes téléphoniques et à la corruption. En d’autres termes, le « Sun », c’est la délinquance à la poursuite du crime.

7 juillet 2012, deux villages chrétiens du Nigeria,
Kankuru et Kushen, sont attaqués à la machette et au pistolet. On ignore le nombre de morts, mais la plupart des victimes sont des femmes et des enfants.

Mort d’Arafat : les Israéliens ne sont pas très à l’aise
Le 3 juillet, Al Jazeera, la chaîne de télévision du Qatar, diffusait un reportage sur la mort de Yasser Arafat. Un laboratoire suisse, rapportait-elle, avait découvert en quantité anormale des traces de polonium, une substance radioactive, dans des cheveux, des brosses à dents, des traces d’urines et une tache de sang sur un bonnet médical de Yasser Arafat, mort à Paris en 2004
. C’est avec du polonium que l’ancien espion soviétique Alexandre Litvinenko aurait été assassiné à Londres en 2006. L’information posait des questions sur la cause de la mort d’Arafat. Al Jazeera n’avait pas été plus loin. Bien sûr, les soupçons se portent sur Israël. De manière inattendue, les Israéliens sont montés au créneau. Dans une interview accordée au journal « Haaretz », le porte-parole du ministère des Affaires étrangères de l’Etat hébreu, Ygal Palmor, s’est cru obligé de dire du documentaire de la chaîne arabe : « Si le ridicule tuait, alors ce reportage serait le premier coupable ». Sans présumer de quoi que ce soit, la réaction israélienne est bien étrange.

1er juillet 2012, attaque contre des églises catholiques
au Kenya par 7 assaillants. Il s’agit de deux églises de Garisa, dans le nord du pays. 17 personnes sont mortes à la suite de jets de grenades et de tirs de fusils.

Juin 2012

Une mosquée-ambassade du Maroc à St Étienne
Le 19 juin, les musulmans de St Étienne inauguraient leur grande mosquée « baptisée » Mohammed VI en hommage au roi du Maroc
. Il est vrai, sur les 8 millions d’euros qu’a coûté l’édifice, six ont été versés par le souverain chérifien. Décidément très généreux, ce dernier paye le salaire du nouvel imam, comme celui du précédent du reste. Le maître des lieux s’appelle désormais Khalid el Asri. Agé de 34 ans et présenté comme francophone, il appartient à la « Délégation des Affaires islamiques de la région de Rabat ». C’est un fonctionnaire de l’État marocain et la très islamique publication Saphir News compare son statut à celui des ambassadeurs du royaume. Plus inquiétant à nos yeux, Saphir News déclare la mosquée construite par le Maroc « une propriété de ce pays ». À quand le droit à l’extraterritorialité de la mosquée de St Étienne en attendant celle d’autres édifices cultuels musulmans ? Autre question : où en est la réciprocité en matière de religion ? Le roi du Maroc fait chasser des missionnaires chrétiens de tendance protestante de son royaume les accusant de prosélytisme. Nos hommes politiques sont-ils aveugles ?

Le CRIF se met en pétard
Le 12 juin, le professeur Christophe Oberlin a provoqué la colère du CRIF. Au cours d’un examen destiné à obtenir un certificat de médecine humanitaire, il a osé évoquer un épisode du conflit israélo-palestinien
. Prenant l’exemple d’une famille palestinienne dont les 22 membres ont été tués au cours d’un bombardement pendant l’attaque de la bande de Gaza en 2008-2009, il demandait : « Quelle est la ou quelles sont les qualifications des crimes perpétrés (crime de guerre, crime contre l’humanité, crime de génocide) ? » Oberlin posait en outre trois autres questions sur des sujets différents. Le CRIF n’en a pas moins estimé qu’il avait « outrepassé ses fonctions d’enseignant », jugeant la question « scandaleuse » et incitant « à la haine d’Israël ». Le président de l’Université Paris Diderot a cru bon, sans doute pour se protéger, d’ouvrir une enquête administrative pour cette question à « caractère polémique » selon lui. Bientôt, en France, on ne pourra plus parler d’Israël que pour ses plages et la douceur de moeurs de ses habitants.

L’étrange conseillère d’Hillary Clinton
Huma Mahmood Abedin occupe les fonctions de chef de cabinet et de conseillère d’Hillary Clinton, la patronne des Affaires étrangères américaines
.
En juin dernier, Abedin, née en 1976 dans le Michigan (États-Unis), suscitait un scandale très américain. Cinq membres républicains du Congrès l’accusaient d’entretenir des liens avec les Frères musulmans, l’organisation islamiste qui gouverne en Égypte.En réalité, sa mère était la véritable cause de cet émoi. Née en 1940 au Pakistan, celle-ci réside en Arabie Saoudite où elle est la secrétaire générale de la Ligue islamique mondiale, une organisation fondamentaliste. Elle est aussi membre des Soeurs musulmanes, la structure féminine des Frères. Sur le plan doctrinal, et en conformité avec ses allégeances, elle est en faveur de l’application de la loi islamique dans la vie publique. L’honnêteté voudrait de s’enquérir des opinions d’Huma Mahmood Abedin et non de celles de sa mère. Or, sur ce point, les deux femmes semblent très différentes. Si elle se déclare musulmane pratiquante, Huma ne porte pas le voile et a épousé Anthony Weiner, lui-même ancien membre du Congrès et, surtout, de religion juive. Deux choix prohibés par l’islam intégriste qui sont loin de faire d’elle une islamiste.En revanche, Weiner apparaît comme un activiste sioniste. Il s’est opposé à une vente d’armes à l’Arabie Saoudite, qu’il a accusée de « ne pas en faire assez pour arrêter le terrorisme ». Mieux, en mai 2006, il a tenté d’empêcher une délégation palestinienne d’accéder aux bâtiments des Nations Unies à New York. Il a alors déclaré que « les Palestiniens devaient d’abord commencer par se débarrasser de leurs petits paquets terroristes ».Sauf à imaginer ce couple se livrant à une guerre de tranchées à la maison, il vaudrait mieux se demander qui manipule qui.

Mohamed Morsi, un ami des États-Unis
Le 24 juin, Mohamed Morsi, candidat des Frères musulmans, a été proclamé vainqueur aux élections présidentielles égyptiennes avec près de 52% des suffrages exprimés
. Le résultat était prévisible, compte tenu de la popularité dont jouissent les islamistes dans le pays. Issu d’une famille de paysans pauvres du delta du Nil, après des études d’ingénieur à l’Université du Caire, en 1979, il a rejoint les rangs de l’Université de Californie du Sud (États-Unis), où une fois son diplôme obtenu, il a enseigné de 1982 à 1985. C’est un apparatchik inflexible du mouvement auquel il a adhéré pendant ses études au Caire. C’est grâce à leur aide financière qu’il a pu continuer ces dernières. Un parcours comme on en rencontrait autrefois au Parti communiste. Morsi, de sa proximité avec les États-Unis, a tiré une réputation de « libéral ». En réalité, il est un islamiste pur et dur mais capable de souplesse face à plus fort. Pendant les manifestations qui ont fait tomber Hosni Moubarak, il était chargé d’établir une liaison avec les services de sécurité. C’est lui qui a négocié le retrait des Frères des manifestations avec le général Omar Soleiman, le patron des services secrets.

14 juin 2012, deux policiers renvoyés pour conversion au christianisme au Laos. Il s’agit de Khamsorn et Tonglai, deux membres des forces de sécurité du village d’Alowna

Un jésuite italien annonce son départ de Syrie
Le Père Paolo Dall’Oglio, en Syrie depuis trente ans, va quitter le pays parce que « la situation de l’Église de Syrie ne permet plus de rester »
.
Sous décret d’expulsion du gouvernement syrien, il avait quitté son monastère à la fin du mois de mai et avait trouvé refuge auprès des quelques rares chrétiens restés à Qusayr, dans les environs de Homs. Dans la région, il dénonce une guerre civile entre alaouites et sunnites. « Les chrétiens se trouvent pris au milieu », affirme-t-il. Il dit aussi que des membres de familles chrétiennes ont participé aux combats aux côtés des milices du régime, provoquant les représailles des rebelles.
Nous apprenons d’autre part qu’un ultimatum a été adressé aux chrétiens de Qusayr. Des groupes islamistes leur ont donné jusqu’au 16 juin pour quitter la région.

Étrange suicide au Kosovo
Dino Asanaj, patron de l’agence chargée des privatisations au Kosovo, a été retrouvé mourant dans son bureau privé à Pristina
. Il est mort sur le chemin de l’hôpital. Découvert baignant dans son sang, il portait plusieurs blessures à la gorge et à la poitrine. Un couteau de cuisine a été retrouvé dans la pièce. Les premières conclusions de l’autopsie ne manquent pas d’étonner. « Il ne fait aucun doute, disent-elles, qu’il s’est lui-même fait ses blessures. Il a commencé par se donner de petits coups, d’abord à la gorge, puis à la poitrine ». Il faut dire qu’Asanaj, prospère homme d’affaires formé aux États-Unis, était aussi un proche de l’UCK, le parti politique auteur du soulèvement armé contre Belgrade. Pendant la guerre, il représentait le mouvement aux États-Unis et avait été son conseiller à la conférence de Rambouillet en mars 1999*.Nommé à la tête de l’agence des privatisations, il était accusé de corruption par Remzi Ejupi, propriétaire à 20% du Grand Hôtel de Pristina. Ejupi avait acquis ses parts à la suite de la privatisation de ce bien en 2006. Néanmoins, conformément à la loi, une procédure de blocage peut être mise en oeuvre si le ou les détenteurs d’un bien privatisé n’ont pas rempli leurs obligations à l’égard de l’État. Cette procédure touchait le Grand Hôtel et, selon Ejupi, Asanaj lui avait demandé quatre millions d’euros de pot de vin pour la lever. Les premières conclusions de la médecine légale de Pristina ne nous en apparaissent que plus étranges.
* La conférence de Rambouillet est le nom donné aux négociations qui se déroulèrent en région parisienne sous l’égide de l’OTAN. Elle a été suivie de l’offensive quasi immédiate de l’OTAN contre la Yougoslavie, réduite au Monténégro et à la Serbie alors souveraine au Kosovo.

Suppression des visas pour les habitants du Kosovo
Au début du mois de juin, l’Union européenne a remis aux autorités du Kosovo une feuille de route destinée à supprimer la demande d’un visa pour leurs ressortissants se rendant dans l’espace Schengen
. 95 critères sont définis, dont plusieurs concernant les droits de l’homme, mais aucun à propos du nord du Kosovo où les Serbes, réduits à l’état de citoyens de seconde zone, ne parviennent pas à faire valoir leurs droits. En revanche, on imagine l’impact de la suppression des visas pour la sécurité des pays européens. Le Kosovo est en effet une zone fortement criminogène où prospèrent trafics de cigarettes et de drogue, violences et extorsions de fonds. Dans le registre du comique, on remarque néanmoins que cinq pays de l’Union européenne n’ont toujours par reconnu l’indépendance du Kosovo. En d’autres termes, ils risquent d’être obligés de recevoir sans visa les citoyens d’un État qui n’existe pas pour eux

Christian Malard reçu au B’nai B’rith
On connaît ce journaliste pour ses débuts comme chroniqueur à RTL. On se souvient aussi que, le 11 septembre 2001, il commentait en direct sur FR3 les attaques perpétrées par Al-Qaïda à l’aide de messages envoyés par un proche du gouvernement israélien
. Le 19 juin, il intervenait invité par le B’nai B’rith *, à la Mairie du XVIème arrondissement de Paris, pour présenter une conférence sur « Les enjeux géopolitiques stratégiques majeurs du XXIème siècle ».
* Né à New York en 1843, le B’nai B’rith est la plus ancienne organisation juive et fonctionne sur le modèle maçonnique.

L’Afrique du Sud, refuge des narco-trafiquants
La fin du régime de l’apartheid en Afrique du Sud, depuis 1990, et l’arrivée au pouvoir des Noirs sont certes une affaire de justice. Il existe aussi des effets pervers à cette évolution. Le pays vit dans une insécurité croissante, la pauvreté des plus démunis augmente et les Blancs appartenant aux classes moyennes sombrent dans l’insuffisance.
Pour le reste du monde, un problème plus grave apparaît. Avec l’aide de dirigeants corrompus, les narco-trafiquants élisent domicile dans le pays pour échapper aux poursuites internationales. L’un d’eux, Darko Saric, un trafiquant serbe connu, a acheté une nouvelle identité à des chefs de la police et à des juges sud-africains. D’après les informations reçues, il se fait appeler Jan Van Hasel et, sur ses papiers, est déclaré né à Stellenbosh, dans la région du Cap. La police sud-africaine a interrompu toutes les recherches demandées par Belgrade.Un autre Serbe, Dobrosav Gavric, auteur de l’assassinat du chef de guerre Arkan, s’est lui aussi réfugié en Afrique du Sud qui refuse de le livrer à son pays d’origine.

Le « terrorisme cybernétique » et Israël
De source israélienne, nous apprenons l’existence d’une unité spéciale, l’Unité 8200, qui est chargée de la guerre cybernétique, en d’autres termes de l’espionnage, de la protection des réseaux informatiques... et des opérations de déstabilisation des « ennemis d’Israël » sur Internet
. A l’origine, avant même la création de l’État hébreu en 1948, cette unité existait sous un autre nom. Elle était spécialisée dans le chiffrage des messages secrets et le décryptage des codes des adversaires. Au cours des années, l’Unité 8200 est devenue le fer de lance de la guerre cybernétique et compterait plusieurs milliers d’hommes à son service. Sa base principale se trouve à Gelilot, à côté d’Herzliyya, au nord de Tel-Aviv. Elle dispose aussi d’installations dans le Néguev et, de façon assez étrange, d’une station d’écoute sur le mont Hermon*.On attribue à l’Unité 8200 les attaques des virus Stuxnet et Flame contre le réseau informatique iranien.
* En effet, conquis à deux reprises sur les forces arabes par Israël, le mont Hermon est supposé avoir été remis aux Nations Unies à la suite des accords de juin 1974.

Présence de militaires occidentaux au Niger
Des habitants d’Agadez nous signalent l’arrivée de plusieurs dizaines de militaires américains et français dans cette ville du nord du Niger
. Ils ont été vus effectuant des patrouilles jusqu’à Touaret, point d’eau à la frontière algérienne situé à 400 km au nord. Officiellement, ils sont là pour former les militaires nigériens. En réalité, nous les savons envoyés pour renforcer l’armée du pays face aux risques de déstabilisation venant du nord Mali. Trois porte-chars ont été acheminés sur Agadez chargés de matériel de télécommunication et de surveillance. Cette région apparaît particulièrement sensible pour les Français car elle inclut les mines d’uranium d’Arlit, principale source d’approvisionnement de nos centrales nucléaires.

Alain Bauer dans le rôle du caméléon
Alain Bauer a démissionné de l’Observatoire national de la délinquance (CSFRS), créé en 2003 par Nicolas Sarkozy, et du Conseil supérieur de la formation et de la recherche stratégique installé en 2010
. Il ne perd pourtant pas toute influence. Très lié à Manuel Valls, le ministre de l’Intérieur, il peut compter sur un appui de poids au sein du gouvernement. Présenté comme criminologue, Bauer est en fait un universitaire, ancien grand maître du Grand Orient de France (de 2000 à 2003) et né dans une famille ashkénaze. Issu de la gauche, il a été membre de l’UNEF-ID et conseiller de Michel Rocard, de 1988 à 1990. Flexible aux changements politiques il est très proche de Sarkozy. Plus idéologue qu’analyste, il s’est attiré les foudres de nombreux universitaires en particulier pour ses relations avec Xavier Raufer. Dans ses analyses sur les causes du terrorisme, on remarque qu’il surestime les motivations idéologiques et passe sous silence le rôle des « injustices », comme les attaques américaines ou la gestion par Israël du dossier palestinien comme facteurs déclenchant.

Des armes qataries et saoudiennes livrées aux rebelles syriens
Un journaliste du « Guardian » a vu début juin, dans le village frontalier turc d’Altima, secteur de Reyhanli, une remise d’armes aux insurgés syriens par des militaires arabes. Par la même occasion, deux prisonniers pro-régime ont été transférés sur le territoire turc
. La Turquie a autorisé l’installation à Istanbul d’un bureau de coordination avec l’Armée libre de Syrie (FSA), les rebelles, pour permettre à cette dernière de recevoir les armes fournies par le Qatar et l’Arabie Saoudite. En outre, les Saoudiens se sont engagés à verser des salaires en dollars et en euros aux hommes de la FSA. Le flux d’armes a commencé à être déversé à partir de la mi-mai. Auparavant, il n’était que symbolique. Les Saoudiens ont pris cette décision en février dernier.

Liberté de critique et obligation de courtoisie
Stéphane Juffa dirige un média israélien, la Ména, dédié au soutien de la politique israélienne. De passage en France, il a accordé une interview à « Actualité Juive » du 28 juin dans laquelle il attaque l’IRIS, un centre de recherche français dirigé par Pascal Boniface*
. Il a dit : « L’IRIS prend toute la place et se fait passer pour un institut de recherche stratégique alors qu’il ne l’est pas... Ils sont franchement anti-américains et anti-israéliens. Malheureusement, ils se sont mis à former les cadres du Quai d’Orsay. Personne ne critique vraiment l’IRIS à part nous, personne ne sait comment il fonctionne à part nous ». Juffa ne serait-il pas un peu anti-français ?
* L’IRIS a été créé en 1991. Il compte parmi les membres de son conseil d’administration Pascal Lamy, Hubert Védrine, Michel Barnier, le député Jacques Myard. Ont siégé dans ce conseil : Laurent Fabius, François Hollande, Nicolas Sarkozy, Philippe Seguin, Michel Rocard etc...

Mai 2012

Des journalistes algériens dans le nord du Mali
L’accès du nord du Mali est devenu quasi impossible pour les journalistes occidentaux. Ils risquent d’être expulsés par Ansar Eddine ou pris en otages par l’AQMI
. Les journalistes algériens, en revanche, bénéficient d’un accès au territoire en rébellion. Farid Abdeladim, pour le journal algérien « Liberté », en a profité pour rencontrer les responsables d’Ansar Eddine. Publié le 20 mai, son article sert la propagande du mouvement islamiste et se termine sur une phrase évocatrice dont l’inspiration est attribuée à Agmada Ag Bibi, un proche de Iyad Ag Ghali, le patron d’Ansar Eddine : « Tout en dénonçant le terrorisme international, Ag Bibi mise beaucoup sur le rôle, indispensable, que devrait jouer l’Algérie pour le règlement du conflit malien ». Entre les facilités accordées à la presse algérienne par Ansar Eddine et les appels à l’ingérence d’Alger, on en vient à se demander quel rôle joue en sous-main l’Algérie au nord du Mali.

Des terroristes d’extrême-gauche devant la justice française
Le procès de six jeunes a commencé le 18 mai
. Ils sont accusés d’avoir constitué un groupe dans l’intention de réaliser des attentats terroristes, de fabriquer et de détenir des produits incendiaires ou explosifs et d’avoir monté deux attentats avortés.

La Justice européenne blanchit les crimes de guerre de l’UCK
Le 2 mai, le tribunal d’Eulex, présidé par le juge britannique Welford-Carroll, a acquitté les quatre derniers accusés dans le procès de l’affaire dite de Kleçka
. Pendant la guerre du Kosovo (1998-1999), dans cette localité, le mouvement indépendantiste retenait des prisonniers. Neuf combattants de l’UCK ont été accusés de crimes de guerre, d’assassinats et de torture, dont leur chef, Fatmir Limaj, appelé Ct Celiku, actuellement député au Parlement du Kosovo. Le principal témoin, lui-même un ancien de l’UCK, a été retrouvé pendu en Allemagne. Avec promptitude, la police a conclu à un suicide. Poursuivi en outre pour corruption dans un autre dossier, Limaj est soupçonné d’avoir exercé des pressions sur des témoins et d’en avoir fait éliminer d’autres. Pendant la guerre, l’UCK, faut-il savoir, bénéficiait du soutien sur le terrain de services occidentaux, principalement américains, allemands, britanniques et français. Limaj a affirmé ne pas être présent au Kosovo au moment des faits. Autrement dit, il y a bien eu des assassinats, maltraitance et torture des prisonniers, mais il n’y a pas de coupables. À Washington, à Berlin, à Londres et à Paris, on pousse un grand ouf !

19 et 20 mai 2012, attaque d’un village chrétien au Nigeria. Au moins 10 personnes ont été tuées et des dizaines de maisons incendiées à la suite d’une attaque menée par l’ethnie musulmane des Peuls dans l’État de Benue.

Le cyber terrorisme*, arme réservée à Israël
« Nous allons nous montrer très fermes contre ceux qui portent atteinte à notre sécurité en se servant du cyber terrorisme, a expliqué Danny Ayalon, le vice-ministre des Affaires étrangères israélien
... Le cyber terrorisme est le nouveau champ de bataille et de la même manière que nous avons battu nos ennemis sur tous les autres terrains, nous les vaincrons sur celui-ci ». Cette citation était reproduite par « Actualité Juive » du 17 mai, en poursuivant : « En effet, cette guerre cybernétique n’est pas uniquement défensive... le gouvernement israélien (...) peut y recourir lui-même. Chacun a en mémoire, bien que rien ne soit prouvé quant à l’origine de l’incident, comment le virus Stuxnet est venu infecter, en 2010, les systèmes informatiques d’une centrale nucléaire iranienne ».
* On entend par cyber terrorisme toutes les opérations agressives tendant à espionner ou mettre hors d’usage les systèmes informatisés.

18 mai 2012, Sajid Masih, un chrétien, est accusé d’avoir brûlé des pages du Coran dans le village pakistanais de Saidqabad. Son accusateur serait en fait le coupable. L’accusé a été incarcéré, « pour le protéger », dans la même prison qu’Asia Bibi, condamnée à mort pour blasphème.

Vague de haine raciale en Israël
Le 23 mai, à Tel-Aviv, une manifestation contre l’immigration illégale d’Africains en Israël a dégénéré en violences racistes
. Déjà inimaginable en Europe, plus particulièrement en France, où elle aurait été réprimée sans égards, la manifestation s’est retournée contre des commerces appartenant à des propriétaires d’origine éthiopienne prenant ainsi un caractère raciste. En effet, ces Éthiopiens sont pour la plupart des juifs falashas à la peau noire. Il est vrai qu’un nombre croissant de Soudanais entre illégalement en Israël par la frontière égyptienne. Un mur est d’ailleurs en projet destiné à arrêter leur migration. Quant au ministre de l’Intérieur, Eli Yishai, il appelle à des mesures musclées. Il a dit : « Il faut mettre ces illégaux dans des centres de détention puis les renvoyer chez eux, car ils viennent prendre le travail des Israéliens et il faut protéger le caractère juif de l’État d’Israël ». On pense au tollé qu’aurait provoqué de tels propos de la part d’un ministre français. Mais quand il s’agit de l’État hébreu, c’est à peine si l’on en parle.

Les armes américaines polluées par des contrefaçons
Suite à une enquête, un rapport du Sénat américain, réalisé par les sénateurs Carl Levin et John Mc Cain, a révélé que plus de 1800 équipements militaires s’avéraient défectueux suite à l’introduction de composants électroniques contrefaits dans leurs systèmes
. Ces composants sont des copies ou d’anciens modèles revendus comme neufs. La plupart proviennent de sociétés chinoises. Ces dernières ont refusé l’entrée de leurs usines aux deux sénateurs. Sont déclarés touchés par ces contrefaçons l’intercepteur de missiles en haute altitude THAAD, le système de vision nocturne FLIR et le laser d’acquisition des cibles, pour les missiles, embarqués tous deux sur les hélicoptères de combat SH-60B Seahawk de la marine, et les écrans des avions cargo C130 et C27. En France, les autorités sourient. Elles disent le risque connu et surveillé. Encore un nuage de Tchernobyl qui s’est arrêté à nos frontières. Il faut néanmoins savoir ce que signifie, pour les armées occidentales, l’introduction d’éléments de qualité douteuse dans leurs armes. A n’importe quel moment, y compris au combat, tout un système d’armes peut se révéler inopérant. De plus, puisque de tels éléments ont pu être introduits, on peut craindre que des logiciels espions ou autres ne soient installés un jour sur nos armes par la Chine. On mesure-là les dangers de la mondialisation et l’inconscience de nos dirigeants.

Les étranges rencontres de Villepin
Début mai, Dominique de Villepin a été vu au Ritz, grand hôtel parisien, en compagnie de son vieux complice Alexandre Djouhri et de Bachir Saleh.

Djouhri, intermédiaire dans des marchés de l’État français conclus avec des pays étrangers, a été étrillé par Pierre Péan dans son livre « La République des mallettes ». C’est un ami de longue date de Villepin, mais aussi, étrangement, de Nicolas Sarkozy.Quant à Bachir Saleh, il remettait les cadeaux de Mouammar Kadhafi en argent liquide aux hommes politiques étrangers. Après l’effondrement du régime libyen, il a bénéficié de l’hospitalité de la France sur ordre de Sarkozy.
On se demande ce que ces trois là, Villepin, Djouhri et Saleh, pouvaient avoir à se dire.

Appel d’un enseignant à la délation
De retour d’un voyage à Auschwitz, Frank Gilson
, enseignant au collège Jean Monnet de Caudry, à côté de Cambrai, a dit à ses élèves : « Si vous êtes confrontés à un négationniste, vous avez le devoir de le dénoncer. Ne pas le dire, c’est être complice ».

Genève : Mario Brero et sa société d’espions privés a des problèmes
Comme de nombreuses officines de renseignements privées installées en Suisse, Marc Brero, le président de Alp Services, subit les pressions des autorités helvétiques.
Pour échapper à des poursuites pénales, il a rédigé à l’intention des autorités un mémo de 40 pages, dans lequel il « déballe » sur ses concurrents. Résultat, plusieurs officiers suisses ont été mis en cause pour avoir transmis des informations aux officines privées.
Bern y mettant bon ordre, des sanctions sont tombées et la capitale helvétique travaille à interdire les accès illégaux aux fichiers de l’administration. Les activités des agences privées en sont profondément affectées et Brero sort de l’aventure mis au ban de la profession. La fin d’une époque en somme.Il faut dire que Brero bénéficiait d’une bonne introduction. Son bras droit s’appelle Muriel Cavin et est un ancien officier de renseignement.

Le N°2 d’Al Qaïda tué au Pakistan par un drone américain
D’après la Maison blanche et les services pakistanais, Abou Yahia Al-Libi aurait été tué le 4 juin dans la zone tribale à la frontière de l’Afghanistan
. Né en Libye en 1963, il a été recruté par Le « Groupe islamique combattant en Libye » (GICL), formation plus tard affiliée à Al-Qaïda. Après un passage en Afghanistan, il a reçu une formation religieuse en Mauritanie avant de revenir aux côtés d’Oussama Ben Laden. Militant de haut niveau, il était à la fois versé en matière théologique, diplômé en chimie et qualifié dans le domaine des communications électro-niques. Arrêté en mai 2002 par les renseignements pakistanais, il avait été emprisonné par les Américains à la base de Bagram, au nord de Kaboul. En juillet 2005, il parvenait cependant à s’évader en trompant ses gardiens. Nous savons par nos contacts qu’il était l’un des donneurs d’ordre de « Nuit noire », une organisation secrète chargée des prises d’otages, en particulier d’étrangers, contre rançon. Il convient aussi de rappeler que plusieurs éléments de la révolution libyenne, comme Abdul Hakim Al-Hasadi, issu comme Al-Libi du GICL, ont servi en Afghanistan. Al-Libi se faisait aussi appeler Younès Al-Sahraoui et, dans l’organigramme d’Al-Qaïda, figurait en deuxième position après Ayman Al-Zawahiri qui a remplacé Ben Laden.

9 mai 2012, le pasteur Farshid Fathi a été condamné pour son action « contre la sécurité nationale » de l’Iran. Il lui est reproché de faire de la propagande religieuse. Un autre pasteur, Behnam Irani, a vu son emprisonnement prolongé de cinq ans, quand il aurait dû être relâché en octobre 2011.

Des forces iraniennes présentes en Syrie
Dans une interview, le général iranien Ismael Ghani a admis la présence de troupes iraniennes aux côtés de l’armée de Damas en Syrie
. Il a dit : « Avant que nous ne soyons en Syrie, les assassinats de population étaient par opposition bien plus importants. Mais grâce à la présence physique et non physique de la République islamique, beaucoup de grands massacres se sont arrêtés en Syrie ». Ghani est très audacieux en tenant de tel propos. D’une part parce les massacres dont il parle n’ont pas cessé et que, de plus, la plupart d’entre eux sont imputables à l’armée. D’autre part, c’est la première fois qu’un responsable iranien reconnaît l’intervention iranienne dans le conflit syrien. Jusqu’ici, nous ne disposions que d’affirmations controversables par nature d’éléments appartenant au camp de la rébellion. Ghani est le commandant en second de la force Al-Quds, l’unité d’élite des Gardiens de la Révolution ou Pasdarans. Il avait accordé l’interview à ISNA (Iranian Student News Agency). Publiée dans la nuit du dimanche 27 mai, elle a été retirée peu après des dépêches diffusées par l’agence. Ghani semble avoir été trop bavard au gré des dirigeants politiques du pays !

Tombouctou : une profanation utile
Le 4 mai, dans le nord du Mali en rébellion, des hommes de l’AQMI, alliés à la faction touarègue islamiste d’Ansar Eddine*, profanaient la tombe d’un « saint » musulman. Ils ont brisé les fenêtres et le portail et incendié les étoffes du mausolée
. Agissant ainsi, ils se conformaient aux règles de l’islamisme radical qui interdit toutes vénérations « des morts ». Sur ce point, ils s’opposent néanmoins à une tradition de religiosité musulmane très répandue au Maghreb et en Afrique occidentale. Certes, même si le sanctuaire profané bénéficie de l’inscription au patrimoine de l’UNESCO, cette affaire ne risque pas d’émouvoir beaucoup en Occident. Elle est pourtant capitale. Si des Maliens pourraient, par lassitude, accepter la loi islamique comme un pis-aller, comme les y appelle Ansar Eddine, bien peu accepteront d’abandonner leurs coutumes. Il y a là un moyen de lever en masse la population malienne, toutes ethnies confondues, contre la tendance islamiste.
* Ansar Eddine est une scission islamiste du MNLA, mouvement qui a pris les armes pour obtenir l’indépendance du nord du Mali.

La Cour de cassation donne raison aux partisans d’Israël
Le 22 mai, la Cour de cassation a confirmé l’interdiction d’appeler au boycott des produits israéliens en raison de la politique de l’État hébreu.
Cet arrêt fait suite au pourvoi d’une militante anti-sioniste qui avait collé une étiquette dans le supermarché Carrefour de Mérignac (Gironde) pour appeler à ne pas acheter les produits d’origine israélienne. Selon la Cour, « en invitant les clients du magasin Carrefour à boycotter tous les produits venant d’Israël, la prévenue a incité à entraver l’exercice normal d’une activité économique, et visé de façon discriminatoire les producteurs et fournisseurs de ces produits en raison de leur appartenance à une nation déterminée, en l’espèce Israël ». Étrange conclusion quand on sait un boycott officiel déclaré aujourd’hui contre l’Iran ou quand on se souvient de la propagande faite contre l’achat des « oranges Outspan », dans les années 70, en raison de leur provenance d’Afrique du Sud sous le régime de l’apartheid.

La menace terroriste monte contre l’Occident
Les alertes se multiplient. Le 24 avril, cinq suspects d’activité terroristes étaient arrêtés dans l’agglomération abritant l’aéroport de Londres
. Début mai, grâce à un agent infiltré, la CIA déjouait une attaque partant du Yémen prévue contre un avion de ligne. Toujours début mai, la police algérienne interceptait 5 hommes d’AQMI chargés d’espionner les étrangers à l’hôtel Sheraton d’Oran. Noyée dans les faits divers c’est pourtant la partie émergée de l’offensive islamiste contre nos pays.

Espionnage des téléphones portables :un maître en parle
Meïr Dagan, ancien chef du Mossad a dit : « Il n’y a pas si longtemps, je gagnais ma vie en traquant les gens qui se baladent avec des portables. Maintenant que je ne peux plus en changer tous les jours, je préfère me débrouiller sans »
. Dagan sait de quoi il parle. Grâce à un réseau de sympathisants travaillant dans le commerce du téléphone portable, les Israéliens ont mis sur pied un réseau d’espionnage qui s’étend principalement sur les pays occidentaux. Ce réseau à l’avantage d’être peu onéreux et de pouvoir pénétrer discrètement les milieux les plus divers. Dagan sait de quoi il parle.

Avril 2012

Les catholiques chassés de Bosnie
Il y avait 800 000 catholiques en Bosnie en 1991. Ils ne sont plus que 440 000
. L’archevêque de Sarajevo accuse les autorités de « nettoyage ethnique contre les catholiques ». Il dit : « Les musulmans dominent tout et ils poussent les catholiques hors du pays ». Le Pape Benoît XVI s’est dit inquiet. Il est désormais très difficile de construire de nouvelles églises dans ce pays quand 70 mosquées financées par l’Arabie Saoudite ont été élevées au cours des dernières années.

Khaled Mechaal choisit le Qatar pour s’installer
Fuyant la Syrie devenue invivable pour lui, le représentant du HAMAS palestinien à l’étranger a choisi le Qatar après mûre réflexion
. A première vue, la décision surprend. Pourquoi n’a-t-il pas préféré l’Égypte, plus proche de la Palestine ? La réponse est simple, le Hamas appartient au mouvement des Frères musulmans que soutient le Qatar. De plus, le pays est riche et peut subvenir aux besoins de Mechaal. En attendant, on voit le Qatar engranger un nouveau succès dans la guerre qu’il mène contre les régimes arabes.

Liban : Proches du Hezbollah et trafiquants de drogue
Hachem et Jihad Al-Moussaoui sont les frères du député du Hezbollah Hussein Al-Moussaoui
. Ils sont recherchés pour contrefaçon de médicaments utilisés comme drogue. L’affaire a éclaté à la suite de la saisie par les douanes de deux appareils importés de Chine et destinés à la fabrication de Captagon. Ce médicament, substitue des amphétamines, sert normalement d’anti-dépresseur. Il est très apprécié par les drogués des pays du Moyen-Orient. Les enquêteurs ont par ailleurs mis la main sur un stock de 5 tonnes de caféine et de 2 330 litres d’éther servant à la fabrication des stupéfiants. Un autre membre de la famille, Zoulfikar Al-Moussaoui, fournissait les locaux de fabrication. D’autres familles intervenaient dans le trafic : les Obeid, les Saad, les Ismaïl, les Khneizir etc... Un dignitaire religieux chiite du nom d’Abbas Nasser assurait la livraison des produits finis et le transport des matières premières nécessaires à leur fabrication. Les quantités produites sont estimées à deux tonnes.

Ben Laden : ses veuves condamnées
Pour séjour illégal avec leur époux
, les trois veuves ont été condamnées, au Pakistan, à 45 jours de détention et une amende de 82 €.

29 Avril 2012, attentat pendant une messe à l’université de Bayero à Kano (Nigeria). Celle-ci se déroulait dans le théâtre en plein air quand une explosion criminelle a causé la mort de 6 personnes. Plus, selon une journaliste de l’AFP présente sur les lieux.

La Tension monte en Algérie
Les suicides de chômeurs par le feu se multiplient en Algérie sur fond de désespoir social et de maltraitances policières
. Jusqu’à aujourd’hui, les autorités parviennent à juguler les protestations en recourrant à la brutalité des services de renseignements et en distribuant des aides grâce aux revenus du pétrole. Néanmoins, tout se met en place en Algérie pour l’éclatement d’une crise de vagues de mécontentement qui embraseront le pays. Question de temps !

Le Parlement koweïtien aux mains des islamistes
Début décembre, à la suite d’un fort mouvement de contestation populaire, le gouvernement a démissionné et le Parlement a été dissous donnant lieu à de nouvelles élections
. La monarchie des Al-Sabah, au pouvoir, est prise au dépourvu, l’opposition ayant emporté 34 des 50 sièges. Plus grave, les islamistes, qui n’avaient que 9 élus dans la Chambre sortante, en comptent désormais 23. En outre, les tribus, qui représentent 55% de la population et sont les soutiens traditionnels de la monarchie, sont passées dans l’opposition, faisant alliance avec les islamistes. Les Al-Sabah n’ont plus qu’un espoir, l’éclatement de l’opposition. En effet, alors que les islamistes veulent imposer la charia, les chefs tribaux ne souhaitent que résoudre les problèmes sociaux et tirer un meilleur profit des revenus du pétrole.

Étrange défunte Yougoslavie
D’anciens combattants musulmans bosniaques se cotisent pour aider leurs ennemis des tranchées, les anciens combattants serbes de Bosnie
. La Bosnie est aujourd’hui une fédération formée de la partie croato-bosniaque, regroupant croates et musulmans, et de la Republika Srpska, constituée de Serbes. Les musulmans et les Croates qui ont combattu pendant la guerre civile reçoivent une pension de 160 € par mois. Les Serbes, eux, dont certains très démunis, ne touchent rien. Cette situation a ému leurs adversaires d’hier. En se cotisant, parmi ces derniers quelques-uns ont constitué un fonds de solidarité en amputant leur pensions de 5 € par mois. Ils viennent de remettre une première somme de 5 000 € pour aider les plus pauvres. L’un des donateurs a expliqué : « Quand nous n’avions que 16 ans, nos dirigeants nous ont obligés à prendre les armes et à nous tuer les uns et les autres. Aujourd’hui, c’est à nous de montrer que la solidarité est possible, parce que nos dirigeants en sont toujours incapables ».

« Tuer » Obama « pour sauver Israël »
Dans son hebdomadaire, « Atlanta Jewish Times », Andrew Adler demandait à ses lecteurs d’imaginer ce que Benyamin Netanyahu ferait si, confronté au « danger » que représente l’Iran et le Hezbollah pour Israël, Obama, « perdu dans son rêve d’ Alice au pays des merveilles », privilégiait l’approche diplomatique sur la force
. Il offrait alors trois possibilités : attaquer le Hezbollah et Hamas, défier les États-Unis ou « ordonner d’attaquer le Président pour préserver l’existence d’Israël ». Adler voyait le Mossad pour opérer afin que « le vice-président prenne la place (du Président), et rappelle avec force que la politique des États-Unis inclut d’aider Israël à détruire ses ennemis ». Le « Atlanta Jewish Times » a été fondé en 1925 et distribue plusieurs milliers d’exemplaires chaque semaine. Adler a provoqué un certain émoi Outre-Atlantique, y compris dans la communauté juive. Il a dit se préparer à écrire un texte de rétractation.

La voie de la prohibition au Qatar
Sur l’île de Pearl (perle en anglais), au Qatar, la vente d’alcool est interdite
. Ce lieu paradisiaque, réservé aux plus riches et gagné par l’homme sur la mer, est désormais touché par la prohibition. Les restaurants, eux aussi concernés ont vu leur chiffre d’affaire baisser de moitié et les boutiques ont suivi. Cette nouvelle réglementation apparue au début de l’année en inquiète plus d’un, visiteurs et résidents craignant qu’elle ne se s’étende à tout le pays. Elle était pourtant prévisible à terme. En effet, l’émir, Cheikh Hamad Ibn Khalifa Al-Tani, soutient de plus en plus ostensiblement les Frères musulmans dans les révolutions arabes. On l’a vu à l’oeuvre dans ce sens en Libye et en Égypte, aujourd’hui en Syrie. On va jusqu’à penser ce cher émir, autrefois pourtant très lié à Israël, lui-même très proche de la Confrérie.

Mars 2012

Colloque à la gloire du FLN à Nîmes
Les 11 et 12 mars, dans l’auditorium du Conseil général du Gard, s’est tenu un colloque sur « l’histoire de la fédération de France du FLN de 1954 à 1962 »
. Bernard Deschamps, ancien député communiste du Gard, coordonnait l’événement. Ce dernier s’était donné pour tâche de « faire mieux connaître au grand public la présence et l’action en France, pendant la guerre d’Algérie, de l’organisation clandestine du FLN algérien ». Une manifestation célébrant le FLN ! Le Conseil général, pour justifier l’accueil du colloque, a affirmé « le droit de réunion et d’opinion est une règle républicaine ». Nous attendons, au nom du même droit, une conférence en Algérie sur les massacres de Harkis, de civils pieds-noirs, de membres du MNA et d’autres encore. Au fait, défendre le FLN, n’est-ce pas faire « l’apologie du terrorisme » ?

Théo Klein parle au nom de l’honnêteté
Un échange très dur a pris place entre Richard Prasquier, président du CRIF, et Théo Klein, lui-même ancien président de cette organisation
. Il a pour cause l’affaire Al Dura, ce jeune Palestinien de 12 ans tué par des balles israéliennes le 30 septembre 2000. Responsable de la diffusion des images de ce drame sur France 2, Charles Enderlin a été menacé de mort. Quant à Philippe Karsenty, auteur de déclarations fustigeant Enderlin, il vient d’être condamné pour diffamation par la Cour de cassation. Dans une lettre adressée à Prasquier et publiée le 12 mars, Klein se dit « choqué que la Newsletter du CRIF serve à répandre des propos qui ont été qualifiés de diffamatoires à plusieurs reprises par les tribunaux français ». Il frappe dur contre Prasquier : « Le CRIF, dit-il, n’est pas votre tribune personnelle, comme il ne peut pas être non plus le brouillon de vos futures mémoires... Je me permets de vous rappeler que le CRIF représente les principales organisations juives de France et j’attire votre attention sur le fait que vous tentez de le détourner de cette mission en le considérant comme étant l’expression même des sentiments et de la volonté des juifs vivant en France. Peut-être votre projet est-il grandiose, mais je crains qu’il ne soit mortel ». Théo Klein ne mérite-t-il pas le titre de Juste ?

Ce que dit le Talmud
« Mitsva (1) positive n° 187 : C’est le commandement nous incombant de détruire et de passer au fil de l’épée les sept peuples (2) car ils furent les fondateurs de l’idolâtrie... Mitsva positive n° 188 : C’est le commandement d’exterminer la descendance d’Amalek (2), la seule parmi les descendants d’Essav (2), mâles et femelles, jeunes et vieux » (3)
. Comme quoi, le génocide n’a pas été inventé au XXème siècle.
(1) « Devoir religieux commandé par la Torah (l’Ancien Testament) et défini par le Talmud comme étant d’origine biblique », dit le Dictionnaire encyclopédique du judaïsme.
(2) Il est difficile de situer historiquement les « sept peuples », Amalek et Essav. A l’époque de la conquête du pays de Chanaan par les Hébreux, ils étaient leurs ennemis. Amalek reste dans l’imaginaire hébraïquel'archétype de l'ennemi irréductible.
3) In « Actualité Juive » du 23 février 2012.

L’Algérie devient un pays sans alcool
Un reportage du « Temps », journal suisse, met le doigt sur une nouvelle réalité algérienne. À Constantine, Chlef, Tlemcen, Batna et Boumerdès, on ne trouve plus un seul débit de boissons alcoolisées
. À Sétif, il n’en reste que deux et à Alger, il y a peu encore ville des bistrots, une quinzaine. Tout a commencé en 2006 par une note du ministère du Commerce, confié à un islamiste du MSP (Mouvement de la société pour la paix) connu auparavant sous le nom de Hamas. Le texte obligeait les débits de boissons à demander tous les ans le renouvellement de leur inscription au registre du commerce. Les réponses favorables se sont faites de plus en plus rares jusqu’à la situation actuelle. Problème, les Algériens continuent de boire, mais illégalement. Des réseaux illégaux assurent désormais les ventes à la sauvette. Rien ne garantit plus que l’alcool ne soit pas frelaté.

Israël : quand cela vous arrive !
« Israël est un mélange de Kaboul, de Téhéran et des gender studies* aux États-Unis... » a dit un voyageur en colère
. Sauf que ce voyageur n’est pas n’importe qui, il s’agit de Claude Lanzmann, l’auteur du livre « Shoah » et le réalisateur du film du même nom. Selon lui, il a effleuré du doigt le menton d’une employée de sécurité de l’aéroport Ben Gourion de manière ironique, en disant à ses compagnons : « Regardez comme elle est charmante », après qu’elle ait fouillée à trois reprises ses bagages. L’intéressée, pour sa part, affirme qu’il a voulu l’embrasser de force. A la requête de la « victime », la responsable est arrivée et a saisi le passeport du « délinquant ». Résultat les autres passagers ont dû patienter pendant une heure et demi. Né en 1925, Lanzmann a 86 ans. Qu’il s’imagine la même audace de la part d’un Palestinien. C’est dix ans plus tard qu’il aurait pris l’avion.
* Les « gender studies » sont les études sur la théorie du « gender » qui contestent l’appartenance psychologique à un sexe à la naissance.

Kadhafi a-t-il financé Sarkozy ?
Médiapart, site Internet d’information, l’affirme et produit un document portant les initiales de Nicolas Sarkozy et de Ziad Takieddine, intermédiaire entre Kadhafi et les autorités françaises
. Pour être honnête, le papier n’est pas très convaincant et pourrait être un faux. J’étais à Tripoli, en mars 2011, quand Seïf Al-Islam, le fils du leader libyen, a déclaré : « Il faut que Sarkozy rende l’argent qu’il a accepté de la Libye pour financer sa campagne électorale (de 2007)... Nous en avons la preuve ». J’ai alors demandé ces preuves aux responsables libyens quand les bombes françaises tombaient sur Tripoli. Rien n’est venu. J’ai donc des raisons de douter de la parole de Seïf Al-Islam. Alain Chevalérias

Twitter ouvre ses archives aux entreprises
Les usagers grand public n’ont accès aux informations publiées que pendant une semaine après leur publication.
Jusque-là, les entreprises jouissaient du même droit mais sur une période d’un mois. Dorénavant, elles pourront consulter les archives jusqu’à janvier 2011, soit deux ans en arrière. Officiellement, ces recherches sont destinées à la préparation de campagnes publicitaires. En réalité, elles servent à cibler des clients potentiels. Elles peuvent aussi servir à des escrocs, sous couvert d’une façade commerciale, des services de renseignements, voire des terroristes. À titre d’information, des naïfs qui se sont répandus sur Internet ont perdu leur emploi ou manqué un recrutement en raison des propos qu’ils y tenaient.

Tension entre Hamas et les Iraniens sur fond de révolution syrienne
Le Palestinien Ismail Haniya, principal responsable de Hamas dans l’enclave de Gaza, a déclaré publiquement son soutien à la rébellion syrienne
. Il s’est exprimé devant des milliers de personnes au cours de la prière du vendredi à la mosquée cairote d’Al-Azhar. Certes, le Hamas est une branche des Frères musulmans qui, ouvertement, cautionnent le soulèvement en Syrie. Mais, pendant des années, le Hamas avait une représentation permanente à Damas et bénéficiait du soutien du régime syrien. D’autre part, au Liban il était soutenu par le Hezbollah*. Or, le Hezbollah, comme le régime syrien, sont d’indéfectibles alliés de la théocratie de Téhéran. Aujourd’hui, les bureaux de la branche extérieure du Hamas ont été déplacés au Qatar, qui soutient pour sa part les révolutions arabes et, plus particulièrement, les Frères musulmans actifs en leur sein. Il faut voir dans la prise de position du Hamas un bouleversement d’alliances et le signe d’un durcissement de l’animosité entre sunnites et chiites, jusque dans les rangs des plus radicaux.
* Quand Alain Chevalérias a rencontré Khaled Mechaal, représentant du Hamas, c’était dans un secteur de Beyrouth sous contrôle total du Hezbollah. Ce parti assurait la protection armée de Hamas au Liban.

Appel saoudien à l’assassinat de Bachar Al-Assad
Pour Awad Al-Qarni, un religieux saoudien écouté, Bachar Al-Assad mérite d’être tué. Il a fait cette déclaration publiquement pendant le siège de la ville syrienne de Homs
. « La légitimité de Bachar est arrivée à son terme, a-t-il dit. Ce qu’il faut, c’est qu’il soit tué parce que c’est un meurtrier qui a tué des centaines d’enfants et détruit des mosquées au lieu de protéger les hauteurs du Golan ». Il a ajouté que le tuer est plus important que de tuer un Israélien allant jusqu’à le qualifier de « Basharon », dans une allusion osée à Ariel Sharon, l’ancien Premier ministre israélien. Al-Qarni s’était déjà illustré l’année dernière en promettant 100 000 $ à ceux qui kidnapperaient un autre soldat israélien après Gilad Shalit.

Répression pré-électorale en Iran
Le 2 mars, marquées par un effondrement des positions d’Ahmadinejad au Parlement, les élections iraniennes ont été précédées d’un durcissement de la répression, rapporte Amnesty International
. Une vague d’arrestations a ciblé « divers groupes, notamment les avocats, les étudiants, les journalistes, les militants politiques et leurs proches, les membres des minorités ethniques et religieuses, les réalisateurs (de cinéma) et les personnes entretenant des relations avec l’international, en particulier les médias étrangers ». En janvier, un responsable de la police a estimé que Google n’est pas un moteur de recherche sur Internet mais un « outil d’espionnage ». Les autorités ont ordonné l’installation de caméras dans les lieux publics d’accès à Internet et l’ouverture de cahiers consignant l’identité des visiteurs. L’un des membres de l’équipe iranienne de la BBC a été arrêté et d’autres se sont vus retirer leurs passeports. Mir Hossein Moussavi, leader du Mouvement Vert, et Mehdi Karoubi, candidat comme lui aux dernières élections présidentielles, sont pour leur part assignés à résidence depuis un an. « Les cercles diplomatiques se focalisent principalement sur le programme nucléaire au détriment des droits de l’homme », remarque le rapport.

Anti-terrorisme : Les a priori politiques
Au lendemain de l’assassinat de trois parachutistes à Montauban et de quatre Franco-israéliens, les enquêteurs, ignorant encore le nom de Mohamed Merah, dirigeaient leurs recherches dans la direction islamiste, mais aussi dans celle de « l’extrême-droite »
. Ils s’intéressaient à trois anciens parachutistes du régiment de Montauban qui auraient posé, pour une photo, le bras tendu devant une oriflamme nazie. Certains ont dû être déçus.

Février 2012

6 février 2012, le monastère grec-orthodoxe de Jérusalem est profané. Des graffitis dont inscrits sur les murs.

Appel en France pour « vitrifier » l’Iran
Dans la publication « Israël 7 » du 29 février dernier, Jacques Kupfer a écrit
: « Après tout, vitrifier l’Iran serait dans la lignée de la destruction justifiée de Hambourg et Dresde aux mains des nazis, de la destruction d’Hiroshima et Nagasaki aux mains des alliés japonais du Reich ». Et de poursuivre : « La vitrification de l’Iran doit être prise en compte et si nécessaire pour notre existence, doit être effectuée ». Car, pour cet idéologue, « l’Occident a toujours eu à choisir entre un arabe fanatique et barbare et un bon juif civilisé et sage ». Il faut être aveuglé par le fanatisme pour oser les termes « bon juif civilisé et sage » après avoir appelé à « la vitrification » de l’Iran.

Une victime collatérale américaine au Pakistan
Le Dr Shikal Afridi avait procédé à une campagne de vaccination montée au Pakistan sous couverture par la CIA pour rechercher Oussama Ben Laden
. Considéré comme un traître par le Pakistan, il a été arrêté. Les services américains ignorent où il se trouve.

Janvier 2012

Les Serbes de Serbie contre l’intégration à l’Union européenne
Si les Serbes de Serbie étaient appelés aujourd’hui à un référendum sur l’intégration à l’Europe de Maastricht, seulement 28% voteraient pour, révèle un sondage effectué à la mi-décembre.
52% voteraient contre. Quand est évoquée la reconnaissance de l’indépendance du Kosovo, les trois quarts estiment qu’elle est une condition de l’entrée dans l’Europe et 59% refusent de l’accepter. Néanmoins la proportion des refus est plus importante dans la classe d’âge des 51 ans à 65 ans, dans laquelle 70% voteraient non. Un tiers seulement des moins de 25 ans les imiteraient. On doit être tenté de retirer le droit de vote aux vieux Serbes à Bruxelles ?

Incendie d’une église en Macédoine
Depuis le 13 janvier, s’étendant à la région de Struga, la ville de Vevcani, en Macédoine, est touchée par une vague de violence anti-chrétienne. Les 13 et 14 janvier, comme ils en ont l’habitude depuis plus de 1400 ans, les chrétiens orthodoxes de Vevcani organisaient un carnaval. Des masques affublés de burqas avaient alors défilé. Des manifestations de musulmans, dont certaines violentes, se sont alors déroulées pendant plusieurs jours et, le 30 janvier, l’église du village de Labunista a été incendiée.
* La ville de Vevcani et la région de Struga se trouvent dans la partie est du pays, zone à forte implantation albanophone et musulmane.

Mortelle Syrie...
Le 11 janvier 2012, Gilles Jacquier était tué à Homs (Syrie) par un obus tiré là où il se tenait avec d’autres journalistes de la presse internationale
.
Avant l’attaque, l’esquive discrète des militaires du régime, censés protéger les journalistes, et le type d’arme utilisé, semble-t-il un mortier, sauf preuve du contraire désigne l’armée syrienne comme coupable.
Ceci porte un coup au mythe, propagé par le régime, de groupes armés qui seraient responsables du plus grand nombre de morts civiles.
Reste le trouble suscité par les déclarations de certaines figures chrétiennes syriennes. L’une d’elle, une religieuse du nom d’Agnès Myriam de la Croix, se pose en caution du régime et dresse la menace islamiste pour retourner l’opinion occidentale en faveur de Bachar El Assad.
Certes, aujourd’hui, il y a des groupes armés, ce qui n’était pas le cas quand l’armée a commencé à tirer sur les manifestants au printemps dernier. Certes, encore, représentant un danger, les islamistes sont présents, mais en minorité, jusque dans le CNS, la structure fédératrice de l’opposition.
Comme en URSS la hiérarchie orthodoxe, nombreux sont les membres du clergé chrétien de Syrie qui ont fait allégeance au régime par opportunisme. Aurait-on accordé le moindre crédit aux propos de popes qui se conduisaient en thuriféraires du système soviétique ?
Quant à accuser l’Occident de manipuler les manifestants, on sourit. Il ne peut pas faire plus que de suivre la colère d’une partie considérable de la population. Que les États-Unis, la France et d’autres soutiennent cette vague de colère nous semble légitime tant qu’ils ne passent pas à l’intervention armée. Quand le régime en place s’en plaint, nous nous rappelons ses ingérences et son occupation militaire du Liban, voire son soutien à Carlos quand il posait des bombes chez nous.
Bien sûr ! Nous ne pouvons pas « avaler » naïvement tout ce que dit l’opposition. Il faut s’en tenir aux faits et les faits, en Syrie, suffisent pour réduire les arguments du pouvoir à néant.

19 janvier 2012, 5 chrétiens, dont deux ministres du culte, sont expulsés du Cachemire (Inde). Un tribunal islamique les accuse d’avoir converti de jeunes musulmans au christianisme.

« Ces musulmans qui sauvèrent des Juifs » pendant la guerre
Le livre « La Grande Mosquée de Paris » relate les efforts de musulmans proches de cette institution qui sauvèrent des Juifs pendant la guerre allant jusqu’à leur fournir de faux papiers en les faisant passer pour des mahométans.
Déborah Durland Desaix, l’un des co-auteurs de cet ouvrage, était interviewée dans « Actualité Juive » du 12 janvier. On était surpris du ton de la journaliste, allant jusqu’à poser la question : « Le manque de preuves ne circonscrit-il pas votre travail à celui d’un romancier et non d’un historien ? » Une sorte de négationnisme nous semble-t-il.

Nouvel assassinat d’un expert nucléaire iranien
Le 11 janvier, Ahmadi Roshan a été tué par une bombe placée sous sa voiture à l’est de Téhéran
. Il travaillait sur le site d’enrichissement d’uranium de Natanz. C’est le quatrième expert nucléaire iranien exécuté depuis janvier 2010, un cinquième attentat ayant échoué. Les cibles et la méthode laissent deviner des actions du Mossad. Les médias sionistes le proclament du reste sans précaution. Reste à s’interroger : Quelle différence entre les attentats perpétrés par Georges Ibrahim Abdallah et les exécutions d’experts nucléaires iraniens ?

4 janvier 2012, les chrétiens ont peur à Nag Hammadi (Égypte). En l’espace de quatre mois, 11 d’entre eux ont été enlevés. Leurs boutiques, autrefois ouvertes tard le soir, se ferment de bonne heure. Ils ont peur d’aller voter car cela déplaît aux courants islamistes.

« On connaît bien ce dolorisme collectif », écrit BHL dans un texte du CRIF
Tombant sur ces mots sous une telle plume, on ne peut que se pencher sur le texte se demandant quelle mouche a piqué Bernard-Henri Lévy
. On lit : certains lecteurs « connaissent bien ce cocktail d’obsession nationale, de patriotisme victimaire et de dolorisme collectif... » Plus loin, l’auteur poursuit : « Dans cet essentialisme faisant de la communauté nationale une créature de Dieu, une entité quasi mystique (...) dont il serait urgent de retrouver la pureté perdue, nul, non, ne peut manquer d’y entendre, la forme exacerbée d’une idée qui a été, depuis les années 1930, au coeur de tous les fascismes ». BHL serait-il devenu fou ? On se rassure quand, brusquement, on découvre une ligne séparée ne portant que six mots : « Ce pays, c’est la Hongrie ». Une illustration du thème biblique de la paille et de la poutre en somme ! * Communiqué du CRIF du 12 janvier 2012.

19 janvier 2012, une église et un bâtiment appartenant à la communauté chrétienne sont mis sous séquestre au Laos. Les autorités du district de Savannaket ont agi sous prétexte de « tactiques trompeuses des ennemis d’Occident qui utilisent la religion chrétienne pour s’opposer à l’actuel système politique laotien ». Au Laos, seules 7 églises sur 30 sont tolérées pour le culte. Les 23 autres risquent d’être saisies à tout moment.

Geert Wilders sans aucun complexe
Champion, jusqu’à la haine des musulmans, de la lutte contre l’immigration aux Pays-Bas, Geert Wilders est l’enfant chéri des amis d’Israël qui, eux, ne le trouvent pas raciste
. Pour cause, il est inféodé aux courants sionistes. Dernier coup d’éclat, le 4 janvier, à la chambre des députés de son pays, dans laquelle il siège, Wilders a demandé que la Hollande présente des excuses officielles aux Juifs, « pour la passivité des Pays-Bas face à la shoah ».

26 janvier 2012, un cimetière chrétien est détruit avec des bulldozers au Gujarat (Inde). Les autorités ont prétexté la nécessité « de nettoyer » le site.